Rare remake aussi bon que l'original, Candyman de Nia DaCosta permet de réfléchir sur le trauma afro-américain. (Universal)
C'est quoi? Afin de trouver de l'inspiration, un peintre se plonge dans une ancienne légende sur un homme doté d'un crochet qui distribuait des bonbons aux enfants.
C'est comment? Le film est riche de thématiques sociales. L'interprétation s'avère solide et la mise en scène magnifiquement exécutée.
Et pourtant? Le rythme est lent et il manque parfois de tension, de frissons.
Techniquement? La musique inoubliable est particulièrement bien développée par les différentes enceintes. Les images précises aux contrastes soignés et élaborés ne déçoivent jamais.
Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus réunissent une finale différente (mais inférieure à celle retenue), des scènes supprimées ou allongées, ainsi que des documentaires intéressants portant sur le cinéma horrifique, les transformations physiques, les toiles du protagoniste, la touche de la réalisatrice, la création des mélodies et l'exécution du théâtre de marionnettes. Le segment le plus pertinent s'avère toutefois cet échange entre le héros et des spécialistes qui discutent de l'impact du récit au 21e siècle (dans la mouvance de Black Lives Matter et compagnie).
Au final? La version de 1992 demeure un des meilleurs films horrifiques des 90 et cette relecture s'avère encore plus pertinente et presque aussi terrifiante. Sans doute que le jupon du producteur et scénariste Jordan Peele (Get Out, US) dépasse, mais il ne faudra pas rater cette exécution qui sort du lot.
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