samedi 31 juillet 2010

Le crabe sur le dos, Soul Kitchen, Le concert, Dinner for Schmucks, Cats & Dogs, Charlie St. Cloud


Plusieurs nouveautés intéressantes au cinéma, avec bien entendu l'exception d'usage.

Premier film d'une belle maîtrise formelle, Le crabe sur le dos (critique) d'Oscar Ruiz Navia présente un étranger qui débarque sur une plage, n'arrivant pas à se mélanger à la population locale. À la fois engagé et poétique malgré ses quelques lenteurs, ce film d'auteur fait voyager en grand. Une découverte rafraîchissante.

Le renommé Fatih Akin embrasse la comédie formelle avec Soul Kitchen, l'histoire simple d'un propriétaire de restaurant qui voit sa vie prendre le bord. Sans arriver à rivaliser avec la force dramatique de Head-On et de son chef-d'oeuvre The Edge of Heaven, l'ensemble fait amplement sourire, surtout que les hommages envers le septième art et à la ville d'Hambourg sont nombreux.

Radu Mihaileanu a toujours fait des récits intéressants (Train de vie, Va vis et deviens), mais rien de transcendant. La logique est respectée avec Le concert (critique) qui offre une deuxième chance à des musiciens russes de trouver la reconnaissance. Bien joué et rythmé, l'objet croule toutefois sous les stéréotypes et les facilités, et la finale à la réalisation assurée ne lésine pas sur les morales.

N'importe qui ayant aimé le moindrement Le dîner de cons craignait comme la peste son remake américain. Hors, sans dépasser le petit classique comique de Veber, Dinner for Schumucks (critique) de Jay Roach fait beaucoup rire. Malgré un ton plus gentil et consensuel, les changements sont nombreux, et le duo Steve Carell et Paul Rudd s'avère irrésistible.

Une autre surprise de taille au menu: Cats & Dogs: The Revenge of Kitty Galore (critique) de Brad Peyton. Sans parler d'un bon long métrage, cette prémisse de chiens et de chats qui s'entraident contre un méchant félin divertissera à coup sûr les très jeunes enfants. Leurs parents pourront également y prendre un certain plaisir devant les nombreux clins d'oeil cinématographiques.

Et le pot maintenant? C'est Charlie St. Cloud (critique) de Burr Steers qui l'obtient pour avoir saboter un sujet en or (un jeune homme est incapable de vivre normalement après la mort de son jeune frère). Versant dans les symboles spirituels appuyés, les dialogues risibles et les situations éculées, l'objet fait mal aux oreilles. La musique défonce les tympans et Zac Efron joue extrêmement faux. Dans le même genre, mieux vaut attendre quelque semaine et découvrir l'excellent Trois temps avant la mort d'Anna de Catherine Martin.

vendredi 30 juillet 2010

Entrevue Fatih Akin pour Soul Kitchen


Le nouveau film de Fatih Akin Soul Kitchen prend l'affiche aujourd'hui. Pour célébrer l'évènement, je me suis entretenu avec le célèbre cinéaste germano-turc.

J'avais déjà parlé avec le réalisateur pour son superbe The Edge of Heaven. Malgré le succès international de ses opus, l'homme n'a pas la grande tête et il est aisé de jaser de tout et de rien avec lui, autant de ses folles années à Hambourg que de l'héritage de ses parents, de ses influences cinématographiques et de la façon dont s'oriente sa filmographie.

L'entrevue complète se trouve ICI.

jeudi 29 juillet 2010

Et le gagnant est...


Le Festival Fantasia s'est terminé en beauté hier avec la présentation du diptyque Mesrine et la projection spéciale de Metropolis à la Place des Arts.

Comme toujours, la fin d'un évènement rime avec un bilan (qui ne sera pas fait ici, car trop long et fastidieux) et la remise des traditionnels prix. En compagnie de mes collègues Patricia Bergeron et Mathieu Li-Goyette, nous formions un juré pour l'Association québécoise des critiques de cinéma afin de déterminer le meilleur film asiatique.

Après un nombre incroyable de longs métrages absorbés en quelques petites semaines et une discussion animée, le choix fut unanime: Air Doll remporte haut la main les plus grandes distinctions, avec une mention spéciale pour The Executioner.

Voici notre communiqué final:

Pour sa grande rigueur, la densité de ses personnages et la sobriété de la représentation de la mort et de la violence, le jury de l'AQCC décerne une mention d'honneur à THE EXECUTIONER de Choi Jin-ho. À l'unanimité, pour sa poésie du quotidien, son doux réalisme, sa critique sociale et sa maîtrise du langage cinématographique pour l'illustration de son Pinocchio moderne, le jury décerne le prix du meilleur film asiatique à AIR DOLL de Hirokazu Kore-eda.

mardi 27 juillet 2010

DVD: Warlords, Espion(s), Repo Men, Clash of the Titans


Les émotions fortes sont au rendez-vous avec les nouveautés dvd de la semaine.

Immense succès sur son territoire et dans les festivals à travers la planète (il était à Fantasia en 2009), Warlords de Peter Ho-Sun Chan ressasse l'amitié et la trahison de trois camarades d'armes en Chine pendant les années 1860. Malgré sa belle distribution (Jet Li, Andy Lau et Takeshi Kaneshiro) et ses combats épiques, l'histoire manque un peu de chaleur et de clarté. Lorsque le bruit et la furent prennent le dessus sur le reste.

Drame d'espionnage qui ne sort guère de l'ordinaire (un pauvre gars est contraint de se renseigner sur un influent personnage), Espion(s) de Nicolas Saada ne marquera pas de point pour sa façon de mélanger action, suspense et humour. L'exploration des personnages est toutefois intéressante, tout comme les visages talentueux (Guillaume Canet, Géraldine Pailhas, Rea, Hippolyte Girardot, Alexander Siddig et Hiam Abbass) qui se succèdent.

