Récompensé du prix du scénario au dernier Festival de Cannes, A Touch of Sin semble représenter une rupture dans le cinéma de Jia Zhang Ke. Il s'agit d'une fresque chorale ultra-violente se déroulant dans plusieurs régions différentes où des gens exaspérés par leurs conditions de vie prennent les armes pour les changer. Pourtant, en y regardant bien, on reconnaît tout ce qui a fait la marque du grand cinéaste chinois: une caméra à fleur de peau, un soin apporté à la psyché humaine et une plongée dans une société en pleine mutation en proie au capitalisme sauvage. Si le rythme contemplatif a été un peu mis de côté, c'est au profit d'une exploration de différents genres cinématographiques, ce qui offre un peu de nouveauté à une oeuvre extrêmement maîtrisée et songée qui, on l'espère, trouvera un distributeur québécois. ****
Beaucoup moins mémorable mais tout de même assez intéressant. The Husband de Bruce McDonald suit le quotidien d'un père de famille qui appréhende la sortie de prison de sa femme. Encore là, on mélange les genres, mais pas nécessairement d'une bonne façon. Alors que toute la portion suspense fonctionne amplement, l'intégration presque constante d'humour apporte une légèreté qui empêche l'ensemble de marquer réellement les esprits. Tout le contraire de la performance attachante de Maxwell McCabe-Lokos dans le délicat rôle principal. ***
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