lundi 28 février 2022
Sorties au cinéma: The Batman (Critique)
Film du jour: Tin Can
dimanche 27 février 2022
Film du jour: The Addams Family
samedi 26 février 2022
Sorties au cinéma: Compartment No.6, Le bruit des moteurs, L'acte de la beauté, Le trésor du petit Nicolas
Les salles de cinéma québécoises commencent à retrouver leur splendeur d'antan. Outre Illusions perdues (critique) et Cyrano (critique), voici un retour sur les principales nouveautés de la semaine...
Compartment No.6: Grand prix du dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Juho Kuosmanen arrive à renouveler deux genres convenus: le road movie et les duo mal assorti, proposant un voyage (voyage) singulier à travers le territoire et l'âme de ses individus, prenant des détours étonnants qui, malgré quelques égarements, finissent par arriver à bon port. ***1/2
Le bruit des moteurs: Dans son premier long métrage, Philippe Grégoire opte pour une comédie unique sur la liberté et l'existence. La proposition absurde séduit par son originalité et son utilisation splendide des images, tout en laissant de glace lorsque ses discours verbeux prennent trop de place. Une belle curiosité. ***
L'acte de la beauté: En rêvant d'un monde meilleur, Nicolas Paquet offre un documentaire plein d'espoir et de poésie, enchanteur lorsqu'il laisse les paysages triompher et plus didactique quand les mots sont récités inlassablement. ***
Le trésor du petit Nicolas: Titre phare du Festival du film pour enfants de Montréal, cette troisième variation - maintenant réalisée par Julien Rappeneau - d'un héros aimé de tous recycle mécaniquement une formule connue, où le charme est presque aussi grand que les clichés et les discours moralisateurs. **1/2
Film du jour: Mr. Jealousy
vendredi 25 février 2022
Sorties au cinéma: Illusions perdues (Critique)
Film du jour: A Merry Friggin' Christmas
jeudi 24 février 2022
Choix et prédictions César
Voici mes choix (C) et prédiction (P)... et les gagnants
CÉSAR DU
MEILLEUR FILM
Aline, de
Valérie Lemercier
Annette, de
Leos Carax C
BAC Nord, de
Cédric Jimenez
L’Événement, de
Audrey Diwan P
La Fracture, de
Catherine Corsini
Illusions
perdues, de Xavier Giannoli
Onoda, 10 000
nuits dans la jungle, d’Arthur Harari
CÉSAR DE LA
MEILLEURE ACTRICE
Leïla Bekhti
dans Les Intranquilles
Valeria Bruni
Tedeschi dans La Fracture
Laure Calamy
dans Une femme du monde
Virginie Efira
dans Benedetta
Vicky Krieps
dans Serre moi fort C
Valérie
Lemercier dans Aline P
Léa Seydoux
dans France
CÉSAR DU
MEILLEUR ACTEUR
Damien Bonnard
dans Les Intranquilles C
Adam Driver
dans Annette
Gilles
Lellouche dans BAC Nord
Vincent
Macaigne dans Médecin De Nuit
Benoît Magimel
dans De Son Vivant P
Pio Marmaï dans
La Fracture
Pierre Niney
dans Boîte noire
CÉSAR DE LA
MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE
Jeanne Balibar
dans Illusions perdues
Cécile de
France dans Illusions perdues P
Aissatou Diallo
Sagna dans La Fracture
Adèle
Exarchopoulos dans Mandibules C
Danielle
Fichaud dans Aline
CÉSAR DU
MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE
François Civil
dans BAC Nord
Xavier Dolan
dans Illusions perdues P
Vincent Lacoste
dans Illusions perdues C
Karim Leklou
dans BAC Nord
Sylvain Marcel
dans Aline
CÉSAR DU
MEILLEUR ESPOIR FÉMININ
Noée Abita dans
Slalom
Salomé Dewaels
dans Illusions perdues
Agathe
Rousselle dans Titane C
Anamaria
Vartolomei dans L’Événement P
Lucie Zhang
dans Les Olympiades
CÉSAR DU
MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
Sandor Funtek
dans Suprêmes
Sami Outalbali
dans Une histoire d’amour et de désir
Thimotée Robart
dans Les Magnétiques C
Makita Samba
dans Les Olympiades
Benjamin Voisin
dans Illusions perdues P
CÉSAR DE LA
MEILLEURE RÉALISATION
Valérie
Lemercier pour Aline
Leos Carax pour
Annette P
Cédric Jimenez
pour BAC Nord
Audrey Diwan
pour L’Événement
Xavier Giannoli
pour Illusions perdues
Arthur Harari
pour Onoda, 10 000 nuits dans la jungle
Julia Ducournau
pour Titane C
CÉSAR DU
MEILLEUR FILM D'ANIMATION
Même les souris
vont au paradis, de Denisa Grimmovà et Jan Bubenicek
Le Sommet des
dieux, de Patrick Imbert P
La Traversée,
de Florence Miailhe C
CÉSAR DU
MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE
Animal, de
Cyril Dion P
Bigger Than Us,
de Flore Vasseur
Debout les
femmes !, de Gilles Perret et François Ruffin
Indes galantes,
de Philippe Béziat
La Panthère des
neiges, de Marie Amiguet et Vincent Munier C
CÉSAR DU
MEILLEUR PREMIER FILM
Gagarine, de
Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
Les
Magnétiques, de Vincent Maël Cardona
La Nuée, de
Just Philippot
La Panthère des
neiges, de Marie Amiguet et Vincent Munier C
Slalom, de
Charlène Favier P
CÉSAR DU
MEILLEUR FILM ÉTRANGER
Compartiment n° 6, de Juho Kuosmanen
Drive My Car, de Ryûsuke Hamaguchi C P
First Cow, de Kelly Reichardt
Julie (en 12
chapitres), de Joachim Trier
La Loi de
Téhéran, de Saeed Roustayi
Madres
paralelas, de Pedro Almodóvar
The Father, de
Florian Zeller
CÉSAR DU
MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL
Valérie
Lemercier et Brigitte Buc pour Aline
Leos Carax, Ron
Mael et Russell Mael pour Annette
Yann Gozlan,
Simon Moutaïrou et Nicolas Bouvet-Levrard pour Boîte noire P
Catherine
Corsini, Laurette Polmanss et Agnès Feuvre pour La Fracture
Arthur Harari
et Vincent Poymiro pour Onoda, 10 000 nuits dans la jungle C
CÉSAR DE LA
MEILLEURE ADAPTATION
Yaël Langmann
et Yvan Attal pour Les Choses humaines
Audrey Diwan et
Marcia Romano pour L’Événement C P
Xavier Giannoli
et Jacques Fieschi pour Illusions perdues
Céline Sciamma,
Léa Mysius et Jacques Audiard pour Les Olympiades
Mathieu Amalric
pour Serre moi fort
CÉSAR DE LA
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
Ron Mael et
Russell Mael pour Annette C P
Guillaume
Roussel pour BAC Nord
Philippe Rombi
pour Boîte noire
Rone pour Les
Olympiades
Warren Ellis et
Nick Cave pour La Panthère des neiges
CÉSAR DU
MEILLEUR SON
Olivier
Mauvezin, Arnaud Rolland, Édouard Morin et Daniel Sobrino pour Aline
Erwan Kerzanet,
Katia Boutin, Maxence Dussère, Paul Heymans et Thomas Gauder pour Annette P
Nicolas
Provost, Nicolas Bouvet-Levrard et Marc Doisne pour Boîte noire
François Musy,
Renaud Musy et Didier Lozahic pour Illusions perdues
Mathieu
Descamps, Pierre Bariaud et Samuel Aichoun pour Les Magnétiques C
CÉSAR DE LA
MEILLEURE PHOTOGRAPHIE
Caroline
Champetier pour Annette
Christophe
Beaucarne pour Illusions perdues P
Paul Guilhaume
pour Les Olympiades
Tom Harari pour
Onoda, 10 000 nuits dans la jungle C
Ruben Impens
pour Titane
CÉSAR DU
MEILLEUR MONTAGE
Nelly Quettier
pour Annette C
Simon Jacquet
pour BAC Nord P
Valentin Féron
pour Boîte noire
Frédéric
Baillehaiche pour La Fracture
Cyril Nakache
pour Illusions perdues
CÉSAR DES
MEILLEURS COSTUMES
Catherine
Leterrier pour Aline
Pascaline
Chavanne pour Annette C
Madeline
Fontaine pour Délicieux
Thierry
Delettre pour Eiffel
Pierre-Jean
Larroque pour Illusions perdues P
CÉSAR DES
MEILLEURS DÉCORS
Emmanuelle
Duplay pour Aline
Florian Sanson
pour Annette C
Bertrand Seitz
pour Délicieux
Stéphane
Taillasson pour Eiffel
Riton
Dupire-Clément pour Illusions perdues P
CÉSAR DES
MEILLEURS EFFETS VISUELS
Sébastien Rame
pour Aline
Guillaume
Pondard pour Annette
Olivier Cauwet
pour Eiffel P
Arnaud Fouquet
et Julien Meesters pour Illusions perdues
Martial Vallanchon pour Titane C
Sorties au cinéma: Cyrano (Critique)
Film du jour: Lilting
mercredi 23 février 2022
Film du jour: The Sun is Also a Star
mardi 22 février 2022
Entrevue Cécile de France (Illusions perdues)
House of Gucci (blu-ray)
C'est quoi? La saga de la famille Gucci, où comment une femme ambitieuse a finit par faire imploser le mythique empire.
