C'est toujours la fin de semaine. Il annonce de la pluie pendant encore quelque temps. Le moment est donc idéal de s'enfermer dans une salle de cinéma et de faire monter le mercure et la température.
Pourquoi ne pas aller voir Le triomphe du mur de Bill Stone, un anti-documentaire où le réalisateur change de sujet constamment, y allant de réflexion humoristiques et philosophiques sur le sens de la vie, le sacrifice et la nécessité de résister au chaos? L'essai s'essouffle dans sa dernière ligne droite, mais il est irrésistible jusque-là. ***1/2
Danny Boyle a toujours eu tendance à en mettre plein la vue au lieu d'explorer à fond ses sujets. Il remet ça avec Trance, un très divertissant effort sur des voleurs de tableaux. Autant la mise en scène est à couper le souffle, autant le scénario est plombé de sévères invraisemblances, chutant dans la farce bien avant la fin. Un peu comme si Steven Soderbegh se permettait de refaire Memento. ***
Après 10 années d'absence, le metteur en scène Eytan Fox retrouve son personnage de Yossi qui tente de refaire sa vie et d'aimer à nouveau suite au décès de son partenaire. Prévisible et réalisé sans style distinct, cette chronique sur le deuil et la renaissance arrive pourtant à mettre de bonne humeur, gracieuseté de touchants interprètes. ***
Il faut bien plus que de superbes paysages pour rendre un film sur la peinture pleinement satisfaisant. C'est le cas de Renoir de Gilles Bourdos qui retrace les derniers souffles d'inspiration d'Auguste Renoir. Si la rétine ne sait plus où regarder tant les stimulus sont nombreux, le traitement conventionnel aurait mérité d'être un peu plus relevé. ***
Documentaire fascinant sur une chapelle inachevée de de Gaudi, Sagrada - Le mystère de la création de Stefan Haupt captive pendant sa première heure. Dommage que la suite, plus quelconque, recycle pas mal ce qui a été dit précédemment. On embarque toutefois dans ce cours d'histoire, un brin trop théorique mais toujours pertinent. ***
Prometteur premier film, La cicatrice de Jimmy Larouche parle d'intimidation en jouant avec les ellipses, s'avérant à la fois naturaliste et onirique. Si le sujet force le respect et que les comédiens jouent dans la note, la démonstration est parfois lourde, ankylosée par une prémisse qui manque de profondeur, un symbolisme éprouvé et une réalisation compétente qui verse parfois dans la surenchère. **1/2
C'est Dreamgirls abordé de façon encore plus superficielle, avec de l'humour inégal et des situations qui manquent de force dramatique. Dommage. Parce que The Sapphires de Wayne Blair, qui traite de la carrière musicale de quatre jeune femmes de l'Australie pendant la Guerre du Vietnam, offre une prémisse qui est loin d'être banale. **1/2
Quelques années après son remarqué Sharkwater, Rob Stewart est de retour avec Revolution, un nouveau documentaire engagé sur les ravages environnementaux causés par l'espère humaine. Manichéen, didactique, très naïf, enfouissant ses magnifiques paysages sous une narration qui finit par nuire à sa démarche, voilà une production qui aurait pu être importante mais qui se termine en queue de poisson. **
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