Très grosse semaine de cinéma avec quelques titres qui méritent réellement l'attention.
À commencer par La merditude des choses (critique ici) de Felix van Groening, un film belge iconoclaste, fou et éclaté, suivant le quotidien d'un jeune adolescent qui est élevé par son frère et ses oncles marginaux. Un petit bijou de comédie qui ne plaira pas à tous, mais qui étonne constamment.
Roman Polanski revient en forme dans The Ghost Writer (critique ici) en adaptant un roman de Robert Harris. Ce suspense où un écrivain qui doit écrire les mémoires d'un ancien Premier ministre se met à enquêter sur les activités de ses patrons comporte une très belle mise en scène (tous les thèmes fétiches du cinéaste y figurent), une trame sonore exquise (d'Alexandre Desplat) et un étonnant Pierce Brosnan. En revanche, Ewan McGregor manque de charisme dans le rôle titre, et le punch de la fin - à l'image du similaire Shutter Island - se laisse deviner longtemps d'avance.
Petit film québécois tourné à huit mains et suivant quatre histoires différentes, l'adaptation cinématographique de la pièce théâtrale Lucidité passagère (critique ici) cherche le sens de la vie chez plusieurs trentenaires. Une courte et élégante oeuvre chorale, parfois un peu superficielle, mais campée par des comédiens exquis.
Long métrage maudit qui change de styles (drame, suspense, comédie très noire) à chaque instant et qui reproduit les schémas des grands classiques de science-fiction des 30 dernières années, Repo Men (critique ici) de Miguel Sapochnik s'intéresse au destin d'un repreneur d'organes qui est sur le point de recevoir sa propre médecine. Un ambitieux et inégal récit malade doté d'une grande violence qui n'est pas toujours facile à supporter, mais qui ne peut que fasciner... positivement ou négativement.
Coluche, l'histoire d'un mec (critique ici) d'Antoine de Caunes n'intéresse pratiquement que pour le jeu sensationnel de François-Xavier Demaison qui se glisse avec maestria dans un rôle difficile. Dommage que l'essai, superficiel et sans grand attrait (qui ne résume que quelques mois l'existence du célèbre humoriste), peine à convaincre... et encore moins un public québécois.
Nouvelle production alimentaire qui base tout sur la chimie (inexistante) de son duo, The Bounty Hunter (critique ici) d'Andy Tennant suit un chasseur de primes qui rigole en partant à la recherche de son ancienne femme. Rarement drôle et maladroitement mouvementée, ce titre aurait pu être divertissant si Jennifer Aniston avait du talent, car à ses côtés, Gerard Butler s'éclate comme un enfant.
Parlant de jeunes âmes, les parents devront y penser à deux fois avant d'amener leurs progénitures voir Diary of a Wimpy Kid (critique ici) de Thor Freudenthal. Les livres étaient peut-être bons, mais certainement pas cette transposition vulgaire, inconséquente et moralisatrice qui remâche sans cette les mêmes thèmes (l'importance d'avoir des amis). Pour cette jeune famille, on conseille d'attendre une semaine afin d'aller voir le mignon How To Train Your Dragon.
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