De tous les films intéressants qui sont présentés aujourd'hui au Festival du nouveau cinéma, au moins quatre méritent l'attention...
Fascinante fresque de près de trois heures, sous-titrée et en noir et blanc, Hard to be God d'Aleksei German se demande comment la société aurait tourné sans la Renaissance. Les Barbares sont partout et il se frappent pour des riens... Avec ses images d'une hallucinante beauté et sa réalisation très imaginative, ce pensum un peu brouillon et trop long séduit malgré - ou grâce - à ses explosions de violence. ***1/2
Sélection de la Suède à la prochaine cérémonie des Oscars, Force majeure de Ruben Östlund est une histoire douce, amère et parfois absurde sur une famille qui se déchire devant le comportement répréhensible d'un père face à une avalanche. Aki Kaurismäki aurait certainement aimé cet effort intelligent et superbement photographié, qui fait oublier ses quelques longueurs par une finale époustouflante. ***1/2
Documentaire évocateur sur la jeunesse qui refuse parfois de se prendre en main et d'intégrer le monde du travail, Les règles du jeu de Claudine Bories et Patrice Chagnard suit avec tendresse et une légère ironie trois personnages colorés et attachants. Ce qui ressort n'est pas toujours beau à voir, mais comme étude sociologique, l'ensemble est plus que satisfaisant. ***
En guise de curiosité, il se fait rien de mieux que Baal, ce téléfilm "maudit" réalisé par Volker Schlöndorff en 1969 et qui est adapté d'une pièce de Brecht. Cette oeuvre bizarre séparée en chapitres qui porte sur les déboires d'un poète qui ne jure que par le sexe et le Schnaps n'est pas toujours réussie et l'intérêt vacille constamment. Mais elle est à l'image de son héros, interprété avec verve par Fassbinder: d'une liberté et d'une fraîcheur incommensurables.
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