Les sorties dvd se multiplient en cette journée prévue à cet effet. Comme c'est trop souvent le cas, le meilleur titre est une réédition, en l'occurrence celle de Time Bandits de Terry Gilliam. Terminé le règne absolu de Criterion, place à une nouvelle édition beaucoup moins onéreuse de ce classique des années 80 où un jeune garçon et des nains sont transportés dans des aventures folles. Même si la qualité de l'image et du son laisse à désirer, le bonheur demeure absolu.
Passé en éclair sur les écrans québécois, La bonne de Sebastian Silva est tout de même une oeuvre de qualité supérieure sur la jalousie d'une femme de ménage face à ses remplaçantes potentielles. Filmé comme un documentaire et bénéficiant d'une interprétation irréprochable de Catalina Saavedra, l'ensemble ne tarde pas à captiver.
Il en va tout autant de Les sept jours du talion de Podz, ce très bon film québécois où un homme décide de se venger contre l'assassin et le violeur de sa fille. Difficile de ne pas être impressionner par la réalisation maîtrisée et le jeu impeccable de Claude Legault, ce qui fait oublier quelques largesses de la seconde partie.
Film s'adressant aux cinéphiles et aux amateurs de la Nouvelle Vague (généralement un ne va pas sans l'autre), Un autre homme de Lionel Baier raconte les déboires d'un critique de cinéma. Même si l'intrigue demeure mince et que le rythme n'est pas toujours au point, le plaisir rencontré est constant.
Paul Greengrass ne remplit pas toutes ses promesses dans Green Zone, un film d'action beaucoup trop linéaire et superficiel sur la situation américaine en Irak. De quoi y aller pour les explosions et la performance un peu monolithique des comédiens (Matt Damon, Greg Kinnear) plutôt que pour la charge dénonciatrice du message.
Avec son sujet en or et sa très belle distribution (Christopher Plummer, Helen Mirren), The Last Station de Michael Hoffman avait tout pour faire des ravages aux Oscars. Il faut admettre que cette cérémonie a parfois un faible pour les histoires vraies, surtout lorsqu'il est question d'amour et de remords. Sauf qu'en y regardant de plus près, les personnages n'ont aucune consistance. Dommage!
Le qualificatif sert bien à La dernière fugue de Léa Pool. Une multitude de bons comédiens (Yves Jacques, Andrée Lachapelle, Jacques Godin) sont de la partie dans cette histoire déchirante d'une famille qui ne sait pas comment bien s'aimer. Après une première partie forte en bouche, la seconde peine à captiver, se terminant par un improbable coup de théâtre.
Parlant de fin extrêmement décevante, il est difficile de faire pire que Remember Me d'Allen Coulter. Prétentieux et maniéré au possible, ce récit sur un amour improbable est sabordé à la fois au niveau des idées (mal développées) et du casting, où le talent d'Emilie De Ravin ne fait pas le poids face à la fadeur de Robert Pattinson.
Une des pires romances de l'année, She's Out of My League de Jim Field Smith fait passer Jay Baruchel pour un très mauvais acteur dans cette fantaisie grasse et appuyée d'un gars ordinaire qui cherche à obtenir l'amour d'un pétard (qui est bien entendu célibataire). Une production ratée et insultante, ni drôle ni mignonne.