Le cinéma québécois et les documentaires ont le dernier mot cette semaine parmi les nouveautés au cinéma.
La grande noirceur: Après quelques années de silence, Maxime Giroux retourne derrière la caméra avec cette fable unique et ambitieuse qui ne ressemble à rien de ce qui se fait ici. Sans doute le meilleur film québécois des dernières années, tant les thèmes majeurs rivalisent avec une technique majestueuse. ****
Hale County This Morning, This Evening: Pendant cinq années, RaMell Ross a tourné ce documentaire impressionniste sur le quotidien d'afro-américains. Un véritable poème de son et de lumière, à savourer avec patience et attention, et qui pourrait très bien triompher aux prochains Oscars. Ce serait pleinement mérité. ***1/2
Des histoires inventées: Ressasser la carrière du grand cinéaste André Forcier n'est pas une mince affaire. Jean-Marc E. Roy y arrive pourtant avec ce documentaire, où la recréation spectaculaire de ses classiques compensent pour un propos un peu mince et un regard beaucoup trop gentil. Mais le mythe demeure entier. ***
What Walla Wants: Ce documentaire de Christy Garland suivant une jeune adolescente élevée dans un camp de réfugiés et qui désire se joindre aux forces de sécurité palestinienne s'apparente à un récit d'initiation classique, un brin superficiel dans ses contours mais qui finit par captiver par la fougue de l'héroïne qui évolue dans un milieu unique. ***
Lola et ses frères: Jean-Paul Rouve réunit une belle famille de cinéma en demandant à José Garcia et Ludivine Sagnier d'interpréter son frère et sa soeur. Le charme ne tarde pas à opérer, bien qu'il cogne rapidement un mur tant la démarche moralisatrice et métaphorique finit par alourdir le récit. **1/2
Belle et Sébastien 3: Les amateurs des deux premiers volets seront comblés par cette nouvelle aventure, qui présente beaucoup de magnifiques plans de montagne et des chiens mignons. Surtout que le réalisateur Clovis Cornillac campe un méchant vraiment terrifiant. Mais les autres auront beaucoup plus de difficulté à accepter les morales appuyées, l'interprétation statique, le manque de rythme et de logique du scénario. **