mardi 12 octobre 2010

Critique ou relation publique?


C'est la période où le cinéphile feuillette l'aguichant programme du Festival du Nouveau Cinéma, essayant de se faire un horaire afin de disparaître dans un trou noir de bons films du 13 au 24 octobre 2010.

Comme n'importe quel programme qui se respecte, celui du FNC vante ce qu'il va diffuser. Tous les titres semblent intéressants, ce qui est tout à fait normal. Le but de l'exercice est de donner l'eau à la bouche aux gens et ce, même si cette opération publique n'est pas nécessairement un reflet de la réalité.

Pourtant, quelque chose ne va peut-être pas dans cet exercice. Ces résumés de courts et de longs métrages, forcément dithyrambiques, sont généralement écrits par des critiques de cinéma respectés du Québec. Il ne s'agit pas de critiques, mais bien d'un descriptif qui a comme objectif de faire de la publicité afin de vendre des billets.

Sans doute qu'au Québec et il difficile, voir impossible, de vivre de sa plume de critique (à moins d'être journaliste régulier à La Presse) et qu'il faut multiplier les piges et les occasions d'écrire à gauche et à droite. Mais en franchissant ainsi la barrière, en passant de critique à relationniste, est-ce que cela n'enlève pas de la crédibilité?

Je pose la question comme ça, sans vraiment connaître la réponse. En espérant obtenir votre opinion sur le sujet.

3 commentaires:

  1. Ah! me semblait aussi que ça avait attiré mon regard que Faradji fasse les résumés. À cela, le programme de FanTasia est probablement le mieux: d'abord le résumé, puis la critique incitative qui te dit pourquoi tu dois voir le film et détermine si c'est effectivement ta tasse de thé. C'est vrai que dans celui du FNC j'arrivais mal à définir la distinction entre le résumé et ses mérites. Ça devenait confus à savoir si c'était ce film qui avait gagné des tas de prix, le réalisateur ou un autre film datant de plusieurs années, donnant du coup le goût de voir celui-ci alors que peut-être c'est son autre au fond qui t'intéressait.

    Au moins, c'est pas comme le programme du FFM.

    Mais bon, effectivement, il y a un pas entre critique et résumé et ça finit par donner l'impression de n'être plus qu'un tas de films "certifiés" des seaux de ces personnalités imminentes qui les décrit.

    Ce qui enlève un peu la part d'objectivité qu'il devrait tout de même y avoir.

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  2. C'est seulement qu'au fil des années, on se pose des questions. Le FFM, c'est simple: un résumé et des notes biographiques sur le réalisateur. Pour Fantasia, ce sont les programmateurs et des gens de leur entourage qui écrivent les articles, ce qui ne pose aucun problème.

    Mais pour le FNC, hormis pour la section Temps 0 où c'est le programmateur qui écrit les articles (et cela paraît, ce sont les textes les plus agréables), les autres sont rédigés par des critiques de cinéma, ce qui finit par donner des problèmes de crédibilité, car il ne s'agit pas réellement de critique, mais de publicité.

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  3. Ah! Ça doit être pour ça que c'est dans temps 0 qu'il y a la plus grande part des films que je veux voir!

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