François Ozon est sur une très belle lancée depuis Frantz et Grâce a Dieux (l'omis de L'amant double est volontaire). Voici qu'il offre Été 85, une libre adaptation d'un roman d'Aidan Chambers sur une saison qui marquera à jamais deux adolescents. Plus qu'un simple récit d'apprentissage à saveur rétro et nostalgique (à ce chapitre, la musique et la direction artistique s'avèrent phénoménales), cette oeuvre éminemment personnelle - cela ressemble parfois à un condensé de la filmographie du cinéaste - transporte dans sa façon de filmer l'élan de la jeunesse, sa soif de liberté et les premiers balbutiements de l'amour. On pense parfois à Salinger, Call Me By Your Name, le cinéma de Christophe Honoré et il sera difficile d'oublier des phrases phares telles «Tu crois qu'on invente les gens qu'on aime?» Présenté aujourd'hui et le 13 novembre. ***1/2
La jeunesse, l'amitié et la découverte du monde sont également le moteur de Flashwood, le premier long métrage de l'acteur Jean-Carl Boucher. Tourné sur plusieurs années, cette chronique aurait pu être le Boyhood québécois. Malheureusement, l'ensemble si court et long à la fois s'éparpille, faisant apparaître et disparaître des personnages - oui, la chimie de groupe est palpable - au détour de situations d'un intérêt très discutable. Au lieu d'accéder à l’essentiel (le hors champs), l'effort se concentre sur l'anecdote, l'entourant de sacres et de ralentis. Présenté aujourd'hui. **
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