Les nouveautés en salles sont très nombreuses, ce qui inclut le gros film américain décevant et quelques surprises à ne pas manquer.
À prendre ou à laisser, Terrence Malick propose avec To the Wonder un poème sur l'amour qui va et qui disparaît au gré du temps et des saisons. Avec son légendaire lyrisme, son grand soin apporté aux images et aux sons et sa façon de créer de la grâce, cet opus enchante l'âme même s'il est loin d'être ce que le cinéaste a fait de mieux. À voir seulement pour Olga Kurylenko qui en fera craquer plus d'un. ****
Pour son deuxième long métrage, Goro Miyazaki (oui, le fils d'Hayao) s'est beaucoup amélioré et il propose La colline aux coquelicots, une fresque douce-amère sur l'amitié, la solidarité et les secrets de famille. Rythmé et construit avec un soin incroyable, ce dessin animé a tout pour séduire petits et grands. ***1/2
Entre deux projets majeurs, Michel Gondry fait des pauses pour se ressourcer. Cela donne The We and the I, une fiction à la frontière du documentaire où l'on suit un groupe d'étudiants du Bronx. Drôle, chaleureux, parsemé d'humanité, voici un titre qui est loin d'être négligeable. ***1/2
Présenté au Festival du film du monde en 2010 (!), Une chanson en moi de Florian Cossen arrive enfin sur les écrans québécois. Tant mieux, parce que ce beau essai allemand sur l'identité et le passé tortueux de l'Argentine est mis en scène avec subtilité et interprété avec soin. ***
Robert Redford traite de terrorisme et d'idéaux en réunissant une prestigieuse équipe d'interprètes dans The Company You Keep. Bien que l'effort soit généralement solide et intéressant, il y manque cette complexité qui sépare les bons des grands films. ***
Michael Bay persiste et signe avec Pain & Gain une comédie noire qui questionne le rêve américain sans aucune subtilité. Avec son style tape-à-l'oeil, sa testostérone dans le tapis et ses éternels personnages féminins qui ressemblent à des putes, il vient d'accoucher d'une sorte de Spring Breakers sans âme qui est à prendre, lui, au premier degré. **
Débarquant sur les écrans sans campagne de pubs ou projection de presse, The Pharmacist de Chester Sit est un projet de l'Alberta qui ressemble à un trip de collégiens. Il s'agit d'une comédie fauchée sur un homme narcoleptique qui est incapable de s'extirper de ses trafics de médicaments. Réalisé n'importe comment avec des acteurs jamais crédibles, un scénario minable et des effets spéciaux pathétiques, il y a tout ici pour insulter les amateurs de cinéma. *
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