Film le plus ambitieux de Wim Wenders, Until the End of the World avait été mal accueilli à sa sortie en 1991. Normal, le public n'a pu le voir dans sa version définitive de près de cinq heures, qui prend son temps - un peu trop, parfois - afin d'exposer l'ultime road movie du septième art. Une fois que l'on met de côté l'intrigue inutilement alambiquée, on se retrouve avec une oeuvre presque fantasmagorique, qui rêve du monde et du cinéma d'aujourd'hui et de demain à grand coup d'images éblouissantes, de mélodies mémorables (signées Talking Heads, Nick Cave, Depeche Mode...), de références aux grands maîtres passées (Godard, Ozu...). S'y perdre est sans aucun doute la meilleure chose à faire, puisqu'on pourra passer par tous les rouages de la condition humaine que sont la perte des repères, la renaissance par le groupe et l'utopie du rêve qui se transforme en cauchemar de solitude en misant tout sur l'égoïsme et la technologie afin de produire des images dénuées de sens. ****
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