Film du jour: Prey for the Devil

Pour l'Halloween, pourquoi ne pas aller voir un film effrayant au cinéma? Cela tombe bien, il y en a plusieurs à l'affiche. Dans le lot, on peut se permettre d'éviter Prey for the Devil de Daniel Stamm, un long métrage d'exorcisme prétentieux et plein de clichés. Ma critique est à lire dans les pages de La Presse. **

Film du jour: Aftersun

Récompensé partout sur son passage, notamment à Cannes et au Festival du nouveau cinéma, Aftersun est un premier film phénoménal de la part de Charlotte Wells, qui interroge le processus de la mémoire et des souvenirs à travers des vacances d'été passées entre un père et sa fille. La mise en scène minutieuse en constante osmose avec son sujet (les séquences dansées et chantées donnent la chair de poule) et les performances inoubliables de ses deux comédiens confèrent à ce drame mélancolique une aura unique. Impossible d'en ressortir sans avoir versé au moins quelques larmes. ****

Film du jour: Les 12 travaux d'Imelda

Une décennie après la sortie de Mars et Avril, Martin Villeneuve retourne au cinéma avec Les 12 travaux d'Imelda, une comédie sur sa famille. Malgré ses bonnes intentions, le film ressemble davantage à une web série avec sa succession de sketchs de qualité inégale, un ton proche de la parodie et un mélange de genres inopérant. Ma critique est à lire sur Cinoche. **

Film du jour: The Banshees of Inisherin

14 années après le délicieux In Bruges, Colin Farrell et Brendan Gleeson refont équipe sous la direction de Martin McDonagh (Three Billboards Outside Ebbing, Missouri) pour The Banshees of Inisherin, une oeuvre forte en bouche sur la fin d'une amitié. Les prestations puissantes de tous les protagonistes rivalisent avec les paysages somptueux et le ton assez unique, qui mélange humour, tragédie et mélancolie. C'est toutefois le scénario truculent qui sort du lot avec son lot de répliques mémorables et de métaphores enivrantes (à saveur existentielle, philosophique, politique...). En salle. ****

Film du jour: Call Jane

Call Jane de Phyllis Nagy relève du paradoxe. Malgré un sujet important (la conscientisation et la lutte pour le droit à l'avortement), une riche recréation d'époque (la fin des années 60) et une distribution de talent (qui comprend Elizabeth Banks et Sigourney Weaver), le film n'est jamais à la hauteur de ses ambitions tant il est conventionnel, sans suspense ni rythme. On est loin, à ce sujet, de l'inoubliable L'événement. Dès vendredi au cinéma. ***

E.T. (blu-ray)

E.T. de Steven Spielberg célèbre son 40e anniversaire avec une nouvelle édition maison. (Universal)

C'est quoi? Un enfant se lie d'amitié avec un extra-terrestre, ce qui lui occasionne de nombreux problèmes.

C'est comment? Ce classique n'a pas pris une ride et il se regarde toujours avec le même enchantement.

Et pourtant? Même si on a tendance à prendre ce film pour acquis, il continue de réchauffer le coeur.

Techniquement? Images magnifiques et son vertigineux pour une nouvelle expérience cinématographique.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus sont pratiquement les mêmes que sur l'édition du 20e anniversaire: la première du film, une discussion avec le compositeur John Williams, les retrouvailles de la distribution, la création du personnage principal, un rencontre avec Steven Spielberg, des scènes retranchées, un journal de bord, etc. Il y a comme nouveau bonus un document sur l'héritage du long métrage et une nouvelle entrevue avec son cinéaste.

Au final? E.T. a  marqué et continue de marquer des générations de cinéphiles. Quiconque aime le cinéma devrait déjà l'avoir dans sa collection. Mais si ce n'est pas le cas, cette nouvelle version mérite amplement le détour. ****1/2

Film du jour: Easter Sunday

Centré autour de la personnalité de l'humoriste Jo Koy, Easter Sunday plaira à ses fans... tout en laissant les autres spectateurs de glace. (Universal)

C'est quoi? Un dimanche de Pâques en famille ne se déroule pas comme prévu pour un acteur.