C'est comment? La distribution - qui comprend Lady Gaga, Adam Driver, Jeremy Irons et Al Pacino - est prestigieuse.
Film du jour: Miss Stevens
lundi 21 février 2022
Film du jour: The Cursed
dimanche 20 février 2022
Film du jour: The Land
samedi 19 février 2022
Film du jour: L'événement
vendredi 18 février 2022
Sorties au cinéma: Uncharted (critique)
Adapter un jeu vidéo au cinéma donne rarement des résultats intéressants et le Uncharted de Ruben Fleischer mord la poussière plus souvent qu'autrement. Si le mélange entre l'action et l'humour est dans l'esprit d'un ersatz d'Indiana Jones, l'ensemble générique et conventionnel s'oublie assez rapidement. Ma critique. **1/2
Film du jour: Le saint
jeudi 17 février 2022
Entrevue Simon Beaulieu (Le fond de l'air)
Vendredi 13 mars 2020. Une pluie presque verglaçante frigorie Montréal, jetant un froid quelques heures à peine après la demande du gouvernement Legault de limiter les rassemblements de plus de 250 personnes afin de contrer la pandémie du coronavirus. La Cinémathèque québécoise est endormie et presque vide, on pourrait sans peine y entendre un ange passer.
« J'ai écrit à l'ONF tout à l'heure pour savoir si on annule la sortie du film, lance à arrivée Simon Beaulieu. La vie arrive avant les films. »
Puis le cinéaste s'assied à une table, relevant l'ironie de la situation. « Quand il y a des crises comme ça, il y a toujours une part de noirceur... mais aussi des choses qui naissent. Le capitalisme est arrêté. Les gens sont apaisés. Il n'y a plus le mouvement des personnes partout, la folie de la vitesse de la vie, la production qui détruit l'environnement, la croissance du rythme effréné qui pèse sur tout le monde. »
Son nouvel essai Le fond de l'air traite d'ailleurs de tout ça. De l'Anthropocène qui apporte les dérèglements climatiques, les risques d'une guerre mondiale, l'anxiété de plus en plus généralisée, le pouvoir politique qui est incapable de régir le capitalisme, le culte de la technologie Dieu qui remplacera peut-être un jour les êtres humains, etc. La peur de demain demeure tangible et éloquente.
« Ma question était: "Qu'est-ce qui fait qu'on fait rien de ce qu'on sait?", se remémore celui qui penchait sur ce projet tout en écrivant le scénario de La grande noirceur de Maxime Giroux. On sait qu'on va dans un mur, on le voit, on a des statistiques. Alors soit on est dans la négation, soit on est impuissant ou pire encore, est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de suicidaire dans l'espèce humaine? »
Après quelques documentaires remarqués (Godin, Lemoyne), Simon Beaulieu n'hésite pas à repousser encore plus loin son expérimentation des formes cinématographiques, déjà au coeur de son essentiel Miron: Un homme revenu d'en dehors du monde.
