Même en état brouillon, Pedro Costa assumait pleinement son style radical sur Ossos (1997): plans souvent lents et fixes, noirceur ambiante, émotions distantes, aliénations de la pauvreté, existences de marginaux qui se heurtent aux difficiles conditions d'un quartier populaire de Lisbonne. Le tout à travers le périple d'un jeune père qui ignore comment s'occuper de son bébé naissant. Cela donne une plongée d'un esthétisme prodigieux qui rend encore plus douloureux pour l'âme cette réflexion sur la condition humaine, où les ombres semblent sans cesse avaler tout rond la lumière. ***1/2
lundi 13 janvier 2020
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