Au rayon des films qui voient double (comme le récent Enemy de Denis Villeneuve), Despair de Rainer Werner Fassbinder ne donne pas sa place. Cette descente en enfer d'un magnant du chocolat dans l'Allemagne des années 30 est intrigante, fascinante et déboussolante tout à la fois. Le ton ironique est à prendre avec un grain de sel et les liens politiques et historiques qui peuvent être tirés du scénario librement inspiré d'un roman de Vladimir Nabokov sont tout simplement incroyables. Surtout qu'il y a dans le rôle principal Dirk Bogarde qui livre une autre de ses grandes interprétations dont il a seul le secret. La progression lente et désincarnée n'est pas toujours facile à suivre, mais le cinéaste a su insuffler son style et ses obsessions propres à un univers si loin de lui. ****
mercredi 2 avril 2014
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire