Après un temps de redoux, le froid revient en force en fin de semaine. Ce n'est pas grave, plusieurs films intéressants prennent l'affiche aujourd'hui et il faudra en profiter afin de se réchauffer un peu.
C'est le cas '71 de Yann Demange, un premier long métrage extrêmement efficace où un soldat abandonné par son escouade tente de ne pas perdre la vie dans un quartier chaud de Belfast où les catholiques et les protestants se font la guerre. Sorte de western à la John Carpenter, ce récit musclé très bien réalisé et interprété tient en haleine jusqu'à la fin. ***1/2
Les films à sketchs sont toujours inégaux. Ce n'est heureusement pas le cas des Nouveaux sauvages de Damian Szifron, cette création drôle et sardonique sous fond de vengeance. La mise en scène stylisée appuie favorablement chacun de segments et il y a plusieurs séquences qui marqueront à coup sûr les esprits. ***1/2
Solide production horrifique qui utilise les désarrois de la détresse humaine (deuil non cicatrisé, relations mère-fils instables, peurs d'enfance) pour faire frissonner, The Babadook de Jennifer Kent s'avère un divertissement honorable même s'il ne parvient jamais à surprendre totalement. ***
On s'attendait au pire devant la nouvelle mouture de Cendrillon. C'est bien mal connaître Kenneth Branagh qui offre une version sincère, appuyée et respectueuse du conte original, où le soin apporté aux images est directement proportionnel à la finition du scénario et de l'interprétation. ***
Pertinent documentaire sur les paradis fiscaux et les inégalités entre les riches et les pauvres, The Price We Pay d'Harold Crooks arrive à rendre limpide des informations qui sont souvent complexes. L'exposé est un peu long, mais il se découvre avec intérêt. ***
Drame plus ou moins relevé sur le temps qui finit par faire pression sur les couples, Week-ends d'Anne Villacèque vaut davantage pour le jeu fin de ses comédiens que pour l'histoire prévisible, moralisatrice et superficielle. **1/2
Après les hilarants OSS 117 et The Artist, Michel Hazanavius s'essaye au mélodrame et il ne convaincra personne avec The Search, un effort lourd et didactique sur le conflit entre la Russie et la Tchétchénie. Les enjeux sont à peine appuyés malgré ses 2 heures 30 minutes et on sent vite que l'ensemble appartient davantage à l'univers du téléfilm. **
Il n'y a pas beaucoup de cinéma dans L'empreinte de Caroline Poliquin et Yvan Dubuc, un documentaire bien attentionné sur la culture et les origines québécoises mais qui est rarement mis en valeur par des images qui valent le détour. Du coup, il n'y a que des mots et ça, c'est long longtemps. **
Suspense routinier qui débute convenablement avant de rapidement chuter dans le n'importe quoi, The Intruders d'Adam Massey ressasse les aventures d'une jeune femme peut-être psychotique dans sa nouvelle demeure. Rien qu'on a déjà vu des milliers de fois, si ce n'est ce ton qui se prend terriblement au sérieux. **
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