Il bombarde cette fois le spectateur de stimulus visuels et sonores, créant un hypnotisant rave dansé sur le bord d'un précipice. Le montage parfois constitué d'archives retouchées par Karl Lemieux se succède à un rythme d'enfer, formant une symbiose étonnante et même essoufflante avec ces voix omniprésentes qui s'échappent des écrans et autres appareils radiophoniques.
« Je voulais faire un film comme quelqu'un qui est pris dans le flux contemporain du monde actuel, admet son réalisateur. Le flux est en train de le submerger de vitesse, de bruits. C'est un film maximaliste, excessif, exagéré, dont le but est de faire sentir le trop plein de l'époque par un trop plein encore plus grand. Ça te donne ce débordement informationnel où tu es placé à chaque jour et qui finit par t'angoisser. C'est comme un train qui passe, qui te fonce dedans et tu n'as pas le choix d'embarquer. »
Construit à l'image d'une pièce de post-rock, le long métrage utilise dans ses moments de «détente» une caméra subjective afin de suivre des individus à la maison et au travail. « La caméra subjective correspond à ta vision de tous les jours, où tu n'as pas de vision périphérique, développe le metteur en scène. Tu es tout seul dans ta bulle. C'est intéressant de mettre en parallèle tous ces gens qui sont seuls dans leur bulle. Ils vivent une décollectivatisation du monde. Le monde est atomisé en mini atomes, éloignés les uns des autres. »
Parfois une caméra thermique est utilisée, donnant aux êtres humains une image de zombies. Puis il y a d'inquiétantes entités masquées qui apparaissent ici et là, pourchassant les protagonistes à l'effigie des méchants des slasher movies. Sont-ils réels ou imaginaires? Peu importe, la peur affecte tout le monde, le cauchemar s'avère entier. Tel ce film d'horreur et d'épouvante qui se déroule au quotidien.
« J'aime le détournement au cinéma, confirme en souriant son créateur. C'est comme un film catastrophe. Je voulais faire un objet déstabilisant où tu finis de le regarder et tu te demandes ce que tu as vus. Mais l'impression qu'il t'a donné est très précise. C'est une impression sensorielle. »
C'est également son projet qui lui ressemble le plus. Sans doute pas son plus aimable, mais certainement son plus personnel. « Dans ma jeunesse, j'étais un joueur de musique hardcore, révèle Simon Beaulieu. C'est resté très important dans ma vie. J'aime ces énergies radicales, puissantes, fortes, comme un show de métal. Je trouve que c'est une énergie qu'on ne visite pas souvent au cinéma. Au cinéma, il faut faire une expérience esthétique qui plaît à beaucoup de monde. Pour rentrer dans son argent, tu dois viser large. »
« Je voulais faire un film qui soit l'inverse d'une valeur marchande, projeter le spectateur dans une expérience radicale qui n'est pas fondée seulement sur l'idée de le satisfaire. En tant que spectateur, j'ai envie de vivre des expériences plus intenses. »
Le film prend finalement l'affiche le vendredi 18 février 2022.
Film du jour: Haute couture
mercredi 16 février 2022
Entrevue Audrey Diwan (L'événement)
Film du jour: Killer of Sheep
mardi 15 février 2022
Film du jour: Greenland
lundi 14 février 2022
Sorties au cinéma: Julie (en 12 chapitres)
Film du jour: La fille du 14 juillet
dimanche 13 février 2022
Film du jour: Kung-Fu Master
samedi 12 février 2022
Sorties au cinéma: Death on the Nile
Film du jour: The Clovehitch Killer
vendredi 11 février 2022
Sorties au cinéma: Mères parallèles
Film du jour: The Sky is Everywhere
jeudi 10 février 2022
Sorties au cinéma: Licorice Pizza
Film du jour: Pixie
mercredi 9 février 2022
Film du jour: Voyagers
mardi 8 février 2022
Sorties au cinéma: The King's Man
Film du jour: Beyond the Infinite 2 Minutes
lundi 7 février 2022
Réouverture des cinémas!
Film du jour: I Care a Lot
dimanche 6 février 2022
Sorties au cinéma: Drive My Car (critique)
Les salles de cinémas ouvrent finalement leurs portes demain. S'il y a une oeuvre à ne pas manquer, c'est bien Drive My Car de Ryûsuke Hamaguchi. Ma critique de ce très grand film se trouve ici...