Une panoplie de films très différents prennent l'affiche cette semaine dans les salles québécoises.
Nouveau long métrage de Rafaël Ouellet, Camion est peut-être bien son film de la maturité. Ce retour aux racines d'une famille qui vit dans le passé est amené avec beaucoup de sensibilité et de candeur par un jeune cinéaste qui maîtrise de plus en plus son art. S'il ne surprend plus autant que par le passé (comme il le faisait avec Derrière-moi et New Denmark), on sent que son cinéma devient plus accessible. Ainsi, c'est cette fois son scénario qui dicte tout, ce qui n'empêche pas ses images de séduire au passage. Oui, il y a beaucoup trop de musique. Mais également de très bons interprètes qui sont finement dirigés. ***1/2
Sans posséder le lustre de Coraline, ParaNorman de Chris Butler et Sam Fell est une mignonne histoire pour enfants sur la tolérance et la différence. L'animation 3D est extrêmement fluide, mais il n'y a rien que l'on a déjà vu des dizaines de fois auparavant. ***
Quelques années après son très bon 2 Days in Paris, Julie Delpy est de retour avec 2 Days in New York où elle ne lésine pas sur les clichés et les facilités scénaristes. Surtout que sa mise en scène ne casse rien. Au moins, les comédiens (à commencer par Chris Rock) sont en forme, et quelques gags plairont aux fans finis de Woody Allen. ***
Il y a beaucoup de L'échine du diable et A Tale of Two Sisters dans The Awakening de Nick Murphy. Très léchée visuellement, l'histoire ne tarde pas à tourner en rond, alors que la mélancolie développée a mal à côtoyer les redondants effets horrifiques. **1/2
Mieux réalisé que son prédécesseur et plus auto-parodique, The Expendables 2 cette fois de Simon West n'est pas, à proprement parlé, un bon récit. Il ne s'agit que d'une grosse production puérile et facile où les héros de films d'action de notre jeunesse se tire dessus. L'exercice amuse pendant une demi-heure, pour lasser par la suite. **1/2
Copier le style de Claude Chabrol est une chose, bien le faire en est une autre. Le cinéaste Bruno Chiche l'apprend à ses dépends avec le soporifique Je n'ai rien oublié où il fait l'impossible pour faire compliquer alors que sa prémisse nage dans les invraisemblances. Une déception, surtout en tenant compte du prestigieux casting rassemblé. **
Sorte de conte pour les enfants âgés de 6 à 7 ans, The Odd Life of Timothy Green de Peter Hedges représente près de deux heures de leçons moralisatrices. Du gros sirop dégoulinant, jusqu'à l'overdose. **
Gros mélodrame conventionnel mal filmé et pas très bien joué, Sparkle de Salim Akil est le dernier long métrage de Whitney Houston. Seulement pour ça, les gens voudront y jeter un coup d'oeil. Mais ce n'est vraiment pas une bonne idée. *1/2
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