Vilipendé par la critique et échec au box office, Repo Men de Miguel Sapochnik ne méritait guère cet acharnement. Sans doute que sa prémisse s'inspire un peu lourdement des plus grands classiques de science-fiction (un ancien chasseur devenu proie cherche à se sortir d'un système totalitaire), sauf que son mélange d'humour noir, de grands thèmes ambitieux et de violence stylisée en fera rigoler plus d'un. Une grande bande dessinée malade, imparfaite mais fascinante.

Déjà que la version originale n'était guère convaincante, le remake de Clash of the Titans de Louis Leterrier sur les tribulations d'un demi-dieu est symptomatique d'un mauvais blockbuster: aucun soin apporté aux personnages, scènes d'action interchangeable, scénario laborieux, rythme inégal, etc. Un autre produit fait à la chaîne.

Fantasia – Summer Wars


Les attentes étaient considérables envers Summer Wars : il s’agit de la nouvelle animation de Mamoru Hosoda (celui qui avait offert l’excellent La traversée du temps) et le tout provient des fameux studios Madhouse. Dommage que le résultat ne soit pas toujours à la hauteur. La première partie, prometteuse à souhait et aux dessins extrêmement mignons, plonge une famille dans une guerre intestine lorsqu’un réseau de vie parallèle (du genre Facebook ou Second Life) a des ratés à l’échelle planétaire. La suite croule sous les morales incessantes rappelant la nécessité d’agir «ensemble». Sympathique, sans plus.

Summer Wars est présenté le 27 juillet. www.fantasiafestival.com

lundi 26 juillet 2010

À Fantasia aujourd'hui: The Loved Ones


En combinant la culpabilité meurtrière à la passion amoureuse, Sean Byrne ne fait pas nécessairement dans la dentelle. Sauf que cela fonctionne plutôt bien dans The Loved Ones. Sans crier au génie (ce n’est tout de même pas Carrie), son histoire turbulente d’une adolescente qui kidnappe le jeune homme qui ne voulait pas aller au bal de graduation avec elle est parsemée de suffisamment de tension et de séquences suggestives qu’elle risque de plaire aux amateurs du genre. De son visage impassible, la meurtrière donnera des frissons dans le dos à plus d’un spectateurs. Un cousin australien et malsain à 5150, rue des Ormes.

The Loved Ondes est présenté le 26 juillet. www.fantasiafestival.com

dimanche 25 juillet 2010

Fantasia – A Little Pond


Le septième art sert souvent de mémoire pour ne pas oublier les erreurs commises. C’est le cas de A Little Pond de Lee Sang-woo qui retrace le massacre d’une centaine de civils par les troupes américaines pendant la Guerre de Corée. N’évitant pas toujours les excès mélodramatiques, cette recréation romancée arrive pourtant à émouvoir. L’interprétation sincère n’est pas étrangère à cela, alors que la beauté des paysages tranche et la sérénité de l’introduction tranche avec la grande violence qui s’abat par la suite.

A Little Pond sera présenté les 25 et 26 juillet. Infos: www.fantasiafestival.com

samedi 24 juillet 2010

Fantasia: Courts métrages québécois, King of Thorn, Sawako Decide


Les cinéphiles québécois ne s'ennuieront pas avec la présentation de pas moins de 10 séries de courts métrages d'ici! Et dire qu'il y en a qui doutait des nouveaux talents de la Belle Province en dehors de celui de Xavier Dolan. Quelques films d'un peu partout sur la planète sont également présentés:

King of Thorn

Les animations sont le royaume idéal pour les hallucinations les plus insoupçonnées. C’est le cas de King of Thorn, l’adaptation d’un populaire manga qui traite de fin du monde et de virus. Reprenant à son compte la légende de La belle au bois dormant, le réalisateur Kazuyoshi Katayama accouche d’une réflexion brillante sur les possibilités des rêves et la culpabilité. Lorsque l’action à la Aliens est sur le point de prendre le dessus, un revirement de situations permet de mieux se recentrer sur les multiples thèmes en place. Le parfait complément à Inception.

Sawako Decide

L’actrice nipponne Hikari Mitsushima dégage beaucoup de charme. Les cinéphiles l’ont constaté l’année dernière avec le brillant Love Expose de Sion Sono (toujours introuvable en salles ou en dvd). La voilà de retour dans Sawako Decide de Yuya Ishii qui retransmet le quotidien parfois douloureux d’une jeune fille insatisfaite de son emploi et de son amoureux qui revient chez elle après cinq années de fuite. Intéressant sans être totalement captivant, engageant par ses thèmes (écologie, l’acceptation de soi, le destin de la classe ouvrière) qui auraient pu être mieux traités. Au moins il y a Hikari qui est capable d’égayer d’un seul sourire.

Infos: http://www.fantasiafestival.com/

vendredi 23 juillet 2010

Pièce montée, Ramona and Beezus, Salt, Cabotins


Puisque je n'ai pu voir le dernier Patrice Chéreau qui semble intriguant malgré la sévérité de certaines critiques, les sorties de la semaine semblent banales. Surtout à côté d'un Inception qui fait toujours écho dans les esprits!

Sympathique mais oubliable comédie sur les affres de la famille, Pièce montée (critique) de Denys Granier-Deferre s'articule autour d'un mariage qui tourne mal. Bien interprété (le duo Danielle Darrieux et Jean-Pierre Marielle y sont impeccables) et comportant d'hilarantes répliques, le tout ne reste cependant pas en tête bien longtemps.

