Même si le Festival du Nouveau Cinéma bat son plein, il ne faudrait pas oublier les sorties régulières de la semaine.
Principalement le grand crû qu'est Mammuth de Gustave Kervern et Benoît Delépine qui offrent un rôle immense à Gérard Depardieu. Cette histoire simple et jouissive sur un retraité qui doit refaire la route de ses différents emplois est un plaisir incommensurable, facile à aimer et dont les délires suivront longtemps le cinéphile. En terme de comédie inclassable, il ne s'est rien fait de mieux en 2010.
Confronter Robert De Niro et Edward Norton est toujours une bonne idée, et c'est ce qui fait la force de Stone (critique). Dommage que le réalisateur John Curran a eu l'idée de rajouter un triangle amoureux un peu quelconque. Au moins les joutes verbales demeurent de qualité malgré un rythme qui laisse parfois à désirer.
Film choral dont le seul intérêt est d'être signé par le grand Clint Eastwood, Hereafter (critique) est une déception. Parler de la vie et de la mort peut donner quelque chose de très intéressant, surtout avec de bons comédiens comme Matt Damon et Cécile de France, mais hormis la très belle introduction, l'essai traîne en longueur, se lovant dans le sentimentalisme appuyé.
Le surnaturel ne sert guère mieux à Paranormal Activity 2 (critique) de Tod Williams qui est une copie inférieure du réussi premier ouvrage. On ressort la même sauce, on en montre beaucoup trop et on oublie l'essence même du projet: faire peur avec presque rien. C'est raté.
Un Musulman qui apprend qu'il est Juif aurait pu donner une comédie impitoyable, drôle et incisive. Il faudra repasser, car The Infidel (critique) de Josh Appignanesi n'est qu'une usine à clichés qui fait peut-être sourire à une ou deux occasions.
C'est tout de même mieux que l'ultra kitch Score - A Hockey Musical de Michael McGowan sur les hauts et les bas d'un joueur de hockey. Pamphlet canadien sur la beauté de la non-violence, voilà une comédie musicale qui manque de bonnes chansons et de paroles mémorables. Au contraire, tous les éléments semblent de la partie pour faire souffrir le spectateur le plus possible! Attention aux tympans.
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