samedi 31 août 2019

Star Wars Resistance (dvd)

L'univers de Star Wars est sans fin. En attendant la sortie du 9e épisode à Noël, place à l'animation Resistance qui se déroule entre les épisodes 6 et 7. (Disney)

C'est quoi? Un jeune pilote est recruté afin d'espionner le Premier Ordre.

C'est comment? Il y a de l'action, des personnages attachants et de nombreux rebondissements.

Et pourtant? Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. L'ensemble plaira davantage aux fans qu'aux novices.

Techniquement? L'animation intrigante mais pas totalement satisfaisante est relevée par des images soignées.

Suppléments? Cette édition comprend 21 épisodes, répertoriés sur quatre dvd. Les bonus comprennent des pistes de commentaires, des courts métrages, des anecdotes des coulisses et un documentaire sur la série.

Au final? Entre offrir un opus essentiel et étirer la sauce, Star Wars Resistance refuse de choisir, proposant un divertissement léger et ludique qui amuse à défaut de marquer les esprits.

Film du jour: Des armes et nous

Ultime film de la regrettée documentariste Lysanne Thibodeau, Des armes et nous est un pamphlet humaniste de belle tenue, qui n'hésite pas à utiliser une forme impressionniste en noir et blanc afin de s'inscrire dans l'inconscience. La démonstration est tellement forte qu'on excuse plus facilement ses lourdeurs qui surviennent vers la fin. ***1/2

vendredi 30 août 2019

Entrevue Le coupable

Étonnant long métrage qui passe constamment de la théorie à la pratique, Le coupable d'Onur Karaman interroge les notions de Bien et de Mal. Je me suis entretenu avec le cinéaste et ses comédiens et mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro.

Film du jour: This Changes Everything

Documentaire révélateur sur le manque de représentation à l'écran, This Changes Everything de Tom Donahue multiplie les enjeux et les intervenants, à une vitesse telle que l'ensemble s'avère parfois superficiel. Malgré un traitement télévisuel assez plat, les informations sont suffisamment importantes et pertinentes pour qu'on s'y attarde. ***

jeudi 29 août 2019

New Amsterdam (dvd)

Une nouvelle série d'hôpital voit le jour sous le nom de New Amsterdam. (Universal)

C'est quoi? Cette première saison suit les péripéties d'un nouveau docteur qui cherche à chambouler la lourde bureaucratie de son hôpital.

C'est comment? Le savoir-faire technique, scénariste et d'interprétation est non-négligeable.

Et pourtant? Tous les lieux communs sont au rendez-vous. Cela n'aide pas d'explorer un sujet aussi remâché depuis plus d'une décennie.

Techniquement? La qualité sonore et vidéo demeure appréciable.

Suppléments? Cette édition comprend six dvd (l'ensemble s'échelonne sur près de 15 heures) et des copies numériques. En guise d'un bonus, il y a quelques scènes supprimées afin de faire continuer le plaisir.

Au final? Il faut être mordu des série d'hôpitaux afin de pleinement apprécier cette création qui peine à renouveler le genre. Ce n'est pas mauvais, seulement un peu fade.

Film du jour: Célébration

Longtemps demeure inédit, Célébration, le documentaire qu'Olivier Meyrou a tourné sur Yves Saint Laurent, confronte avec un intérêt certain création et commercialisation, donnant évidemment le mauvais rôle à son conjoint Pierre Bergé. Et malgré cette dichotomie élémentaire et une introduction quelque peu chancelante, l'essai fonctionne plus souvent qu'autrement car il ose jouer avec le forme et les archives, créant un magma cinématographique obsédant. Entre la grandiose version fictionnelle de Bonnello et celle, plus didactique de Lespert, se trouve ce portrait émouvant et révélateur, que l'on aurait dû célébrer davantage. ***1/2

mercredi 28 août 2019

Godzilla: King of the Monsters (blu-ray)

Le roi des Kaiju détruit tout sur son passage dans Godzilla: King of the Monsters. (Warner)

C'est quoi? Des Titans se réveillent un peu partout à la surface de la Terre, créant le chaos sur leur passage..

C'est comment? Ce qu'on aime ces combats de bêtes sauvages! L'action déborde de partout et les effets spéciaux sont généralement fabuleux.