Parfait pour les enfants de 4 à 7 ans, l'adaptation des célèbres livres Ramona and Beezus (critique) par Elizabeth Allen suit les tracas de deux jeunes filles qui cherchent à sauver le couple de leurs parents lorsque papa perd son emploi. Naïf mais pas inutilement moralisateur, l'ensemble est soutenu par de bons comédiens, à commencer par la jeune Joey King.

Le gros blockbuster américain de la semaine s'intitule Salt (critique) et il s'intéresse au quotidien mouvementé d'une agente qui serait peut-être une espionne russe. Mal foutu, répétitif, risible et presque pas divertissant, ce nouveau véhicule d'Angelina Jolie en mode Tom Raider/Tom Cruise cheap s'écrase malgré la mise en scène très fonctionnelle de Phillip Noyce

Les films québécois se suivent et se ressemblent. Malgré son sujet prometteur (une troupe de comédiens tentent d'offrir un dernier spectacle) et une distribution 5 étoiles (Rémy Girard, Gilles Renaud, Yves Jacques), Cabotins (critique) d'Alain Desrochers est une farce grasse, vulgaire et rarement drôle sur la popularité et le snobisme de «la méchante élite québécoise».

Fantasia – What is Not Romance? et Bodyguards and Assassins


La Corée du Sud est surtout reconnue pour ses productions qui sortent de l’ordinaire, et dont la plupart traitent de vengeance. C’est donc avec beaucoup de surprise – et de bonheur – de voir que la région se débrouille merveilleusement sur le plan des animations. Chronique douce-amère qui est capable à la fois de charmer et de rendre les yeux tristes, What is Not Romance? est un portrait sensible et éloquent du pays, qui raconte avec une multitude de retours dans le temps la relation de réciprocité entre un père et une mère de famille. L’antidote parfaite pour voir autre chose que les habituels Toy Story et Shrek.

Il ne faut pas toujours se fier aux prix. Bodyguards and Assassins de Teddy Chen a remporté son lot de distinctions partout à travers le monde en élaborant avec moult détails les dissensions politiques à Hong Kong à l’aube du 20e siècle. De ces bonnes intentions résulte pourtant une production lourde et moralisatrice rappelant la nécessité de se sacrifier pour le bien de la nation. Avec ses figures plus propagandistes qu’héroïques et ses trop nombreux ralentis, l’ensemble tarde à captiver. Reste de belles confrontations, ce qui est beaucoup trop peu.

What is Not Romance? sera présenté le 23 et le 25 juillet. Bodyguards and Assassins est présenté le 23 juillet. Infos: www.fantasiafestival.com

jeudi 22 juillet 2010

Fantasia – Symbol


Il y a parfois des limites à l’éclectisme. Prenez le Symbol d’Hitoshi Matsumoto. Pendant presque la totalité de sa folie, il cultive le mystère entre un match de lutte au Mexique et le destin d’un homme emprisonné d’une pièce parsemée de commutateurs. L’histoire n’est en fait qu’un prétexte pour montrer la mainmise de l’être humain sur son destin et celui des autres. Mais avant d’arriver à la formidable conclusion, il faudra subir des séquences répétitives au possible et un humour qui fait rarement mouche. Comme quoi il y a des vertus aux courts métrages.

Symbol sera présenté le 22 et le 24 juillet. http://www.fantasiafestival.com/

mercredi 21 juillet 2010

Entrevue avec l'équipe de Cabotins


C'est ce vendredi que prendra l'affiche Cabotins, une comédie se déroulant dans les années 1980 et qui met en scène d'anciens comédiens qui décident de monter un dernier spectacle.

Pour la sortie de ce long métrage québécois, je me suis entretenu avec le réalisateur Alain Desrochers, le scénariste Ian Lauzon et les interprètes Rémy Girard, Dorothée Berryman, Pierre-François Legendre et Marie-Ève Milot.

Mon entrevue complète se trouve sur le site Lecinema.ca.

Fantasia – Overhead


Les scénaristes d’Infernal Affairs Alan Mak et Felix Chong récidivent avec Overhead, un suspense maîtrisé sur fond d’écoute électronique et de douteuses transactions boursières. Partant d’un canevas pleinement d’actualité, le tandem dessine un schéma d’actualité classique qui maintient l’attention grâce à son casting de premier choix. Avec leur bouille unique, les expérimentés Lau Ching-wan (Written By) et Louis Koo (Accident) crèvent aisément l’écran, faisant oublier que le tout a déjà été raconté de meilleures façons ailleurs. Qui sait, peut-être qu’un remake concocté par l’illustre Brian de Palma est déjà en route…

Overhead est présenté le 21 juillet. www.fantasiafestival.com

mardi 20 juillet 2010

DVD: Still Walking, Mother, Cop Out, The Lovers, Simon Konianski


Des sorties DVD de rêve avec deux des meilleurs films des dernières années!!!

Mon opus préféré de 2009, Still Walking d'Hirokazu Kore-eda est le genre de long métrage qui fait du bien à chaque nouveau visionnement. Pourtant, l'histoire (un fils redoute la traditionnelle réunion familiale) demeure d'une simplicité incroyable. Mais cela est sans compter les coups de magie du cinéaste qui, de la même manière que son précédent Nobody Knows, est ancré dans le réalisme salvateur, celui qui sonne vrai à chaque instant. Un véritable chef-d'oeuvre de bonheur et d'authenticité comme pouvait l'être les meilleurs essais d'Ozu.

Autre délectation asiatique: Mother qui se retrouvera facilement dans mon top 5 de 2010. Film de la maturité de Bong Joon-ho (The Host, Tokyo, Memories of Murder) sur une mère qui cherche ardemment à faire innocenter son fils, ce joyau digne d'Hitchcock mélange les genres (drame, suspense, comédie) tout en critiquant avec beaucoup d'absurdité les moeurs de la Corée du Sud. À voir plus d'une fois, seulement pour noter la superbe photographie et la musique qui ne s'oubliera pas de sitôt.

