À priori, Je rentre à la maison de Manuel de Oliveira est un anti-Bleu: l'histoire d'un acteur qui perd femme et enfant et qui se réfugie dans le jeu pour ne pas sombrer. Le film ludique et plutôt léger demeure très théâtral et il est réalisé sans réel éclat. Pourtant, en analysant le moindrement le long métrage, on découvre ses enjeux et ses mises en abyme, devenant béant devant cette mise en scène qui dit et répond à tout, utilisant ses ellipses pour donner une profondeur à ses thèmes et à ses êtres. Ce n'est toujours pas du Kieslowski et le rythme lent pourra peser sur certaines cinéphiles. Sauf qu'on en ressort fasciné, hanté par la performance impeccable de Michel Piccoli et cette réflexion sur l'art et la vie. ***1/2
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