Le cinéaste Xavier Beauvois a une fiche de route remarquable et impeccable. Cela ne l'empêche pas de prendre des risques avec La rançon de la gloire, où il s'attaque pour la première à la comédie. Cette histoire vraie sur deux hommes qui ont kidnappé la dépouille de Charlie Chaplin n'est peut-être pas du même calibre que ses excellents Des hommes et des dieux et Le petit lieutenant, mais il arrive tout de même à insuffler une bonne dose d'humanité à ce récit qui ne tombe jamais dans le grotesque. Au contraire, le discours final, vibrant, émeut et rend l'effort universel. ***
Autre comédie, celle-là moins réussie, qu'offre Pierre Salvadori avec Dans la cour, qui consiste à la rencontre de deux êtres perdus. S'égarant dans l'étude de moeurs et le long-métrage engagé, cette production un peu quelconque à la réalisation chancelante peut néanmoins compter sur une forte prestation de Gustave Kervern (oui, le coréalisateur des jouissifs Mammuth et Louise-Michel), qui arrive à tenir tête à la grande Catherine Deneuve. **1/2
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