Quelle chance qu'il y a un grand film qui prend l'affiche cette semaine au cinéma au Québec, car devant la quantité de navets qu'il y a, il faut fait attention de ne pas aller voir n'importe quoi.
Ce qui est bien chez David Fincher, c'est que même si le sujet ne paye pas de mine (un mari est soupçonné d'avoir fait disparaître sa femme), sa réalisation sera toujours à couper le souffle, avec ses images soignées, sa trame sonore irrésistible et son montage exemplaire. C'est le cas du brillant Gone Girl qui pose d'excellentes question sur le couple, l'information spectacle et la dérive de la société américaine, faisant rire aux larmes en de nombreuses occasions. ****
Beaucoup plus réservé est My Old Lady d'Israel Horovitz, sur les secrets de famille qui se révèlent au grand jour lorsqu'un fils tente de récupérer l'appartement de son père décédé. Tout se devine d'avance et la mise en scène manque de pep. Mais l'interprétation y généralement satisfaisante. ***
Entre le biopic conventionnel sur la boxe et le film de guerre un peu pompeux, Victor Young Perez de Jacques Ouaniche sort rarement des sentiers battus. Il a toutefois le mérite de faire découvrir un épisode inédit de la Seconde Guerre mondiale. **1/2
Dérivé de The Conjuring qui aimerait tellement être le prochain Rosemary's Baby mais qui n'arrive jamais à sa cheville, Annabelle de John R. Leonetti où une poupée terrorise une femme enceinte et son mari ne provoque que très peu de frissons et de sensations fortes. **
Lorsqu'une guerre civile est le prétexte à des histoires d'amour malheureuses, c'est qu'un cinéaste est passé complètement à côté de son sujet. C'est le cas de Biyi Bandele et de son Half of a Yellow Sun qui manque clairement de crédibilité. **
Réflexion superficielle et criarde sur la condition féminine, Sous les jupes des filles d'Audrey Dana réunit une distribution exemplaire (Adjani, Paradis, Casta, etc.) dans une production plus énervante que séduisante, qui s'étend péniblement sur près de deux heures. **
Kevin Smith a déjà été un bon metteur en scène. C'était il y a longtemps. À voir son pathétique Tusk où un homme disparaît sans laisser de traces lors de son passage au Canada, on ne peut que le prendre en pitié devant tant de passages embarrassants. *1/2
Malgré son grand talent, Nicolas Cage est reconnu pour ses choix douteux. Pourtant, le spectateur ne s'attendait pas à ce qu'il tombe aussi bas qu'en participant au Left Behind de Vic Armstrong, un nanar désolant en forme de propagande religieuse sur les bons qui vont aux paradis et les autres qui demeurent en enfer. Le genre de m*rde qui fait tant de mal aux critiques de cinéma qui doivent pourtant voir plus de 300 films par année. *
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