mardi 14 septembre 2010
DVD: L'homme de Londres, Prince of Persia, Letters to Juliet, Triage, Unfinished Sky, Don McKay
Il y a des semaines comme ça où les sorties Dvd/Blu-ray ne sont guère intéressantes. Sans doute que je vais revenir ultérieuement sur deux titres que je n'ai pas encore pu voir (Looking For Eric et La femme inconnue), mais dans le reste, il n'y a vraiment rien de très recommandable. Voilà pourquoi il ne faut pas hésiter à parler de ce qui est déjà disponible.
Prince of Persia: C'est l'histoire classique du très bon jeu vidéo qui devient un film quelconque car trop intéressé à en mettre plein la vue plutôt que de soigner son fil conducteur déficient. Malgré le talent de Mike Newell derrière la caméra et de Jake Gyllenhaal dans le rôle titre, l'amateur d'action baillera aux corneilles devant tant de sottises.
Letters to Juliet: Romance sucrée qui croule sous les bonnes intentions, ce long métrage de Gary Winick raconte deux intrigues où l'amour et les violons triomphent de l'adversité. Une erreur de parcours pour Amanda Seyfried qui choisi généralement mieux ses sujets.
Après deux productions à la limite de l'indigeste, cela fait du bien de renouer avec du vrai cinéma. C'est justement ce que propose L'homme de Londres de Bela Tarr qui reprend un schéma éprouvé (un homme assiste à un meurtre) pour soigner à l'extrême ses ambiances sonores et visuelles. La proposition, exigeante mais gratifiante, n'est pas toujours évidente, mais comme discipline de Tarkovski il ne se fait rien de mieux.
Réalisateur du réputé No Man's Land, Danis Tanovic revient en force avec Triage où il plonge un journaliste dans la guerre d'Irak de 1988. Document émouvant sur l'amitié et la responsabilité, l'ouvrage rappelle que Colin Farrell peut être un bon acteur, mais à condition qu'il soit bien dirigé, ce qui est heureusement le cas ici.
Ces derniers mois, l'Australie est possiblement le pays qui offre le plus de titres intéressants. C'est le cas de Unfinished Sky, un remake d'une oeuvre néerlandaise sur l'amour grandissant entre deux personnes qui ne parlent pas la même langue. Malgré une finale bâclée, le ton poétique laisse une forte impression en bouche.
Don McKay de Jake Goldberger aurait dû être un intrigant film noir sur un homme qui doit enfin affronter son passé. L'ambiance rappelle Lynch et Thomas Haden Church n'est pas un mauvais acteur. Pourtant le scénario capricieux et incohérent tient difficilement la route, et il est plutôt lassant de voir autant d'empreints aux opus des frères Coen.
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Wow. Je viens de découvrir qu'ils ont fait un remake de Das Experiment avec Adrien brodie, Forest Whitaker, Maggie Grace et Cam Gigandet et que ça doit sortir en dvd bientôt. Je suis surpris que ça a pas fait plus de bruit. C'est franchement effrayant comme annonce.
RépondreEffacerSinon, j'ai vu The American hier qui était effectivement très bien (quel soin apporté aux détails techniques!) en plus, comme je devais écouter Vertigo pour l'école cette semaine, ça donnait franchement une impression de complémentarité. Le film de Corbijn a décidément tout d'un Hitchcock moderne. Une bonne chose pour le cinéma qu'on l'ait gagné et le monde de la musique, perdu, un peu.
En plus, ça redonnait espoir au cinéma américain après un mardi de rattrapage franchement pénible où ont défilé sous mes yeux et mon ennui les pathétiques Eat Pray Love (souffrant, horrible réalisation, je crois avoir dormi la moitié) et Going the distance. Quand tu dis que le moins pire c'est Salt à cause des scènes d'action bien ficelé, mais certainement pas pour la logique du récit, c'est la preuv d'une journée cinéma ratée.
Oui, j'ai appris ça hier que le remake de Das Experiment sort en dvd la semaine prochaine. Louche, louche, et vraiment pas intéressé de le voir.
RépondreEffacerOui, The American est un excellent film, maîtrisé et fascinant. C'est pourtant étrange toutes les mauvaises critiques sur le sujet. C'est normal que le film soit lent et qu'il manque d'action, c'est justement ça le but! Ils ne comprennent vraiment rien!
Going the Distance, que de mauvais souvenirs! Même les amatrices de films romantiques ont détesté. Tout comme Salt qui aurait pu faire un bon long métrage d'action... ce qu'il n'est pas. Eat Pray Love s'adresse à une clientièle très particulière. Dans le genre cela aurait pu être pire... mais c'est interminable, bobo, remplis de clichés et de morales.
Le rythme est tellement Hitchockien, même la coloration et certains plans, etc. La dernière partie avait une telle beauté.
RépondreEffacerJustin Long manque de charisme. On pouvait aisément faire mieux sur les long-distance relationship, après tout le filon était décidément là. Et pourtant, pour celui-ci, les critiques étaient biens (!).
