Les semaines se suivent et se ressemblent. On se sent coupable d'avoir manqué les titres les plus intéressants (Women Without Men, Complices) tout cela pour couvrir les grosses productions qui ne sont pas toujours intéressantes. Cependant, puisqu'il n'y a eu aucune projection destinée à la presse de Killers, on va le bouder, maintenant et pour jamais. Si un distributeur n'a pas assez de considération pour le 4e pouvoir qui, lui, est au service du public, il ne mérite tout simplement pas qu'on s'intéresse à ses offrandes.
Reprenant le concept de 32 Shorts Films About Glenn Gould de François Girard, The Socalled Movie de Garry Beitel est un documentaire ingénieux et intelligent, qui révèle plusieurs facettes du talent et de la personnalité de l'artiste multidisciplinaire. Aéré et pas trop long, l'ouvrage donne le goût de découvrir cet être hors du commun et même, pourquoi pas, se lancer à la création. Inspirant.
Renouant avec l'esprit de Délicatessen et d'Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet propose un Micmacs à tire-larigot (critique) plus beau que bon. Visuellement, le long métrage est splendide dans sa façon d'en mettre plein la vue et de recourir à de multiples hommages envers le septième art. Reste que l'histoire, où un simple d'esprit est confronté à deux compagnies d'armes, demeure bien secondaire. Divertissant, sans plus.
Vincenzo Natali fera-t-il un jour quelque chose de supérieur à son culte Cube? Difficile à dire. Il fait pourtant des efforts dans Splice (critique), confrontant deux scientifiques à leur nouvelle créature. Sa réalisation est au point et il propose d'intéressante question sur l'éthique à une époque où la science-fiction ne le demeura pas très longtemps. Sauf qu'il insiste tellement pour que son essai fasse peur qu'il rate sa cible. Surtout que l'ensemble comporte quelques scènes à la limite du ridicule. Mieux vaut en rire qu'en pleurer.
Après son ordinaire Forgetting Sarah Marshall, Nicholas Stoller récidive avec Get Him to the Greek (critique), une comédie assez similaire sur le déclin d'un ancien chanteur populaire. Le récit ne comporte aucune histoire, il n'est qu'un prétexte à une multitude de sketchs de qualité variables où deux zigotos sur la drogue font des conneries. Drôle par moment, mais répétitif et beaucoup trop long (presque deux heures).
Connu pour ses petites bandes dessinées, Marmaduke (critique) fait le saut au grand écran en perdant tout son mordant. S'adressant principalement aux enfants, cette histoire de chien qui cherche à se faire pardonner de ses amis et de sa famille ne vole pas très haut. Surtout que les gags sont insignifiants. Reste que les amateurs de Beverly Hills Chihuahua passeront peut-être un bon moment. Tant mieux pour eux, mais les autres voudront sortir de la salle au bout de quelques minutes.
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