Réalisateur versatile, Alexis Durand-Brault a tourné pour le cinéma Ma fille mon ange, Everywhere, La petite reine et C'est le coeur qui meurt en dernier. Je l'ai rencontré pour ce dernier long métrage (mon entrevue est ici et là) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« C'est comme si tu me demandes si je préfères
mon père ou ma mère. Mon film qui m'a fait découvrir le cinéma à 11 ans est Godfather. C'est clair. J'adore le
cinéma de Coppola. Je suis très un très grand fan de Claude Sautet. Mais aussi Giuseppe
Tornatore. Pas seulement pour Cinéma
Paradiso mais surtout pour Une pure
formalité qui est un film extraordinaire. Je suis très amoureux du cinéma
de certains Spielberg pour mon enfance parce qu'il m'a permis de rêver. Moins
maintenant...
Je suis très influencé par le
cinéma de Jean-Claude Lauzon. Je trouve qu'on n'en parle pas assez. Je ne le
connais pas, je ne lui ai jamais parlé, je ne l'ai jamais même vu. Mais je suis
très influencé par son oeuvre au Québec. C'est un réalisateur qui est capable
de créer des tubes et c'est ça qui est le plus fun au cinéma. Quand tu es
capable de créer un tube, le reste n'existe plus et Jean-Claude est capable
de ça. J'aimerais ça qu'on en parle plus, parce qu'il n'a pas fait tant de
films que ça. Je peux avoir 10% des films qu'il a fait et je me sentirais bien
bon. »
- Tout le monde parle de Léolo, mais Un zoo la nuit est un film encore
plus grandiose.
« Mais oui, Un zoo la nuit est son chef-d'oeuvre. C'est un film incroyable. Je
me souviens d'avoir vu ça et ça m'a shaké,
ça m'a brassé.
En même temps, j'aime des
films... La vie est belle, je ne peux
pas ne pas aimer ça. J'aime Woody Allen. Mais je suis un très mauvais public.
Si c'est plate, je vais m'en aller. Il y a des films qui ne me parlent pas et
tout le monde aime.
Ce que je trouve dommage et un
peu pénible à notre époque, c'est qu'on a l'air d'avoir le choix entre cinéma
d'auteur ou commercial. Mais il y a eu toute une époque, celle de Jean Renoir
ou Claude Sautet, qui offrait un mélange des deux. C'était intelligent, bien
écrit: comme Manon des sources, Jean de Florette, toute la Nouvelle Vague. C'était des
films populaires où tu pouvais te retrouver mais ils avaient un sens. Aujourd'hui,
c'est soit tu fais un ou l'autre. C'est difficile de rejoindre bien du monde en
faisant dans le milieu. »
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