Et pourtant? L'histoire ne casse rien. En fait, on aurait pu enlever tous les humains et cela aurait été bien meilleur.

Techniquement? La qualité sonore et vidéo impressionne à chaque fois.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie digitale. Les suppléments riches et nombreux sont composées d'une piste de commentaire instructive du réalisateur Michael Dougherthy, du producteur exécutif Zach Shields et de l'acteur O'Shea Jackson Jr. On retrouve également des scènes allongées ou supprimées, quatre bandes-annonces et une série de documentaires (sur les monstres, les joujoux des humains, les lieux exotiques et bien plus encore).

Au final? Il s'agit d'un plaisir coupable pleinement assumé, qui sera bientôt reconduit alors que Godzilla affrontera King Kong!

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Film du jour: Museo

C'est une drôle d'aventure que propose Alonzo Ruizpalacios avec Museo. En s'inspirant d'une histoire vraie sur deux amis cambrioleurs, il brouille volontairement les repères historiques, proposant plutôt une réflexion douce-amère sur l'avenir nébuleux des êtres et des objets. Beaucoup trop long, le récit devient vivant grâce à la mise en scène dynamique de type Nouvelle Vague, alors que les comédiens s'amusent beaucoup, bien qu'ils arrivent que très rarement à sortir des archétypes en place. ***

mardi 27 août 2019

The Secret Life of Pets 2 (blu-ray)

Après l'immense succès du premier film, ce n'était qu'une question de temps avant que The Secret Life of Pets 2 voit le jour. (Universal)

C'est quoi? La venue d'un garçon humain bouleverse le chien Max, qui a peur qu'il arrive quelque chose à ce nouveau membre de la famille.

C'est comment? Les animaux sont toujours aussi adorables et les péripéties font sourire.

Et pourtant? Les morales demeurent appuyées, alors que le récit ressemble à une succession de courts métrages.

Techniquement? L'animation soignée resplendit royalement grâce à des images de grande qualité.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus extravagants et plutôt rigolos s'échelonnant sur plus de 80 minutes regroupent notamment des courts métrages (dont un interactif), des documentaires sur le tournage, quatre scènes supprimées, des segments explicatifs, des portraits des personnages, des entrevues, des vidéo-clips, etc.

Au final? Ce sont surtout les enfants qui seront comblés par cette suite ludique, un peu inutile mais réconfortante comme tout.

Ma critique complète

Film du jour: Rocketman

Nouveau biopic musical à inonder le marché cinématographique, Rocketman s'apparente au Across the Universe de Julie Taymor... ce qui est loin d'être un défaut. (Paramount)

C'est quoi? Les hauts et les bas de la carrière d'Elton John.

C'est comment? Le traitement sort quelque peu des sentiers battus et Taron Egerton ne donne pas sa place dans le rôle principal.

Et pourtant? La façon de développer les thèmes laisse à désirer, tout comme la qualité des chorégraphies.

Techniquement? Les pistes sonores de grande qualité permettent aux mélodies inoubliables de décoller.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd, une copie numérique et un livret introductif d'Elton John. Les bonus généralement intéressants regroupent des scènes supprimées, des séquences musicales allongées et des documentaires (sur la vision créatrice, la transformation du protagoniste, l'esthétisme, les chorégraphies et l'enregistrement des chansons). Il est possible d'accéder directement aux mélodies de son choix et même d'y inclure une option karaoké!

Au final? Après l'horrible Bohemian Rhapsody, le réalisateur Dexter Fletcher se reprend quelque peu avec ce long métrage rythmé et nettement plus supportable, qui tente de brasser les cartes malgré son conformiste latent.

lundi 26 août 2019

Shadow (blu-ray)

Pas besoin de chercher plus loin: Shadow de Zhang Yimou est certainement le plus beau film de l'année. (Well Go USA)

C'est quoi? Le sosie d'un jeune roi est utilisé dans un complot complexe.

C'est comment? L'histoire dense peut compter sur des scènes d'action mémorables et des confrontations légendaires. La notion de Yin et de Yang domine le récit, créant des symbioses insoupçonnées.

Et pourtant? L'interprétation peut paraître chargée.