Les productions américaines ne sont pas en reste. Malgré la présence de Kevin Smith derrière la caméra et de Bruce Willis devant, Cop Out a mordu la poussière au box office. Il faut avouer que cet hommage aux buddy movie des années 1980 ne fait dans l'originalité. Reste tout de même quelques gags très drôles, gracieusetés de Tracy Morgan.

Typique blockbuster dans la moyenne (efficace sans être trop insultant pour l'intelligence), The Losers de Sylvain White relate le traditionnel canevas de gentils méchants abandonnés sur un terrain miné par leur méchant supérieur. Beaucoup d'action, trop de ralentis et une distribution acceptable qui peut compter sur Jeffrey Dean Morgan et le truculent Jason Patric.

Autant Micha Wald avait impressionné avec son précédent Voleurs de chevaux, autant il laisse un peu de glace avec Simon Konianski, un récit où des Juifs passent leur temps à s'engueuler. Comique mais répétitif, bien interprété (Jonathan Zaccaï vole la vedette à ses partenaires de jeu) quoique lassant à la fin, l'ensemble est trop inégal pour captiver complètement.

Fantasia: The Executioner et 1


D’un classicisme pleinement assumé, The Executioner du sud-coréen Choi Jin-ho est un intense drame intimiste sur la vie et la mort. Des gardiens de prison sont appelés à exécuter des détenus, ce qui aura de graves répercussions sur leur équilibre psychologique. Même si elle est moins prenante qu’un Dead Man Walking, la démarche évite généralement les lourdeurs et le sensationnalisme, alors que quelques moments déchirants n’épargnent pas la boîte de kleenex. Un essai émouvant qui aurait mérité à être un peu resserré.

1

Cet ambitieux premier film du réalisateur hongrois Pater Sparrow tire son riche et foisonnant scénario d’une nouvelle du fascinant auteur Stanislaw Lem (Solaris). Tous les livres d’une importante boutique ont été remplacé par un bouquin portant le nom de 1! Ce qui débute dans le suspense le plus intriguant se mute peu à peu à un lassant exercice de style qui parle avec superficialité du sens de la vie. Une bouillie pseudo existentialiste qui comporte tout de même une mise en scène et une photographie de premier plan.

The Executioner est présenté le 20 juillet et 1 les 20 et 22 juillet. www.fantasiafestival.com

lundi 19 juillet 2010

Entrevue avec Ken Russell


Un des évènements importants de cette édition de Fantasia est la venue à Montréal du légendaire cinéaste Ken Russell. En effet, la Cinémathèque québécoise propose une rétrospective de dix de ses oeuvres en plus d'une galerie de ses photos. Et c'est ce soir qu'est présenté le montage initial - et longtemps censuré - de The Devils, un fabuleux film culte du début des années 1970.

Pour l'occasion, je vous propose mon entrevue que j'ai réalisée la semaine dernière avec le réalisateur de Women in Love et Altered States. De quoi vous préparer pour le choc de ce soir... qui risque de repasser avant la conclusion du Festival.

Mon texte complet se trouve sur le site électronique du Metro.

Fantasia: Castaway on the Moon et Written By


Il faut être de plus en plus imaginatif pour pondre un scénario inédit. C’est pourtant ce qu’est parvenu à faire Lee Hae-jun avec Castaway on the Moon. Le prétexte sort de l’ordinaire avec cette amitié improbable entre un homme prisonnier d’une île et une femme qui refuse de sortir de chez-elle! À la fois comédie rafraîchissante, drame sur la marginalité et romance sucrée, cette douce folie ressemble à une menthe qui laisse un succulent goût en bouche. Si seulement le metteur en scène avait pu totalement éradiquer ses gags scatologiques…

Légère déception du côté de Written By qui aurait pu être dantesque. Malgré la présence derrière la caméra du complice de Johnnie To Wai Ka-Fai, et de son idée originale digne d’un Charlie Kaufman (un homme qui a perdu sa famille écrit un livre sur sa fille qui a perdu sa fille qui écrit un livre…), le ballon se dégonfle rapidement. Rien à dire sur l’interprétation, c’est le déroulement qui accumule de plus en plus de faux pas dans la dernière ligne droite, devenant de plus en plus risible. Pourtant tout avait si bien commencé…

Castaway on the Moon et Written By sont présentés le 19 juillet. www.fantasiafestival.com

dimanche 18 juillet 2010

Air Doll et Accident: 2 films à voir absolument à Fantasia


Coup de cœur pour le nouveau joyau d’Hirokazu Kore-eda. Sans atteindre la perfection de ses précédents Nobody Knows et Still Walking, le réalisateur nippon signe le poétique Air Doll qui ne laisse nullement indifférent. Ce Pinocchio de l’ère moderne, doté d’un fabuleux réalisme magique, suit le quotidien d’une poupée gonflable qui aimerait avoir un cœur. La métaphore, brillante, fait autant écho à la difficulté de vivre dans son corps qu’à la solitude qui peut affliger l’être humain. Facilement le meilleur film présenté à Fantasia… jusqu’à maintenant du moins.

