Kiyoshi Kurosawa est une des plus grands cinéastes contemporains et ce n'est pas un hasard. Il détourne les genres usuels en y insufflant son style qui lui est propre tout en dosant le tout de thèmes nécessaires. C'est ce qu'il arrive à faire dans Kairo, qui n'aurait pu être qu'un simple film horrifique où des fantômes viennent hanter les vivants. Au contraire, il accompagne cette oeuvre techniquement au point à la réalisation cartésienne - façon Antonioni - et à l'interprétation dans l'ordre des choses d'une réflexion sur la vie en société, la solitude urbaine, le Japon depuis la Deuxième Guerre mondiale, le manque de communication et la jeunesse désenchantée. Ce qui en résulte est un opus lent et fascinant, qui repousse constamment les codes pour surprendre au tournant. Effrayant tout en étant d'une intelligence terrifiante: que demander de plus? ****
mercredi 2 janvier 2013
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire