Trois oeuvres inestimables prennent l'affiche cette semaine au cinéma.
Shadow: Le grand cinéaste Zhang Yimou retrouve la forme avec ce magnifique film de wuxia, bercé dans des teintes grisâtres et une pluie éternelle. Malgré une histoire touffue, les scènes d'action décoiffent. Facilement sa plus grande fresque depuis Héros. ****
Sofia: C'est un premier long métrage riche et passionnant que propose Meryem Benm'Barek, qui analyse les rouages sociaux du Maroc. On pense au cinéma de Farhadi, Ceylan et Mungiu. ****
Asako 1 & 2: Découvert l'année dernière sur la scène mondiale avec son grandiose Happy Hour, Ryüsuke Hamaguchi est de retour avec une nouvelle création baignée dans l'émotion et les sentiments, qui reprend le thème cher de Vertigo pour le détourner façon Proust. Brillant! ***1/2
Rêveuses de villes: Voilà un documentaire louable de Joseph Hillel, qui rappelle le brio de quatre femmes d'exception. Dommage que le traitement cinématographique n'épouse pas davantage la passion de ses sujets. ***
Les invisibles: Louis-Julien Petit redonne une présence aux êtres en situation d'itinérance dans cet effort plus que valable, qui a cependant tendance à se dégonfler lors de la seconde partie, plus près du conte de fées. ***
Red Joan: Cette histoire vraie sur une espionne britannique souffre d'une réalisation banale de Trevor Nunn, qui rappelle les téléfilms de la BBC. De quoi faire de l'ombre aux prestations correctes des interprètes. **1/2
Tolkien: Le grand écrivain méritait mieux que ce biopic extrêmement classique de Dome Karukoski, techniquement satisfaisant mais au scénario un peu pompeux, qui ne prend vie que trop tardivement. **1/2
The Hustle: Ce remake du rigolo Dirty Rotten Scoundrels de la part de Chris Addison ne tient pas la route deux secondes. L'humour y est inopérant, alors que la chimie entre Anne Hathaway et Rebel Wilson s'avère inexistante. **
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