Eat Pray Love a aisément une des plus horribles réalisations vu dernièrement, rarement vu des plans aussi laids, plein de contre-plongées dégueux et un montage haché violemment.
Pour The Experiment je me le suis pris, je vais sûrement jeter un coup d'oeil pour rire (ou pleurer).
Par ailleurs, vous êtes cité dans le Primeur de super écran pour le film Chloe haha!
Oui, The American, je vais m'arranger pour mettre la main sur le dvd à sa sortie. Pour l'instant, il est dans mon top 10 de l'année.
RépondreEffacerDe mon côté je n'ai rien contre Justin Long que j'ai toujours trouvé sympathique, mais pas dans Going the Distance. Oui, je sais, c'est ça le pire, les critiques positives à ce propos. Comme si parler de sexe dans une comédie romantique était rare et que pour ça, le film devenait bon. Heu, personne n'a vu When Harry Met Sally il y a deux décennies? Bien meilleur sur tous les points.
Bonne chance pour The Experiment. De mon côté, j'ai plutôt opté pour le dernier Neil Jordan qui me semblait plus intéressant.
Comme je n'ai pas le cable, je n'ai surtout pas Super Écran, mais c'est toujours drôle de se faire citer! Au moins c'était pour Chloe, ce qui est tout de même acceptable. J'ai revu le Egoyan l'autre jour et il meilleur la seconde fois. Bon, la fin est toujours aussi ratée et ce n'est pas son meilleur ouvrage (ah, The Sweet Hereafter!), mais cela fonctionne, et tellement mieux que la version originale.
Ah! Meg Ryan et Billy Crystal :-)
RépondreEffacerJ'ai également pris le Neil Jordan, je l'ai commencé hier soir, c'est franchement sympathique, la musique y est très belle également. Une petite fable-conte du genre ce n'est pas de refus, bien hâte de voir où tout ça va mener.
Je ne sais pas si j'oserais une deuxième écoute de Chloe, la première était pourtant pénible et je n'ai que la fin (aouch) en tête. Je n'ai pas non plus eu la *chance* de voir Nathalie.. Mais The Sweet Hereafter était effectivement magnifique, Egoyan ne s'est depuis pourtant pas surpassé à ce niveau. Adoration était une abomination, à mon sens. Un pénible moment de cinéma.
La sortie dvd que j'attends impatiemment c'est fin octobre pour Io Sono L'amore, je ne sais pas pourquoi, mais depuis que je l'ai vu, il y a un amour grandissant qui ne cesse de s'amplifier et pourtant, j'en étais sorti avec un sentiment pourtant mitigé. J'ai hâte de le revoir.
J'ai pu voir le Neil Jordan cette semaine et je vais en parler ce mardi sur le blogue. Très mineur (j'ai toujours bien aimé ce réalisateur), mais tout de même sympathique.
RépondreEffacerC'est souvent le problème avec quelques films: lorsque la fin n'est pas à la hauteur, cela peut gâcher notre impression général du projet. Dans le cas de Chloe cela ne ressemble tellement pas à du Egoyan... mais pourtant tous ses thèmes y sont, et son style également. D'un côté je sais que ce n'est pas son meilleur travail, mais objectivement, ce n'est pas un mauvais film pour autant. Ce qui est également le cas d'Adoration même si on est très loin d'Exotica et The Sweet Hereafter.
Oui, I am Love est vraiment un excellent film. J'en suis tombé en amour dès la première écoute et de mon côté aussi j'attends avec impatience la fin du mois pour le revoir.
Je n'avais pas beaucoup aimé The Bravo One et je dois absolument voir Breakfast on Pluto (Cillian Murphy!!) mais j'ai beaucoup apprécié Ondine, ça évoquait en quelque part l'histoire de Pi et cette manière d'envahir la réalité d'un conte qui se montre plus intéressant que la dure vérité en elle-même. Deuxième petit film mineur de Farrell en si peu de temps, mais celui-ci était plus fascinant.
RépondreEffacerPour ce qui est de The Experiment, ouf, la sauce hollywoodienne se fait sentir et si on a enlevé beaucoup d'élément de l'original déjà pas très super, on s'est amusé à rajouter d'autres pas vraiment mieux. N,empêche le sujet en soi est encore aussi fascinant, dommage que ça donne un film aussi.... On se demande ce que de si bons acteurs (du moins les têtes d'affiches) font dans un tel projet.
Robin Hood c'était particulièrement long.....
Breakast on Pluto est vraiment un excellent film, bien joué, séparé en 41 (je crois) chapitres! Un peu long, mais le meilleur Jordan depuis son chef-d'oeuvre (et plus intéressant projet à mon avis) The Butcher Boy. Mais j'avoue que The Brave One aurait pu être bien meilleur.
RépondreEffacerLol! Vos commentaires ne me donnent pas le goût de voir The Experiment! Mais bon, peut-être que si je le trouve un jour prévisionné, 3 films pour 5$ par exemple, je vais me laisser tenter.