C'est comment? Jo Koy possède du charisme à revendre...

Et pourtant? il le sabote dans ce film éprouvé. Les comédiens en mettent trop, la mise en scène n'est guère cinématographique et les messages appuyés manquent de subtilité.

Techniquement? De ce côté, tout est beau. Les images sont détaillées et les pistes sonores immersives sans pour autant entraver les nombreux dialogues.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus réunissent un bêtisier, des scène supprimées, un documentaire sur le tournage et un autre sur la famille, des curiosités quelconques et une piste de commentaires assez sympathique narrée par le réalisateur Jay Chandrasekahr et Jo Koy lui-même.

Au final? Dans un genre similaire, Crazy Rich Asians et My Big Fat Greek Wedding s'avérait nettement supérieur dans sa façon d'aborder le choc culturel. Fade et sans grand intérêt, Easter Sunday ressemble à une banale épisode de télévision, vite vue et vie oubliée. **

Film du jour: Caravaggio

Biopic sur le célèbre peintre italien, Caravaggio (1986) de Derek Jarman utilise une construction épisodique et une photographie superbe pour y insuffler des moments de fulgurance. Ce sont eux qui élèvent ce récit austère, tour à tour fascinant et un peu lassant, qui peut compter sur la présence d'excellents jeunes acteurs, dont Tilda Swinton dans son premier rôle à l'écran. ***

Film du jour: The Works and Days (of Tayoko Shiojiri in the Shiotani Basin)

Il y a peu de films qui ressemblent à The Works and Days (of Tayoko Shiojiri in the Shiotani Basin). D'une durée de huit heures, ce long métrage de C.W. Winter et Anders Edström parle tout simplement de l'existence «normale» sans se perdre dans la narrativité. Il y a le temps qui passe, les silences du quotidien, les routine journalières et les saisons qui s'écoulent. Tout cela sert un magnifique travail de photographie qui remet l'image - et le son - au coeur des préoccupations cinématographiques. Un voyage doux, calme et hypnotique d'une beauté renversante, qui émeut au plus haut point quand la vie laisse sa place à la mort. ****

Film du jour: Décision de partir

Prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes, Décision de partir rappelle que Park Chan-wook est un des plus grands réalisateurs en activité, offrant du grand cinéma dans chacun de ses plans. Ce n'est pourtant pas une raison de bouder son plaisir avec cet opus riche et parfois insaisissable, improbable mélange entre Vertigo et In the Mood for Love. Ma critique complète est à lire dans Ciné-Bulles. ****

Film du jour: Coupez!

Remake du film culte One Cut of the Dead sur un tournage qui ne se déroule pas nécessairement comme prévu, Coupez! de Michel Hazanavicius est un long métrage souvent hilarant, dont la construction narrative séduit amplement. Dommage que le film s'oublie aussi rapidement et qu'il ne possède pas le même charme que son prédécesseur. Ma critique complète est à lire sur Cinoche. ***

Film du jour: Tar

Premier film du talentueux Todd Field depuis l'excellent Little Children en 2006, Tar est un film dense sur une cheffe d'orchestre qui ne laisse personne indifférent. Réglé au quart de tour (on se croirait parfois chez Kubrick) en abordant des sujets sensibles et ambigus, l'oeuvre séduit amplement malgré ses quelques imperfections (trop longue durée, finale qui laisse à désirer). Dans le rôle titre, Cate Blanchett trouve probablement son meilleur rôle en carrière. ***1/2

Entrevue Michel Hazanavicius (Coupez!)

En prévision de la sortie de Coupez!, un film délirant qui mélange zombies et cinéma, je me suis entretenu avec son réalisateur Michel Hazanavicius (The Artist). Mon entrevue est à lire sur le site de Cinoche.