Produit par un certain Johnnie To, Accident fait découvrir un réalisateur extrêmement talentueux en Soi Cheang. Sa mise en scène élégante sans être inutilement stylisée soutire le maximum de cette intrigue paranoïaque où des tueurs à gages arrivent à leurs fins en provoquant des «accident». Intelligent, le récit est parsemé de belles trouvailles, et la distribution se révèle de premier ordre. En espérant que le tout prenne un jour l’affiche dans les salles de cinéma régulières pour que le plus grand public possible puisse en profiter. Et pourquoi pas un remake de Michael Mann avec Leonardo DiCaprio dan le rôle principal?

samedi 17 juillet 2010

À Fantasia aujourd'hui: Golden Slumber


Le duo derrière le délicieux Fish Stoy récidive avec Golden Slumber, une fable plus cohérente mais moins passionnante sur les rêves de jeunesse et l’identité. Un homme accusé de meurtre tente de retrouver le véritable responsable. Ce sujet traité sur le mode léger et comique met en scène une horde de personnages périphériques – et excentriques - qui viennent tour à tour secourir le héros. Beaucoup trop long pour son propre bien (140 minutes!), l’entreprise se suit pourtant avec bonne humeur tant les péripéties y sont souvent inattendues. À apprécier avec le temps.

Golden Slumber sera présenté le 17 juillet. www.fantasiafestival.com

vendredi 16 juillet 2010

Inception, Mr. Nobody, Musica en Espera


Le film américain de l'été, peut-être même de l'année. Inception (critique) de Christopher Nolan est accompagné d'attentes fulgurantes et il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas adhérer à l'entreprise. L'histoire labyrinthique (mais tout de même facile à suivre) explore différentes couches de rêves, touchant une multitude de thèmes universels comme l'amour damné et les relations père/fils. À la fois grand public (par ses nombreuses scènes d'action) et intimiste (par son traitement qui évoque clairement le cinéma d'auteur), magnifiquement mis en scène, avec une musique mémorable (chapeau à Hans Zimmer) et une interprétation toujours dans le ton (quelle distribution!), voilà un opus aussi divertissant qu'intelligent qui ne s'oubliera pas de sitôt. On en parlera à la prochaine cérémonie des Oscars...

Presque aussi ambitieux, Mr. Nobody (critique) de Jaco Van Dormael revient plutôt dans le temps, suivant différents choix possibles de vie d'un homme comme les autres. À la façon de son Toto le héros, le cinéaste dresse un portrait sensible du monde de l'enfance, l'enrichissant de pensées mignonnes et philosophiques sur le destin, la mort, et surtout l'amour. Le traitement tape à l'oeil ne plaira pas à tous, tout comme sa façon de vouloir aborder beaucoup trop de thèmes en même temps, sauf que l'expérience est néanmoins enrichissante et, ultimement, recommandable.

Comédie sans prétention, Musica en Espera (critique) d'Hernan A. Golfrid montre que la romance peut exister entre une femme enceinte et un compositeur de musique. Drôle et attendrissant, le récit révèle peu de surprises, mais il se laisse regarder avec un gros sourire béat. Surtout que le soin apporté à la mise en scène et à la trame sonore n'est pas négligeable.

Entrevue avec Jephté Bastien pour Sortie 67


Ce soir à Fantasia et lundi prochain est présenté le film québécois Sortie 67. Comme le sujet est brûlant d'actualité (il est question de gangs de rue à Montréal), je me suis entretenu avec son réalisateur Jepthé Bastien qui parle de violence, de pauvreté, mais également de choix et d'espoir dans la société de tous les jours.

Mon entrevue complète se trouve dans les pages d'aujourd'hui du journal Métro.

Infos sur les horaires: http://www.fantasiafestival.com/

Suggestion Fantasia: Fish Story


Le cinéphile en manque de variété et d’originalité ne voudra surtout pas passer à côté de Fish Story, l’adaptation cinématographique d’un roman de Kotaro Isaka par Yoshihiro Nakamura. Le synopsis, presque impossible à résumer (une comète va frapper la terre… et c’est une chanson d’un groupe punk qui va la sauver), est parsemé de réflexions vivifiantes sur le hasard et la nécessité de suivre sa propre voie. Un peu trop éclaté par moment, mais irrésistible. Seule ombre au tableau : les dernières dix minutes sont là pour tout expliquer, brisant du coup la magie développée jusqu’ici.

Fish Story sera présenté les 16 et 18 juillet. http://www.fantasiafestival.com/

jeudi 15 juillet 2010

À Fantasia aujourd'hui: Possessed et Merentau


Plus psychologique qu’horrifique, le drame sud-coréen Possessed suit la quête complexe d’une fille qui est prête à tout pour retrouver sa jeune sœur. Pour un premier long métrage, Lee Young-soo fait preuve d’un don inné pour les formes et les couleurs, concoctant une habile réalisation qui tend à relever un scénario parfois touffu qui verse dans le symbolisme religieux. Inquiétants à souhait, les protagonistes livrent de solides performances, et quelques moments bouleversants (la fin par exemple) viennent racheter les quelques fautes de goût. À mi-chemin entre The Exorcist et A Tale of Two Sisters, mais en un peu moins concluant.

Le Merentau de Gareth How Evans est fait à l’ancienne, à une époque définie par Bruce Lee et Jackie Chan. La progression rudimentaire n’est même qu’un simple faire-valoir : un homme idéaliste nouvellement débarqué à Jakarta tente de secourir une adolescente et son jeune frère. Rien de tout cela ne compte vraiment dans la balance. L’important arrive après, lorsque le héros (campé avec vigueur par Iko Uwais) se bat longuement avec les méchants, les faisant saigner abondamment avec ses coups de pied et de main. Une excuse aussi vide que spectaculaire, qui rappelle que l’Indonésie peut faire du cinéma qui décoiffe.

Merentau et Possessed sont présentés le 15 juillet. www.fantasiafestival.com

mercredi 14 juillet 2010

Critique The Sorcerer's Apprentice


Harry Potter, The Last Airbender et maintenant The Sorcerer's Apprentice. Disney se lance dans la course aux sorciers avec ce long métrage produit par Jerry Bruckheimer et réalisé par Jon Turteltaub. Il ne faut donc pas s'attendre à quelque chose de très sérieux ou même de subtil. L'important, c'est de divertir, n'est-ce pas?

