Superbe semaine de cinéma en perspective avec la sortie en salles de plusieurs excellents films.
Attendu depuis son chef-d'oeuvre There Will Be Blood, Paul Thomas Anderson est de retour avec The Master, une autre oeuvre géniale sur l'Amérique qui porte cette fois sur la dérive de foi. Un brin moins accessible mais presque aussi éblouissant, cette fresque à la réalisation parfaite et à la musique vibrante sidère par la beauté de son propos et la tenue de ses interprètes. Joaquin Phoenix trouve là son plus beau en carrière, qui lui vaudra vraisemblablement un Oscar. ****1/2
Mi-figue, mi-raison, Holy Mortors de Léos Carax est un de ces projets fous, fous, fous qui mérite le détour, seulement pour l'intelligence de son scénario et l'originalité de sa démarche. Tout n'est pas comestible dans ce délire et l'effort fait parfois du surplace à la mi-chemin, reste que la leçon sur le septième art où tout le monde joue des rôles en marquera plus d'un. ***1/2
Il se fait encore de très bons films pour adolescents. Rappelant le travail des meilleurs John Hughes, The Perks of Being a Wallflower de Stephen Chobsky est une histoire sincère et prenante sur l'amour et l'amitié à travers les yeux d'un adolescent à l'équilibre psychologique fragile. La musique est géniale et les comédiens s'en sortent très bien. ***1/2
Les admirateurs de Truffaut voudront jeter un coup d'oeil à Bonsai, cette petite création sympathique comme tout de Christian Jimenez où l'amour se veut à la fois comique et mélancolique. Pour l'originalité, on repassera, mais les sourires y sont nombreux. ***
Il ne faut pas se fier à la distribution de Et si on vivait tous ensemble? de Stéphane Robelin qui regroupe de grands acteurs comme Pierre Richard, Jane Fonda et Claude Rich. Cette production pour un public du troisième et du quatrième âge accumule les clichés et il prend bien peu de risques dans son traitement. **
C'est également le cas de Winnie de Darrell James Roodt, un biopic conventionnel et sirupeux sur l'épouse de Nelson Mandela. La réalisation manque de nerfs et le talent de Terrence Howard et de Jennifer Hudson n'empêche pas le fait qu'on apprend finalement peu de choses nouvelles sur cette femme d'exception. **
L'horreur de la semaine se nomme Taken 2 d'Olivier Megaton, cette suite au désastreux Taken qui porte toujours le sceau de Luc Besson. Un navet sans queue ni tête, ni divertissant ou trépidant, où les nombreuses invraisemblances font de l'ombre à l'intrigue simpliste et à l'interprétation primaire. Tout simplement indigeste. *
Et Frankenweenie de Tim Burton qui s'annonce vraiment pas mal? Encore là, il est difficile de tout voir. Alors il faudra se reprendre bientôt avec une entrée spéciale... ou lors de sa sortie en dvd/blu-ray dans quelques mois!
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