Oui, Robin Hood est atrocement long. Et ce n'est pas un très bon film non plus malgré les critiques assez élogieuses parues à son sujet...
Déjà pas un fan de Ridley Scott (je vais sûrement devoir lui donner une deuxième chance, mais je n'avais pas adhérer à Gladiator), je dois avouer que Robin Hood débute bien, le temps est agréable et on regarde notre montre en pensant qu'on vient d'assister à la moitié, sauf qu'on réalise que ça fait à peine 30 minutes et qu'il nous reste encore 2h de calvaire. Misère.
RépondreEffacerLa morale de The Bravo One était beaucoup trop douteuse ou du moins de la manière que c'était apporté, mais je dois avouer que certains éléments de réalisation étaient réussis, la première scène où elle sort de chez-elle après l'agression m'avait positivement marqué (à ce qu'il me semble).
Pour The Experiment, il donne beaucoup de backstory aux personnages pour les justifier (ah les américains!) ce qui en même temps rétrécit l'intrigue en quelque part. On a pas toujours besoin d'explications, de directions encadrés etc., etc. Par exemple, le protagoniste rencontre une fille (Maggie Grace, encore sous-utilisée) qui part en périple en Inde (on voit plein de moments inutile de elle en Inde qui savoure à la vie à la *eat pray love* alors que, après la misère, Adrien Brody va la rejoindre pour atteindre ce qu'on suppose une libération, une paix intérieure. Outre au début, la version américaine fait complètement abstraction des hauts dirigeants et en soi, l'expérience ne dégénère que de l'intérieur et non, également de l'extérieur comme dans la version allemande (même si cette partie était beaucoup trop exagérée chez les allemands). En soit, l'expérience se passe exactement comme prévu selon les dirigeants américains, après tout, la lumière rouge s'allume quand tout le monde se fait tabasser, le bus vient les chercher et ils se font payer! Mais le tout se ramasse évidemment chez des journalistes et les victimes sont prêts à témoigner coûte que coûte bla-bla-bla. Forest Whitaker nous rejoue le coup de la folie à la The Last King of Scotland, en espèce de fanatique religieux maniaque, bizarre, mais loin de ses grandes performances. Je sais pas. Le film était pas fameux, ça vaut sûrement juste le coup pour le jeu des comparaisons qui nous fait vraiment voir ce qui intéresse le plus chaque parti dans sa vision des choses. Les américains ont toujours de belles phrases chocs: "- alors tu penses toujours qu'on est plus évolués que les singes? - Oui, parce qu'au moins, on se force toujours pour faire quelque chose pour remédier à la situation" et bla bla bla. Pas besoin d'espoir à la fin d'un tel film.
Au moins en dvd on peut arrêter Robin Hood, prendre une pause et y revenir si le désir y est. En projection de presse, comme on travaille, il faut rester jusqu'à la fin. Moi aussi pour Ridley Scott, mis à part ses 3 excellents premiers films, j'ai un peu de misère. Oui, j'ai apprécié Thelma et Louise, Matchstick Men et American Gangsters, mais j'ai eu beaucoup de misère avec Gladiator et compagnie. J'ai toutefois pu lui parler une fois au téléphone et le cinéaste est un vrai gentleman.
RépondreEffacerContrairement à plusieurs collègues, je n'avais pas rejeté en bloc The Brave One, même si je concède que c'est un des Jordan les moins intéressants depuis ses débuts. Ce qui donne tout de même quelque chose de plus pertinent que plusieurs ouvrages de nombreux réalisateurs.
Oui, le jeu des comparaisons est toujours agréable, ce qui va sans doute me pousser à voir le remake de The Experiment un jour ou l'autre. Mais pas tout de suite!
Oh! J'avais oublié que c'était lui Matchstick Men, c'est vrai que c'était bien (ce cher Sam Rockwell :-)) je dois avouer que A good year était sympathique et que American Gangster était assez bien ficelé également. Kingdom of Heaven était péniiiiiiiiible.
RépondreEffacerDécidément, The Experiment peut attendre. Au moins, y a le délicieux Get him to the Greek la semaine prochaine et j'ai vraiment hâte de voir The killer inside me (!).
C'est vrai que Kingdom of Heaven était pénible. J'ai toutefois regardé sur le dvd la version du réalisateur qui est presque 2 fois plus longue... et qui est vraiment, mais vraiment meilleure. C'est le syndrome de Red Cliff de Jonh Woo qui vaut le coup d'oeil uniquement pour sa version de 5 heures. De mon côté j'avais détesté A Good Year. Trop de flafla, de romantisme cheap, et Scott avait réussi l'exploit de saboter un livre qui n'était déjà pas terrible en partant.
RépondreEffacerJ'ai également hâte de voir The Killer Inside Me. Plus que Get Him to the Greek qui m'avait laissé complètement indifférent. Mais bon, avec de la chance, je vais discuter de ces deux films sur l'entrée de mardi prochain.