Le récit ne remplit pourtant qu'à moitié son mandat. Après une fastidieuse introduction, tous les éléments d'un bon petit plaisir coupable se met en place avec ce vieux sorcier (Nicolas Cage) qui enseigne son art à un plus jeune (Jay Baruchel) afin de sauver New York d'un méchant mage (Alfred Molina). De l'humour, plusieurs clins d'oeil (au dessin animé Fantasia par exemple) et de l'action apparaissent alors façon Jumanji, parfait pour les enfants et les plus grands.

Peu à peu, les situations se répètent, deux inutiles histoires d'amour plombent le rythme et le film commence lentement mais sûrement à s'écraser, perdant presque complètement de sa fraîcheur et de son intérêt au fil d'arrivée. Meilleure chance la prochaine fois.

Ma critique complète de The Sorcerer's Apprentice se trouve ICI.

mardi 13 juillet 2010

Fantasia – Secret Reunion


Quiconque s’intéresse de près ou de loin aux œuvres de la Corée du Sud est au courant que leurs auteurs aiment mélanger les genres. Secret Reunion de Jang Hun ne déroge pas à cette règle en mélangeant avec aplomb l’action, le suspense, le mélo et la critique sociale, saupoudrant le tout d’épices comiques. Cette prémisse simple mais efficace de deux anciens ennemis qui apprennent à s’apprivoiser vise clairement le grand public, ce qui donne tout de même un récit de qualité supérieure dominée par le jeu de Song Kang-ho (Thirst).

Secret Reunion est présenté le 13 juillet. http://www.fantasiafestival.com/

lundi 12 juillet 2010

DVD: Greenberg, Chloe, Vertige, L'homme de chevet, Oscar et la dame rose, The Bounty Hunter, Saint John of Las Vegas


Lorsqu'il y a plus de mauvais que de bons films qui sortent en DVD, c'est que l'industrie va mal. C'est le cas cette semaine. Mais comme il faut être positif dans la vie, commençons par les rares bonnes nouvelles.

Après son décevant Margot at the Wedding, Noah Baumbach retrouve son aplomb avec Greenberg, une comédie douce-amère sur un gars qui cherche à ne rien faire. À la fois songé, divertissant, spirituel et comportant d'une des meilleures prestations en carrière de Ben Stiller, voilà un plaisir assuré pour se questionner sur ses choix de vie.

Remake d'un projet d'Anne Fontaine, Chloe est loin d'être à la hauteur de son réalisateur Atom Egoyan. Bien qu'on y reconnaisse immédiatement ses thèmes fétiches et son style, ce triangle amoureux entre adultes personnifé par de très bons comédiens (Julianne Moore, Amanda Seyfried et Liam Neeson) manque un peu de saveur. Surtout que la finale y est consternante.

En cette période de Fantasia, les adeptes de cinéma maison (et, surtout, de sensations fortes) ne voudront pas manquer le Vertige d'Abel Ferry qui relate les déboires de cinq alpinistes. Efficace à défaut d'être terriblement original, le tout se laisse regarder avec passion. Surtout qu'il y a la toujours radieuse Fanny Valette.

L'homme de chevet d'Alain Monne est la preuve que le ridicule ne tue pas. Pourtant il est bien difficile de croire à la relation entre ce boxeur presque muet qui s'occupe d'une malade antipathique. Surtout que la chimie entre Christophe Lambert et Sophie Marceau s'avère totalement inopérante. Un téléfilm présenté dans les salles de cinéma demeure tout de même un téléfilm.

Comme gros mélo collant qui cherche à tout prix à soutirer des larmes, il ne se fait pas mieux que Oscar et la dame rose d'Éric-Emmanuel Schmitt. L'histoire extrêmement triste (les derniers jours d'un garçon) verse dans le gros sirop et les discours moralisateurs. Trop, c'est comme pas assez.

The Bounty Hunter d'Andy Tennant s'est planté au box office et ce n'est guère surprenant. Cette prémisse d'un ancien couple qui passe son temps à s'engueuler avant de se tomber dans les bras a été vue des milliers de fois. Et devant un Gerard Butler qui cabotine avec aisance se trouve la terriblement fade Jennifer Aniston. En voilà une qu'on a hâte de voir à la retraite.

Il y a quelques années, Steve Buscemi était une marque de qualité, jouant uniquement dans des productions qui méritent le coup d'oeil. Cette période est révolue. N'importe qui aurait été tenter d'avoir le premier rôle, mais certainement pas dans un long métrage comme Saint John of Las Vegas d'Hue Rhodes où un homme ère dans le désert pour remplir un contrat. Le spectateur attend que le récit lève et hop, c'est le générique de fin qui apparaît! Triste constat.

Fantasia – Down Terrace


La publicité annonçait une jubilatoire comédie noire à mi-chemin entre l’univers des frères Coen et celui de Mike Leigh. Bien que Down Terrace de Ben Wheatley fait exactement dans le cinéma réaliste avec son micro budget, le résultat laisse de glace malgré ses bons interprètes et son joyeux canevas (un homme qui vient tout juste de sortir de prison cherche d’éventuels délateurs qui l’ont mis là). Le rythme aurait pu être resserré, la progression se veut un peu fastidieuse, et les répliques parfois chancelantes se finissent presque toujours pas un fuck qui manque de naturel.