Techniquement? La photographie éblouissante dans des teintes grisâtres est constamment élevée par le brio des images en place.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et un dvd. Les bonus réunissent des bandes-annonces et sept documentaires un peu trop superficiels qui portent notamment sur le cinéaste, la notion d'ombre et de double, les personnages, etc.

Au final? Après quelques longs métrages moins convaincants, Zhang Yimou revient au sommet de son art avec cet opus majestueux, parmi les plus réussis des dernières années.

Film du jour: Cold Case Hammarskjöld

C'est un passionnant documentaire que propose Mads Brügger avec Cold Case Hammarskjöld, qui tente de faire la lumière sur une mort mystérieuse. Le rythme endiablé soutient parfaitement la mise en scène relevée et les enjeux complexes s'avèrent aisément vulgarisés. Si seulement le récit touffu ne suivait pas autant de pistes discutables et que le cinéaste ne s'arrangeait pas pour prendre toute la place, on aurait eu droit à un essai marquant, dans la lignée de ceux d'Errol Morris. ***

dimanche 25 août 2019

Les films préférés de... Sébastien Marnier

Le cinéaste français Sébastien Marnier aime tâte le genre dans un cadre réaliste. Après Irréprochable, il s'est attaqué à la jeunesse défaitiste avec L'heure de la sortie qui évoque autant Take Shelter que le cinéma de John Carpenter. Je l'ai rencontré pour l'occasion (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...

« Dans le cinéma français, il y a eu de grandes réussites par le passé. J'aime beaucoup Franju, Tourneur aussi. J'ai une fascination pour Tod Browning. J'ai vu presque tous ses films.

Il y avait déjà des chocs esthétiques quand j'étais jeune, ado, enfant. Mais je pense que le cinéma de genre a toujours mis en scène beaucoup plus que d'autres cinémas, des figures de marginaux. C'est comme ça que je me suis toujours identifié, dans la marge.

C'est vrai qu'il y a des cinéastes très importants pour moi, comme Carpenter que j'aime énormément. Lynch aussi, Cronenberg.

Après, j'ai une passion pour Fellini, que je trouve assez insensée. C'est beau de voir une oeuvre qui mute, se transforme, passer de La Strada à Et vogue le navire.

J'aime beaucoup Almodovar aussi. Voir comment des grands cinéastes comme ça, qu'on a pu suivre toute l'oeuvre, comment celle d'Almodovar, se transformer. Comment elle était punk au début et elle s'est transformée en mélo et là on voit qu'il va vers la tragédie. C'est beau cette maturation d'un metteur en scène. C'est ce qu'il y a de plus émouvant.

Parce que je crois vraiment à la notion d'oeuvre, c'est un truc qui me porte et qui me donne envie de continuer aussi.

Sinon Jacques Demy. On parle vraiment d'oeuvre totale, comment on peut retrouver dans Les demoiselles de Rochefort, on pouvait retrouver Lola. Des passerelles comme ça entre les films, c'est vraiment bouleversants.

Tout le travail aussi de Lars von Trier me passionne aussi. On voit toute l'évolution de son cinéma. »

Film du jour: After the Wedding

Bart Freundlich a pris l'excellent After the Wedding de Susanne Bier pour le dénaturer de son essence, de son émotion et de son intérêt. Ce remake a beau compter sur deux excellents actrices (Michelle Williams et Julianne Moore), il obtient rapidement trois prises par son traitement féministe opportuniste, sa superficialité chronique et sa propension à encore et toujours célébrer le sauveur blanc et riche de l'Inde pauvre. **

samedi 24 août 2019

Au cinéma: Angelique's Isle

Inspiré d'une histoire vraie (et d'un livre), Angelique's Isle de Marie-Hélène Cousineau et Michelle Desrosier suit le destin tragique d'une jeune femme Anishnaabe abandonnée sur une île. Malgré son bon vouloir (héroïne forte, importance de la foi et des traditions) et une photographe soignée, ce long métrage souffre d'une reconstitution d'époque bon marché, d'excès sentimentaux et de développements prévisibles, qui ont tôt fait de détruire l'intérêt en place. Pour l'instant, le film est présenté uniquement dans la région de Toronto. **

The Reflecting Skin (blu-ray)

Film de genre métaphorique flirtant avec le récit d'apprentissage (à moins que ça soit le contraire), The Reflecting Skin de Philip Ridley est un triomphe oublié de 1990. (Film Movement)

C'est quoi? Un gamin de huit ans pense que sa voisine recluse est un vampire.