Film du jour: Que le fan soit avec toi

Un documentaire sur les fans de Star Wars? L'idée est géniale. Malheureusement, Que le fan soit avec toi de Marc Joly-Corcoran ne remplit pas ses promesses. La faute revient au scénario anecdotique et éparpillé, à de sévères répétitions et la mise en scène rudimentaire. Quelques témoignages valent toutefois leur pesant d'or. En salle. **

Film du jour: My Small Land

Protégée d'Hirokazu Kore-eda, Emma Kawawada signe avec My Small Land un premier film touchant sur l'exil et l'identité, alors qu'une adolescente kurde doit s'occuper de ses frères et soeurs au Japon. Si l'ombre du maître nippon plane sur le sujet et son traitement cinématographique, la réalisatrice dirige ses jeunes comédiens avec doigtés, n'abusant pas trop de l'émotion même si les pointes du mélo apparaissent avec cette musique appuyée. À la Cinémathèque québécoise dès vendredi. ***

Paws of Fury (blu-ray)

Un remake de Blazing Saddles pour les enfants? C'est ce que propose la divertissante animation Paws of Fury. (Paramount)

C'est quoi? Un chien est chargé de protéger une petite ville peuplée de chats. Mais tout le monde sait que les chats n'aiment pas les chiens.

C'est comment? Cette relecture du classique de Mel Brooks ne manque pas de gags cocasses et de situations attrayantes.

Et pourtant? Le tout s'oublie malheureusement assez rapidement. Surtout que la finale déçoit par sa propension à faire la morale.

Techniquement? Le dessin animé est vivant, alimenté par des images riches et développées. Le soin sonore demeure conséquent, titillant les enceintes sans pour autant entraver les voix.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et une copie numérique. Les bonus apprennent à toute la famille à dessiner les personnages. Il y a également une rencontre avec le réalisateur et les doubleurs.

Au final? Amusant pour les plus petits, peuplé de références pour les plus grands, Paws of Fury séduit sans convaincre totalement. La faute n'est pas tant aux personnages ou à l'humour qu'à l'histoire qui ne surprend pratiquement jamais.

Ma critique complète

Film du jour: Canards errants

Quel drôle de documentaire que ce Canards errants! À partir d'une prémisse farfelue (l'Agence spatiale américaine a lancé 90 canards jaunes en caoutchouc sur les glaciers du Groenland), le cinéaste Bruno Chouinard développe une oeuvre drôle, engagée et parfois expérimentale qui, malgré ses quelques longueurs, répétitions et intervenants moins pertinents, n'est jamais aussi agréable que lorsqu'elle filme ses petits héros à la dérive. En salle. ***

Film du jour: Stars at Noon

Grand Prix du dernier Festival de Cannes, Stars at Noon est une adaptation du roman de Denis Johnson qui porte sur la rencontre entre une journaliste coincée au Nicaragua et un homme mystérieux. Le sujet parsemé de fils blancs ne semble pas intéresser la cinéaste Claire Denis. Devant un récit qui traîne en longueur et une chimie limitée entre les deux acteurs, la réalisatrice française opte plutôt pour un climat d'érotisme latent, faisant passer sa chaude mise en scène avant le reste. En salle. **1/2

Films du jour: Et j'aime à la fureur, Rimini (FNC)

Connu pour avoir coréalisé le film culte C'est arrivé près de chez vous, André Bonzel propose avec Et j'aime à la fureur un incroyable documentaire à saveur biographique, utilisant de vieilles vidéos afin d'enchanter son passé et celui de sa famille. Un fascinant exercice de montage qui n'est pas sans rappeler Ne croyez surtout pas que je hurle en plus ludique. Présenté aujourd'hui. ***1/2

Ulrich Seidl se serait-il assagit? Même si on retrouve sa fascination pour les plans fixes, les malaises et sa misanthropie légendaire, Rimini est beaucoup plus sage, autant dans sa progression un peu répétitive (les chansons aident à faire avaler la pilule) que son intrigue (un père crooner n'a pas le choix de renouer avec sa fille). Une mélancolie a toutefois remplacé sa propension habituelle à choquer, apportant une émotion tardive qui est lion d'être négligeable. Présenté aujourd'hui. ***

Falcon Lake (Critique)

