Très petite semaine de films en raison de la sortie d'un très gros long métrage américain.
Cela n'empêche pas que la meilleure oeuvre au menu provient du Québec et qu'elle s'appelle Les signes vitaux (critique). Ce deuxième essai de Sophie Desrape, qui fait découvrir l'extraordinaire comédienne Marie-Hélène Bellavance (la Charlotte Gainsbourg de la Belle Province), s'intéresse à un sujet douloureux (les soins palliatifs) qui aurait pu être lourd et casse-gueule. Au contraire, sa mise en scène sensible, ses choix oniriques et sa façon de faire apparaître de la poésie (et de l'humour) en fait un opus touché par la grâce.
Il fallait s'attendre au pire du côté de Brooklyn's Finest (critique) dont le réalisateur Antoine Fuqua n'a jamais fait dans la subtilité. Surprise! Non seulement sont nouvel effort ne verse pas inutilement dans les scènes d'action barbares, mais il intéresse, recyclant efficacement tous les clichés du genre policier autour d'une histoire maîtrisée tout en dirigeant convenablement ses comédiens (Richard Gere, Don Cheadle, Ethan Hawke, Wesley Snipes). Une petite révélation, quoi!
Tout le monde va cependant se ruer dans les salles pour le très attendu Alice in Wonderland (critique) et plusieurs personnes seront déçues. Pas que l'ouvrage soit mauvais. Non, il est splendide et rythmé, regorgeant de détails saugrenus et d'allusions savoureuses. Sauf que Tim Burton ne fait tout simplement pas le poids dans son évocation de l'univers de Lewis Carroll. Sa vision est aseptisée pour Walt Disney, offrant au passage un récit extrêmement lisse et monolithique, pas particulièrement bien interprété par des acteurs talentueux, et qui manque singulièrement d'âme et de magie. Le comble pour un tel livre classique! Mais bon, c'est de la 3 dimensions et c'est fait par un chouchou des critiques, alors les compliments ne peuvent qu'être au rendez-vous...
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