C'est comment? Poétique, lyrique et brutal, ce récit fascinant et foisonnant secoue constamment les convictions. La réalisation est sensible et l'interprétation, irréprochable.

Et pourtant? Plutôt original lors de sa sortie, le récit a depuis été copié à gauche et à droite.

Techniquement? La photographie d'une grande beauté picturale bénéficie d'une splendide restauration 2k.

Suppléments? Un intéressant livret se trouve dans la pochette de cette édition blu-ray. Les bonus regroupent des bandes-annonces, un documentaire de 45 minutes sur le tournage et une piste de commentaires étayée du réalisateur et scénariste.

Au final? Trop peu connu des cinéphiles, ce long métrage hantant qui rappelle les classiques de Lynch et de Gilliam mérite absolument d'être redécouvert.

Film du jour: Golden Exits

La rétrospective sur l'excellent metteur en scène Alex Ross Perry bat actuellement son plein au Cinéma Moderne. Sans être son meilleur film, Golden Exits demeure son oeuvre la plus sincère, la plus mélancolique. Se situant quelque part entre Whit Stillman et Woody Allen, cette réflexion sur le couple s'avère percutante et le cinéaste sait mieux que quiconque dessiner des personnages complexes et les confier aux meilleurs acteurs possibles. Sa réalisation ne casse peut-être rien, mais ses dialogues, si. ***1/2

vendredi 23 août 2019

Entrevue Luce

Sorti la semaine dernière en sol québécois, Luce est un suspense infernal sous fond de racisme, d'adoption et de privilèges. Je me suis entretenu avec sa vedette Kelvin Harrison Jr. (découvert dans It Comes at Night) qui interprète le rôle principal et mon entretien se trouve dans les pages du journal Métro d'aujourd'hui.

Film du jour: The Color Wheel

C'est avec son second long métrage, le délicieux The Color Wheel (2011), que Alex Ross Perry est devenu LE cinéaste indépendant américain à suivre de près. Fait avec un budget minime, cette comédie noire décapante au grain proéminent sur les aléas d'un frère et d'un soeur est parsemée de répliques vives et de situations tordues. L'écriture est la force du réalisateur que l'on retrouve ici en période féconde de liberté et de créativité. Ce soir au Cinéma Moderne, en présence du metteur en scène. ***1/2

jeudi 22 août 2019

Entrevue Fabuleuses

Film bien de son époque sur les médias sociaux et les influenceurs, Fabuleuses montre sans juger, s'intéressant à trois amies bien différentes. Je me suis entretenu avec sa réalisatrice Mélanie Charbonneau et mon entrevue se trouve sur le site du Voir.

Film du jour: The Death and Life of John F. Donovan

Ce ne sont pas tous les cinéastes qui peuvent prétendre avoir un film maudit dans leur filmographie. Xavier Dolan, si, avec The Death and Life of John F. Donovan, qui prend ENFIN l'affiche au Québec près d'une année après sa première au TIFF. Mais comment une oeuvre aussi personnelle a pu donner un résultat aussi soporifique, mou et quelconque, tout le contraire des précédents opus enflammés du jeune génie? Sur quatre heures, cela aurait sans doute résulté en une saga formidable, riche et foisonnante. Mais coupé à deux heures, le long métrage ambitieux et très coûteux (plus de 30 millions de dollars) n'est qu'une succession laborieuse de trous, de thèmes abordés superficiellement et de personnages mal définis. Les acteurs talentueux ne peuvent rien devant ce récit trop appuyé (l'abondance de la voix off est pénible), à l'écriture incertaine (on ne maîtrise pas l'anglais comme le français), à l'émotion absente et au montage mécanique, dont le rendu ressemble, à quelques scènes près, à n'importe quelle création américaine. Vivement la sortie de Matthias & Maxime afin d'oublier ce mauvais rêve qui est, et de loin, la pire création de son auteur. **

mercredi 21 août 2019

Amazing Grace (dvd)

Tourné en 1972 par Sydney Pollack mais jamais sorti à cause de problèmes techniques et juridiques, les cinéphiles et amateurs de musique pourront enfin découvrir le légendaire spectacle Amazing Grace. (Elevation Pictures/Universal)

C'est quoi? Deux performances mythiques d'Aretha Franklin au New Temple Missionary Baptist Church de Los Angeles.