C'est un joli premier long métrage que propose l'actrice Charlotte Le Bon avec Falcon Lake, utilisant un modèle éprouvé (le récit d'initiation) pour traiter de désirs et de fantômes. Ma critique est à lire sur Cinoche. ***

Films du jour: No Bears, The Novelist's Film (FNC)

Arrêté peu avant la sortie du film, Jafar Panahi se fait plus sombre et même tragique avec No Bears, croisant les récits au sein de toiles d’araignées qui semblent emprisonner les personnages. Encore une fois, fiction et réalité ne forment qu'une seule ligne directrice dans cette exposition d'un système gangrené qui laisse peu de place à la liberté. Présenté aujourd'hui. ****

Grand prix du jury de la dernière Berlinale, The Novelist's Film permet à Hong Sang-soo de parler de cinéma à travers une oeuvre savoureuse et mélancolique. Ponctué de longs plans, le récit font littéralement dans la bouche, traitant de la création tout en disant long sur son cinéaste et les choix qui s'offrent à chaque jour au commun des mortels. Présenté aujourd'hui. ****

Halloween Ends (Critique)

C'est aujourd'hui que prend l'affiche Halloween Ends, la conclusion de la trilogie de David Gordon Green. Verdict? Ma critique est à lire sur le site de La Presse.

Films du jour: De Humani Corporis Fabrica, Coma (FNC)

Les dernières oeuvres de cinéastes majeures sont à l'horaire aujourd'hui dans le cadre du FNC.

Après les marquants Leviathan et Caniba, Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor proposent avec De Humani Corporis Fabrica une nouvelle odyssée immersive, cette fois à l'intérieur du corps humain! Un documentaire unique en son genre qui fera vivre des émotions fortes. Ma critique est à lire sur La Presse. ****

De son côté, Bertrand Bonello offre son film de pandémie avec Coma, un huis clos aventureux qui va dans mille directions, offrant à la fois une satire de la société moderne et un pensum mélancolique sur le monde moderne. À ce chapitre, les dernières minutes s'avèrent une des plus belles conclusions vue cette année au cinéma. ***1/2

Entrevue Charlotte Le Bon (Falcon Lake)

Fantômes et adolescente font bon ménage dans Falcon Lake. J'en parle d'ailleurs à sa réalisatrice Charlotte Le Bon. Mon entrevue est à lire sur le site de Cinoche. 

Films du jour: Pacifiction, Les pires (FNC)

Le septième art français est à l'honneur aujourd'hui au FNC.

Un des plus intéressants cinéastes en activité, Albert Serra est de retour avec Pacifiction, une oeuvre dense et opaque sur la présence française en Polynésie française. Ce film fascinant et hypnotisant se regarde comme un rêve éveillé, transportant lentement le spectateur vers des territoires inconnus qui le marqueront à jamais. ****

Plus terre à terre est Les pires de Lise Akola et Romane Guéret, qui s'est distingué à Cannes et qui explore les tournages par l'entremise de jeunes comédiens non professionnels. Ici, ce sont les personnages qui étonnent et chavirent le coeur tant ils sont criant de vérité. ***1/2

Film du jour: Cette maison (FNC)

Passer du court au long métrage n'est pas toujours évident. Miryam Charles réussit l'exploit haut la main avec Cette maison, un essai unique où il est question de fantômes et de deuil. À découvrir aujourd'hui au FNC. Ma critique est à lire sur La Presse.

Film du jour: A Piece of Sky (FNC)

Le Festival du nouveau cinéma regorge de surprises. Comme A Piece of Sky de Michael Koch, une histoire d'amour pas comme les autres qui se déroule dans les Alpes. Ma critique est à lire sur La Presse. ****

Films du jour: Rule 34, Will-O'-The-Wisp (FNC)

Provocant à souhait, Rule 34 de Julia Murat présente une magnifique héroïne qui tente de concilier sa sexualité et sa moralité. Ma critique est à lire sur La Presse. Présenté aujourd'hui et le 13 octobre. ***1/2