Down Terrace est présenté le 12 juillet. http://www.fantasiafestival.com/

dimanche 11 juillet 2010

Fantasia - Marwencol + juré


Il n’y a pas seulement de l’hémoglobine et les sensations fortes qui sont à l’affiche de Fantasia. Il y a aussi des documentaires. D’une belle précision, Marwencol de l’Américain Jeff Malmberg relate l’existence de Mark Hogancamp qui, après avoir été battu à mort, a décidé de réorienter sa vie et de se construire un monde imaginaire peuplé de Barbie et de poupées soldats. Malgré l’étrangeté de son sujet, le traitement ne se veut jamais démagogique, et si la prémisse aurait pu être encore plus mémorable, beaucoup d’émotions se succèdent au fil d’arrivé.

Marwencol sera présenté les 11, 14 et les 21 juillet. http://www.fantasiafestival.com/


En passant, si vous regardez bien le volumineux guide de Fantasia, vous allez remarquer que votre humble serviteur fait parti d'un juré lors de cette nouvelle édition. Comme s'il fallait se trouver des raisons pour voir des dizaines de films! Au plaisir de se croiser quelque part dans le coin de l'Université Concordia.

samedi 10 juillet 2010

Fantasia – Mai Mai Miracle


Adeptes des contes humanistes d’Hayao Miyazaki, Mai Mai Miracle est pour vous. Les admirateurs du maître des animations japonaises seront tout de suite en territoire connu avec cette ode enchanteresse qui parle de vie et de mort au sein du quotidien hors du commun de deux amies. Un poil long mais néanmoins touché par la grâce, le scénario dessiné par Sunao Katabuchi s’adresse directement au cœur sans jamais faire la morale. L’idéal pour initier toute la famille à de vrais dessins animés inoubliables qui bercent l’âme, déployant même un sentiment de mélancolie. Dans une classe à part.

Mai Mai Miracle sera présenté les 10 et les 13 juillet. http://www.fantasiafestival.com/

vendredi 9 juillet 2010

Despicable Me et Predators


Petite semaine de sorties de films avec deux gros canons hollywoodiens qui s'affrontent.

Dans le coin gauche, la charmante animation Despicable Me (critique) du duo Pierre Coffin et Chris Renaud qui raconte la rivalité entre deux êtres détestables qui cherchent à devenir le plus grand méchant de la planète. Sans rivaliser avec un Toy Story 3, le récit s'avère mignon tout plein avec d'irrésistibles orphelines et des bibittes jaunes qui font plein de bruits étranges. À la fois comédie extrêmement drôle et conte aux émotions proéminentes, toute la famille risque de passer un bon moment.

Dans le coin droit, un (autre) remake, cette fois du plaisir coupable des années 1980 Predators (critique), où des êtres doivent combattre des entités invisibles. Bien que la première partie tienne en haleine, la seconde vient tout saboter avec son manque flagrant d'originalité. Peut-être pas le navet appréhendé (la réalisation de Nimrod Antal est très compétente et quelques affrontements méritent le détour), sauf qu'il serait temps de regarder en avant plutôt qu'en arrière. Et remplacer Arnold Schwarzenegger par Adrian Brody? Non, vraiment, ce n'était pas une très bonne idée.

Verdict: Despicable Me met rapidement k.o. Predators par décision unanime!

Entrevue avec Jaco van Dormael pour Mr. Nobody


C'est vendredi prochain que prendra l'affiche le nouveau film de Jaco van Dormael, le singulier Mr. Nobody. Il faut remonter jusqu'en 1996 pour retrouver le dernier long métrage du réalisateur de l'excellent Toto le héros, soit Le huitième jour.

En attendant la sortie de cette fable ambitieuse sur l'amour, le temps et la mort, je propose une entrevue que j'ai pu réaliser avec le cinéaste.

Mon texte complet se trouve dans les pages (et sur le site électronique) du Métro.

jeudi 8 juillet 2010

En avant vers Fantasia!



La 14e édition de Fantasia débute ce soir et elle se terminera le 28 juillet prochain.

Pour l'occasion, une multitude d'entrées seront proposées afin de mieux cerner les nombreuses productions présentées.

Le gros titre du jour est assurément le film d'ouverture, The Sorcerer's Apprentice de Jon Turteltaub, qui est produit par Jerry Bruckheimer et qui met en vedette Nicolas Cage et Jay Baruchel. Si plusieurs personnes peuvent se questionner sur la présence de Disney dans un festival de genres comme Fantasia, il faut avouer que la vitrine n'aura jamais été si grande. Si Cannes peut bien s'offrir le terriblement ordinaire Robin Hood, les sorciers de New York sauront sans doute divertir sans trop d'effets secondaires. Je garde toutefois ma critique pour la semaine prochaine, date de la sortie dans les salles régulières.

Une présentation du Festival et quelques suggestions maisons sont disponibles ICI.

mercredi 7 juillet 2010

Piché: Entre ciel et terre


Le nouveau long métrage de Sylvain Archambault Piché: Entre ciel et terre qui met en vedette Michel Côté prend l'affiche aujourd'hui.

Cette biographie d'un être ordinaire qui a eu des problèmes d'alcool et qui a fait de la prison met l'accent sur l'homme et sa cohabitation avec ses démons, jusqu'au sauvetage de plusieurs centaines de personnes en cette journée d'août 2001.

De facture classique, l'ensemble ne s'échappe guère du moule propre au genre, avec ses scènes trop explicatives, ses ellipses brutales et son ton moralisateur. À ce chapitre, l'introduction se veut particulièrement ennuyante, alors que la finale tant attendue croule sous la surenchère d'effets larmoyants. Même l'interprétation, inégale, n'est pas suffisamment relevée pour excuser ces quelques faux pas.

Bien que l'ensemble demeure plus supportable que Pour toujours les Canadiens du même réalisateur, ce n'est tout de même pas avec ce film que le cinéma québécois marquera des points sur le plan de l'originalité.