C'est comment? Tout simplement divin. La musicienne est au sommet de son art, livrant des classiques à la chaîne dans une ambiance survoltée.

Et pourtant? Quelques interventions d'invités brisent un peu le rythme.

Techniquement? Les images granuleuses sont exquises, alors qu'un immense soin a été apporté au son.

Suppléments? Cette édition comprend un dvd et une copie numérique. Il n'y a aucun bonus.

Au final? Il s'agit d'un document vidéo exemplaire, à classer parmi les meilleurs du genre. Stop Making Sense a enfin un peu de compétition.

Ma critique complète

Film du jour: A Dog's Journey

Fait du même moule que son prédécesseur A Dog's Purpose, A Dog's Life s'adresse uniquement aux amateurs canins. (Universal)

C'est quoi? Un chien prend soin d'une petite-fille dont il devient inséparable.

C'est comment? Il y a de l'émotion à revendre et beaucoup de beaux toutous.

Et pourtant? C'est tellement sirupeux, moralisateur et lourd que l'ensemble en devient vite insupportable.

Techniquement? Les images soignées ne manquent pas de détails, de nuances.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus regroupent neuf redondantes scènes allongées ou supprimées, un bêtisier (évidemment), des documentaires explicatifs (sur l'amour des bêtes, l'art des suites, une discussion avec les comédiens et les compositeurs) et une piste de commentaires du réalisateur Gail Mancuso.

Au final? À moins d'être le plus fervent ami des animaux, il est plutôt difficile de prendre son pied devant ce mélo pensant et lénifiant.

mardi 20 août 2019

Avengers: Endgame (blu-ray)

Après avoir dépassé Avatar comme le film le plus lucratif de tous les temps, Avengers: Endgame débarque dans le confort de son foyer afin de pulvériser de nouveaux records.  (Disney)

C'est quoi? Les super-héros encore vivants tentent de trouver une façon de restaurer la planète, dont 50% de la population a été détruite par Thanos.

C'est comment? Cette conclusion est nettement plus épique et enlevante que le précédent tome. Le récit ose les temps morts et la psychologie des personnages s'avère plus nuancée.

Et pourtant? Trois heures, c'est tout de même long. La dernière partie retombe dans les mauvais plis (trop d'action, sentimentalisme de bas étage, émotions manipulées, etc.).

Techniquement? Que du wow avec des images extraordinaires et des pistes sonores exemplaires.

Suppléments? Cette édition comprend deux disques blu-ray et une copie numérique. Les bonus réunissent une intéressante piste de commentaires des réalisateurs et scénaristes, sept documentaires sur le tournage (portant sur Stan Lee, Iron Man, Captain America, Black Widow, Thor, les femmes de l'univers Marvel et l'apport des cinéastes), des scènes supprimées inutiles et un bêtisier qui laisse à désirer.

Au final? Ce film événement qui n'a déçu presque personne s'avère une des meilleures entrées de la série.

Ma critique complète

Film du jour: Eight Hours Don't Make a Day

Même si on croit bien connaître un cinéaste, il y a des trésors oubliés qui ressortent périodiquement afin de rappeler son génie. C'est le cas de Rainer Werner Fassbinder et de Eight Hours Don't Make a Day, une série familiale présentée à la télévision en 1972 et 1973 et qui tente de détourner son mandat d'État. Drôle et dramatique à la fois, porté par sa fabuleuse troupe d'excellents comédiens, l'exercice apparaît d'une fraîcheur déconcertante, faussement naïf et ludique dans le ton, qui permet d'explorer des thèmes plus graves et délicats. Puis il y a sa mise en scène toujours aussi foisonnante et innovante qui pourrait donner des clés aux jeunes - et moins jeunes - réalisateurs. ****

lundi 19 août 2019

The Hustle (blu-ray)

Les remakes de remakes donnent souvent de drôles de résultat. C'est le cas de The Hustle de Chris Addison (Universal)

C'est quoi? Deux escrocs s'attaquent à des hommes qui s'en sont pris aux femmes.