À la fois politique et érotique, Will-O'-The-Wisp de Joao Pedro Rodrigues (L'ornithologue) devient un agréable terrain de jeu, libre et ludique à la fois, où l'exploration prend une forme surprenante, comme si Bunuel s'adonnait à la comédie musicale. L'exercice de courte durée affiche rapidement ses limites, mais son soin esthétique et quelques séquences hilarantes en font un objet de curiosité. Présenté aujourd'hui. ***

Films du jour: C'est arrivé près de chez vous, Grand Paris (FNC)

Un des meilleurs documenteurs de l'histoire du 7e art moderne moderne, C'est arrivé près de chez vous (1992) de Rémy Belvaux et André Bonzel est un film très, très noir sur des cinéastes qui suivent un tueur. Entre ses crimes extrêmement violents et ses longs monologues existentiels, le climat d'étrangeté opère à plein régime et le spectateur s'avère à la fois fasciné et dégoûté par cet homme campé à la perfection par l'inquiétant Benoît Poelvoorde. En plus d'une satire des médias et du cinéma, le long métrage qui peut faire du surplace à mi-chemin est une comédie désespérée qui fera hurler de rire... ou qui bouleversera à jamais. Peut-être même les deux. Ce soir en présence d'André Bonzel ****

La comédie stoner s'enrichit d'un nouveau film, Grand Paris de Martin Jauvat, qui raconte le quotidien de deux amis après avoir trouvé un artefact. L'histoire des plus élémentaires ne tarde pas à tourner en rond et les enjeux sont plutôt limités. Pourtant un charme certain se dégage de la mise en scène et du duo en place. Présenté aujourd'hui. **1/2

Critique: Amsterdam

David O. Russell ne s'était jamais réellement trompé. Jusqu'à Amsterdam, une oeuvre aussi ambitieuse que vide qui réunit une tonne de vedettes et un scénario famélique. Ma critique est à lire sur le site de Cinoche. **

Films du jour: Alcarras, Small, Slow But Steady (FNC)

Il ne faudra pas manquer Alcarras de Carla Simon, le dernier Ours d'Or qui filme une famille devant l'impensable. Ma critique est à lire sur La Presse. Présenté aujourd'hui et le 16 octobre. ****

Encore plus minimaliste est Small, Slow But Steady de Shô Miyake qui s'attarde au parcours véritable d'une boxeur sourde. Faisant fi des clichés, le film maintient l'intérêt lors des entraînements et moments non narratifs, évitant de justesse le mélo grâce à la forte performance de Yukino Kishii. En résulte une oeuvre petite au coeur immense. Présenté aujourd'hui et le 16 octobre. ***

À voir au FNC

Le Festival du nouveau cinéma bat son plein. Pour l'occasion, voici six films à voir qui sortent des sentiers battus. Mes choix sont à lire dans La Presse.

Films du jour: Stone Turtle, Dead for a Dollar (FNC)

En ces temps gris, on voudra aller se bercer dans les paysages ensoleillés de Stone Turtle, une oeuvre imprévisible de Ming Jin Woo qui traite de thèmes importants tout en changeant continuellement de genre. Ma mini critique est à lire dans La Presse. Présenté aujourd'hui et le 13 octobre. ***

Le cinéaste Walter Hill (48hrs, The Warriors) sera sur place ce soir pour la présentation de Dead for a Dollar. Difficile de bien saisir ce western qui lorgne vers le pastiche, payant des hommages aux grands maîtres sans développer son propre style. Surtout que le rythme quelconque et le scénario vaporeux ne sont pas là pour aider. Reste une confrontation entre Christopher Waltz et Willem Dafoe. **

Entrevue Vincent Lindon (Un autre monde)

S'il y a un film à voir cette semaine au cinéma, c'est bien Un autre monde de Stéphane Brizé. Pour l'occasion, je me suis entretenu avec sa vedette Vincent Lindon. Mon entrevue est à lire sur Cinoche.

Films du jour: Plan 75, Novembre (FNC)

Le Festival du nouveau cinéma a débuté hier! Place aujourd'hui à deux films complètement différents.

