Nulle trace: Adepte d'un cinéma radical, Simon Lavoie se surpasse avec cette méditation sur la foi et la nécessité de créer des liens avec l'Autre, mettant sa réalisation inventive au service d'une intrigue ambiguë et minimaliste qui hypnose allègrement. **** Ma critique
The Human Factor: Fort de son excellent The Gatekeepers, Dror Moreh est de retour avec un fascinant nouveau documentaire politique, alors qu'il s'intéresse aux difficiles processus de paix entre Israël, la Palestine et la Syrie selon les points de vue américains. Porté par la parole tout en privilégiant le côté humain de ses riches intervenants (l'ombre d'Errol Morris n'est jamais loin), l'effort captive amplement, vulgarisant des notions complexes en faisant presque oublier que l'aspect visuel aurait pu être encore plus cinématographique. ***1/2
Escape From Auschwitz: Aussi connu sous le titre The Auschwitz Report, ce drame de guerre de Peter Bebjak qui représentait la Slovaquie aux Oscars suit deux prisonniers qui tentent de dévoiler la réalité des camps de concentration au monde. Le sujet important fait place à une démonstration quelque peu appuyée, puissante lorsqu'elle se veut physique et plus académique dans la dernière ligne droite. Les comédiens jouent avec l'intensité requise. ***
Street Gang - How We Got to Sesame Street: Les amateurs de Big Bird, Cookie Monster et Elmo seront au septième ciel avec ce documentaire qui ressasse la création de leur émission préférée. La technique ne casse rien et les informations inédites sont rares, ce qui n'empêche l'ensemble de divertir tout en apprenant au passage. ***
Wrath of Man: Guy Ritchie semble avoir de la difficulté à créer des projets originaux. Après Sherlock Holmes, The Man from U.N.C.L.E., King Arthur et Aladdin (en omettant volontairement l'affreux Swept Away), le voilà qui s'affaire à ce remake du film français Le convoyeur, l'allongeant pour rien d'une longue demi-heure. Musclée, sa réalisation demeure impersonnelle, et si la musique de Christopher Benstead s'avère agréable, elle ne sauve en rien les enjeux prévisibles et la violence gratuite. Jason Statham domine une distribution presque exclusivement masculine, étant aussi inexpressif que d'habitude. **1/2
En tête de ligne: Ce documentaire de Joëlle Arseneau et Garance Chagnon-Grégoire sur André Chagnon, le fondateur de Vidéotron, sent l'hagiographie à plein nez tant tout (intervenants, commentaires, images) et il ne semble exister que pour rappeler comment ce blason a joué un rôle fondamental dans notre société. Il n'y a aucune nuance, aucune demi-mesure. La forme télévisuelle n'est pas là pour aider. **
The Corruption of Divine Providence: Mieux vaut en rire qu'en pleurer. C'est un peu l'impression devant ce Conjuring des pauvres, qui s'essaye au drame horrifique sous fond de spiritualité et de capitalisme. La mise en scène de Jeremy Torrie est tellement poussive, le scénario si misérable et l'interprétation si outrancière (David La Haye incarne un père métisse douteux) que le spectateur ressort médusé du résultat qui en découle. *1/2
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