Ma critique complète se trouve sur le site ICI.

mardi 6 juillet 2010

DVD: A Single Man, SherryBaby, Brooklyn’s Finest, The Cake Eaters



Une autre grosse semaine de sorties DVD avec A Single Man de Tom Ford. Injustement boudé à la dernière cérémonie des Oscars, il s’agissait pourtant d’un des meilleurs films américains de 2009. Il sera possible de voir et revoir cette histoire déchirante d’un professeur qui cherche à en finir. Mis en scène avec virtuosité, bénéficiant d’une image magnifique et d’une trame sonore terriblement soignée, le récit captive au plus haut point grâce à l’interprétation inoubliable de Colin Firth et celle de Julianne Moore. Du très grand cinéma.

Dans la vague des longs métrages de Ken Loach, SherryBabby de Laurie Collyer relate le difficile retour à la réalité d’une mère célibataire qui a passé quelques années en prison. Le ton alerte et la réalisation hyper réaliste sont au service du jeu sans faille de Maggie Gyllenhaal qui offre sa meilleure performance en carrière.

Surprise! Réputé pour ses efforts ennuyants comme King of Arthur, Shooter et Training Day, le réalisateur Antoine Fuqua revient à la charge avec le très solide Brooklyn’s Finest. Bien que le scénario ne gagnera pas un prix d’originalité (il s’agit encore une fois de corruption policière dans la vague des opus de Sidney Lumet), la progression demeure intéressante, et la distribution d’ensemble (qui comprend Richard Gere, Don Cheadle, Ethan Hawke et Wesley Snipes) se veut en tout point convaincante.

Production moyenne qui s’oublie en l’espace de quelques secondes, The Cake Eaters de Mary Stuart Masterson traite des secrets qui hantent deux familles. D’un intérêt limité sur le plan des enjeux dramatiques et des effets de mise en scène, le propos est une raison pour voir de bons acteurs (Bruce Dern, Melissa Leo, Jesse L. Martin, etc.) dans des rôles peu développés. Banal, à l’effigie du jeu de la jeune Kristen Stewart qui, à l’instar de Twilight, met tout en œuvre pour perdre sa virginité.

dimanche 4 juillet 2010

Entrevues avec Michel Côté, Robert Piché et Sylvain Archambault pour Piché: Entre ciel et terre


C'est ce vendredi que prend l'affiche le film Piché: Entre ciel et terre qui retrace les hauts et les bas d'un pilote québécois qui a sauvé la vie de plusieurs centaines de personnes.

Il y a quelques semaines, je me suis entretenu avec le vrai Robert Piché, Michel Côté qui l'incarne à l'écran et avec le réalisateur Sylvain Archambault. Les trois hommes parlent du pari de la production, des thèmes en place et des défis de recréer l'histoire récente de la Belle Province.

Mon entrevue se retrouve sur le site électronique Lecinema.ca.

vendredi 2 juillet 2010

Syndromes and a Century, Rétrospective François Truffaut, Cyrus, The Last Airbender


Ce n'est pas tous les jours qu'un chef-d'oeuvre grandiose se pointe le nez dans une salle de cinéma. C'est pourtant le cas de Syndromes and a Century, le film qu'Apichatpong Weerasethakul a réalisé en 2006. En attendant de voir sa Palme d'Or, place à cette odyssée fascinante et réjouissante qui plaira aux amateurs de David Lynch. Comme le maître de l'ombre, celui de la lumière construit un récit parfaitement sibyllin et souvent insaisissable. Il y a les aventures de maman médecin à la campagne, et celle de papa à la ville. Personnel, l'opus se veut surtout une méditation sur l'état du monde, entre hier et aujourd'hui, la relation entre la vie et la mort, l'amour et l'au-delà, avec même quelques pointes plus critiques sur la Thaïlande. De toute beauté et doté d'un rythme lent, ce voyage inoubliable a récemment été élu le meilleur long métrage de la dernière décennie, et la sélection se tient parfaitement. Mystique comme se doit de l'être une expérience du septième art.

En plus de programmer cette merveille, le Cinéma du Parc consacre une rétrospective (enfin, 12 longs métrages) à François Truffaut. L'occasion est idéale de revoir en 35 mm des classiques comme Les 400 coups et Jules et Jim. Même si quelques essais ont moins bien vieilli, tout se regarde encore avec un bonheur incommensurable, que l'on pense à La nuit américaine, Le dernier métro et son sous-estimé Les deux anglaises et le continent.

Du côté des sorties régulières, Jay et Mark Duplass proposent une réjouissante comédie du nom de Cyrus (critique) où un fils tente de saboter la nouvelle union de sa mère. À la fois drôle, intelligent et interprété par des comédiens hors pair (John C. Reilly, Marisa Tomei, Jonah Hill), l'effort fauché a nettement plus de saveur que toutes les productions signées Judd Apatow.

C'est toutefois la débandade du côté de M. Night Shyamalan. Personne ne lui reprochera de vouloir changer de genre, sauf que son adaptation cinématographique de l'animation télévisée The Last Airbender (critique) ne vole pas haut. Déjà que l'histoire ne casse rien (un garçon cherche à contrôler les quatre éléments pour sauvegarder l'équilibre de la planète), mais si vous rajoutez à cela à une progression ennuyante, des comédiens inexpressifs, des effets spéciaux moyens et une piètre exploitation en trois dimensions et vous obtenez quelque chose de raté. Reste les scènes d'action qui sont généralement trépidantes et la très jolie trame sonore de James Newton Howard.

Pour le reste, il y a toujours l'inégal Twilight: Eclipse (voir autre entrée sur ce blogue) qui devrait sans difficulté être numéro 1 au box office. Pour ce qui est de l'attendu Le concert, un problème contractuel oblige le distributeur à repousser sa sortie jusqu'au mois d'août. Une amère déception, surtout que le tout a été décidé il y a de cela seulement quelques jours.