Il y a de tout pour tout le monde cette semaine au rayon des nouveautés en salles Autant des oeuvres importantes que des titres complètement ratés qui font à peine sourrire.
Il est si facile de prendre Spring Breakers d'Harmony Korine au pied de la lettre, comme un film superficiel... sur la superficialité de notre époque. Mais il s'agit bien plus que ça. On assiste plutôt à un portrait satirique d'une société décadente où la jeunesse ivre de ses icônes stupides s'en va directement dans le mur. L'effort, brillant, en met plein la vue avec sa réalisation réglée au quart de tour. Pour les amateurs de Sopia Coppola... ou de cinéma qui sort des sentiers battus. ****
Fascinant documentaire sur la lutte à la drogue aux États-Unis, The House I Live In d'Eugene Jarecki expose avec force et conviction une réalité trop souvent balayée sous le tapis. Ce qui en ressort mérite absolument d'être vu. ****
Très sensible documentaire sur l'identité et la famille, Couleur de peau: Miel de Jung et Laurent Boileau est un dessin animé original est éloquent qui plaira autant aux petits qu'aux grands. Le mélange entre légèreté et gravité est particulièrement au point. ***1/2
Sorte de Infernal Affairs à la sauce coréenne, New World de Park Hoon-jung bénéficie d'un scénario complexe développé de façon claire et limpide. L'intrigue tient en haleine, l'interprétation est de haut calibre et la réalisation surprend en de nombreux endroits (ah, ce combat dans l'ascenseur!). ***1/2
Documentaire plus que satisfaisant sur une peintre d'exception, Corno de Guy Édoin transcende son sujet, évitant l'exposé complaisant pour explorer de nombreuses zones sombres. ***1/2
Parfois plus beau que bon, L'homme qui rit de Jean-Pierre Améris tente d'adapter les écrits d'Hugo pour la génération du 21e siècle. Si cette histoire de tolérance et de pouvoir fonctionne, que les comédiens sont corrects et que la direction artistique est admirable, il y manque une certaine complexité. ***
Troisième volet de documentaires sur le Mali, Sur le rivage du monde de Sylvain L'Espérance donne la parole à des exilés qui arrivent à reconnecter à la société grâce à l'art. Le message est noble et louable, bien que de sévères répétitions s'affichent avec les tomes précédents. ***
Après Les soeurs fâchées, la réalisatrice Alexandra Leclère parle encore d'une famille dysfonctionnelle dans Maman alors que deux soeurs décident de kidnapper leur mère! L'idée de départ a du génie et les comédiennes crèvent l'écran, ce qui n'empêche pas la production de s'enliser avec sa mise en scène routinière et ses personnages antipathiques. **1/2
Tyler Perry persiste et signe avec Temptation, un autre mélodrame réalisé comme un vulgaire téléfilm sur les aventures extraconjugales d'une femme mariée. Morale de cette histoire: si vous trompez votre mari en allant contre les enseignants de la Bible, vous allez attraper le sida! Consternant. **
Il y aurait eu tellement de beaux essais à faire sur Fernando Arrabal, cet homme de théâtre et cinéaste qui a été emprisonné dans son pays. Malheureusement, François Ara Gourd et Hugo Samson optent avec Fernando Arrabal: Grand Rectum - Université de foulosophie pour un foutoir obscène, sans subtilité ni aucun intérêt, qui n'apprend absolument rien sur l'homme tout en perdant l'occasion de bien utiliser ses magnifiques intervenants. C'est ce qu'on appelle gaspiller du talent. *1/2
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