Se déroulant dans un Japon qui favorise grandement le suicide assisté pour les personnes âgées de plus de 75 ans, Plan 75 donne froid dans le dos. Clinique, la mise en scène de Chie Hayakawa alterne les moments de retenus et ceux plus mélodramatiques, faisant confiance à ses silences. L'ensemble pourra paraître didactique à ses heures, la richesse de l'interprétation emporte adhésion. Présenté aujourd'hui et le 10 octobre. ***

Recréant les jours qui ont suivi l'attentant au Bataclan, Novembre de Cédric Jimenez est un long métrage ultra efficace qui sacrifie tout - personnages, psychologie, profondeur - au profit d'un suspense haletant. Jean Dujardin domine une prestigieuse distribution dans cette célébration des pouvoirs policiers. Présenté aujourd'hui et en salle dès demain. ***

Film du jour: Hinterland

The Counterfeiters serait-il l'anomalie dans la filmographie de Stefan Ruzowitzky? Depuis (et même avant) ce film récompensé aux Oscars, le cinéaste autrichien erre. Cela ne s'arrange guère avec Hinterland (2021) qui mélange trauma du passé de la guerre et suspense meurtrier à la Seven. Les quelques éléments valables sont noyés dans une intrigue routinière où le brio de la mise en scène croule sous les effets spéciaux envahissants. En vidéo sur demande via Film Movement. **1/2

Film du jour: Mrs. Harris Goes to Paris

Succès critique et commercial, Mrs. Harris Goes to Paris d'Anthony Fabian débarque dans le confort de la maison. (Universal)

C'est quoi? Une femme de ménage rêve de pouvoir s'acheter une robe Dior.

C'est comment? Lesley Manville est excellente dans le rôle titre, entourée d'acteurs chevronnés comme Isabelle Huppert et Lambert Wilson.

Et pourtant? Le mélange entre Frank Capra et Amélie Poulain ne prend jamais tant le film est naïf, démodé et artificiel, aux morales appuyées.

Techniquement? La piste sonore mélodieuse trouve écho dans les enceintes immersives et développées. La photographie de qualité est maximisée par des images précises et détaillées.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et une copie numérique. Les maigres bonus réunissent trois scènes allongées ou supprimées, ainsi qu'un bêtisier.

Au final? En cherchant absolument à être une feel-good movie, Mrs. Harris Goes to Paris sacrifie la tenue de son sujet au profit d'une oeuvre vue des centaines de fois. L'ensemble a beau être sympathique, il s'oublie en quelques secondes seulement. **1/2

Film du jour: Vesper

Récit de science-fiction se déroulant dans un avenir rapproché où la Terre a perdu contrôle de sa situation écologique, Vesper de Kristina Buozyte et Bruno Samper ne révolutionne pas le genre. Il s'applique toutefois à le maintenir à flot avec des idées efficaces et de superbes images de cinéma et ce, à une fraction du prix des grands studios américains. Surtout que ce divertissement de bonne tenue qui pige allègrement dans les classiques des années 80 (Nausicaä, Dark Crystal) a l'heureuse idée de faire passer les personnages avant les effets spéciaux. Présentement en salle. ***

Film du jour: The Second Game

Le cinéaste Corneliu Porumboiu (12h08 à l'est de Bucarest) regarde une vieille partie de soccer en compagnie de son père qui en était l'arbitre. Voilà le postulat de The Second Game (2014), un essai sympathique qui allie sport, famille et politique. Le film aurait pu être plus profond et dynamique, mais cette curiosité va bien plus loin que la simple piste de commentaires. ***

Film du jour: Viking

Huit ans après Tu dors Nicole, Stéphane Lafleur retourne finalement au cinéma par l'entremise de Viking, une comédie absurde et mélancolique dont il est le seul à connaître le succès. Sa touche magique est peut-être atténuée par une trame narrative plus ordonnée que d'habitude et des touches humoristiques moins naturelles, ce qui n'empêche pas le charme d'opérer. Ma critique est à lire sur Cinoche. ***1/2