J'ai pu voir les 8 nouveautés cinématographiques cette semaine au Québec et une est à voir absolument...
Avec Frantz, le réputé François Ozon signe son meilleur film, son Vertigo personnel. Une fresque classique et émouvante d'une grande fluidité sur les mensonges et le pardon (ou pas) d'après-guerre. Le récit en apparence prévisible emprunte constamment de nouveaux chemins et la construction en miroirs est d'une richesse inouïe. L'interprétation d'ensemble s'avère irréprochable, tout comme la mise en scène où le noir et blanc se permet quelques instants de bonheur en couleurs. Quelque part entre Ida et Le ruban blanc. ****
Dans la lignée de son précédent et mésestimé Knight of Cups, Terrence Malick signe avec Song to Song un nouveau poème impénétrable, fascinant et irritant à la fois. Si l'effet de nouveauté n'y est plus et que l'histoire tourne à vide, les sens sont constamment assaillis. Une expérience comme il s'en fait peu et qui mérite d'être défendue. ***
La sociologue et l'ourson est un intéressant documentaire d'Étienne Chaillou et Mathias Théry, qui explique de façon claire et limpide la problématique du mariage gai en France. Une fois la surprise de découvrir que le dialogue se veut aussi personnel, on embarque allègrement et ce, malgré quelques répétitions. ***
C'est un joli documentaire que propose Annabel Loyola avec Le dernier souffle, au coeur de l'Hôtel-Dieu de Montréal. Alors que Montréal s'apprête à fêter son 375e anniversaire, l'hôpital qui est né la même année sera bientôt relégué aux oubliettes. Sensible et humain, l'essai enchante même s'il lui manque la touche magique d'un Wiseman ou d'un Depardon. ***
En quête perpétuelle de cette recette miracle qui fait les grands films populaires, Demain tout commence d'Hugo Gélin amuse avec parcimonie mais énerve lorsqu'il tombe dans le mélodrame. Reste Omar Sy, en grande forme comme toujours. **1/2
Plus supportable que ses deux précédentes aventures cinématographiques, Smurfs: The Lost Village de Kelly Asbury amusera les petits sans trop ennuyer les grands. Bien que l'intrigue manque de rebondissement, que les personnages sont peu développés et que les chansons détruisent les tympans, les couleurs vives et le plein d'action apportent un charme rétro qui est loin d'être négligeable. **1/2
Sorte de Moonlight des pauvres, Boost de Nathan Gabaett qui se déroule à Montréal traite de sujets importants mais avec tellement de maladresses et de clichés que l'exécution n'est guère concluante. Il a au moins le mérite d'essayer et de faire bouger les choses. **
Remake d'un très agréable fin des années 70, Going in Style de Zach Braff devient une farce superficielle et puérille sur la révolte de trois papys. Malgré le grand talent de Michael Caine, Morgan Freeman et Alan Arkin, le long métrage s'avère indigne d'eux. **
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