Ce ne sont pas tous les cinéastes qui peuvent prétendre avoir un film maudit dans leur filmographie. Xavier Dolan, si, avec The Death and Life of John F. Donovan, qui prend ENFIN l'affiche au Québec près d'une année après sa première au TIFF. Mais comment une oeuvre aussi personnelle a pu donner un résultat aussi soporifique, mou et quelconque, tout le contraire des précédents opus enflammés du jeune génie? Sur quatre heures, cela aurait sans doute résulté en une saga formidable, riche et foisonnante. Mais coupé à deux heures, le long métrage ambitieux et très coûteux (plus de 30 millions de dollars) n'est qu'une succession laborieuse de trous, de thèmes abordés superficiellement et de personnages mal définis. Les acteurs talentueux ne peuvent rien devant ce récit trop appuyé (l'abondance de la voix off est pénible), à l'écriture incertaine (on ne maîtrise pas l'anglais comme le français), à l'émotion absente et au montage mécanique, dont le rendu ressemble, à quelques scènes près, à n'importe quelle création américaine. Vivement la sortie de Matthias & Maxime afin d'oublier ce mauvais rêve qui est, et de loin, la pire création de son auteur. **
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