C'est comment? L'idée de base est séduisante et il y a quelques situations cocasses.

Et pourtant? L'ensemble ne vole pas très haut et le duo formé entre Anne Hathaway et Rebel Wilson tombe à l'eau.

Techniquement? Les images luxueuses s'agencent correctement aux pistes sonores immersives.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray et un dvd. Les suppléments sont composés de trois documentaires (sur l'apport esthétique, le style comique et l'élaboration des personnages) et d'une piste de commentaires du réalisateur qui s'avère souvent plus amusante que le produit en place.

Au final? Mieux vaut peut-être oublier cette variation et retourner aux précédentes créations: celle qui mettait en vedette Marlon Brando et l'autre, où Steve Martin affrontait Michael Caine.

Ma critique complète

Film du jour: Melancholia

Film fleuve de près de 8 heures, Melancholia de Lav Diaz s'intéresse aux destins de trois âmes damnées. Fidèle à ses habitudes où le rythme dicte le récit, le long métrage exerce lentement mais sûrement une fascination sur le cinéphile, créant un sentiment d'hypnose total. Lorsque l'art est au sommet d'une réflexion nécessaire sur l'humain et le politique. ****

dimanche 18 août 2019

Les films préférés de... Laurent Lafitte

Omniprésent au cinéma ces dernières années, Laurent Lafitte touche à tout avec succès (L'heure de la sortiePaul Sanchez est revenu, ElleAu-revoir là-haut), s'avérant aussi convaincant en mode léger que dramatique. Je l'ai rencontré pour la sortie des Fauves (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...

« Il y en a plein. Il y en a beaucoup. Il y a Vertigo, E.T., Elephant. Mais je peux faire une liste de 300 films. Ça va être atroce. Les demoiselles de Rochefort. Il y en a plein.

Ce que j'adore, c'est que j'ai l'impression de découvrir un univers que je ne connaissais pas ou de rentrer dans la tête de quelqu'un. Plus on rentre dans la tête de quelqu'un, plus c'est différent à chaque fois. Plus les oeuvres sont personnelles et ré inventent le cinéma à chaque fois, plus ça m'intéresse, quelque soit le genre, que ce soit la comédie ou le drame. À partir du moment que le genre est ré inventé, ça me passionne. »

Film du jour: L'Apollonide

Des actrices exceptionnelles se réunissent dans l'éblouissant L'Apollonide de Bertrand Bonello, qui traite de la prostitution avec un rare pouvoir d'évocation. Autant sa mise en scène somptueuse est peuplée de véritables tableaux, autant son traitement rappelle de sublimes natures mortes en quête d'air et de liberté. Le tout cumule dans un extraordinaire plan final, d'une actualité certaine. ****

samedi 17 août 2019

Entrevue Cuba Merci Gracias

C'est par le voyage qu'on découvre la réelle nature de l'existence et de l'amitié. Cette maxime n'aurait jamais sonné aussi juste dans Cuba Merci Gracias, le premier long métrage d'Alex B. Martin qui met notamment en vedette Alexa-Jeanne Dubé. Je me suis entretenu avec ce duo et mon article se trouve dans les pages du journal Métro.

Film du jour: À ma soeur

Possiblement le meilleur film de Catherine Breillat, À ma soeur continue son exploration de la sexualité et de la provocation, se concentrant cette fois sur les amours malheureux de deux frangines adolescentes. Les malaises, nombreux, rajoutés aux longs plans, permettent de mieux saisir ce climat de violence latent, prêt à explose n'importe quand. ***1/2

vendredi 16 août 2019

Entrevue L'heure de la sortie

En jouant allègrement avec les codes du genre, le réalisateur Sébastien Marnier propose avec son angoissant L'heure de la sortie un thriller anxiogène, où la jeunesse donne froid dans le dos. Je me suis entretenu avec le cinéaste français et mon entrevue se trouve dans les pages du journal Métro d'aujourd'hui.

Film du jour: Le chant de la forêt

Récompensé à Cannes en 2018, Le chant de la forêt est un splendide récit ethnographique de Joao Salaviza et Renée Nader Messora sur un jeune indigène qui refuse son destin. Bénéficiant d'images magnifiques, ce film lent et poétique laisse rapidement de côté sa narrativité afin de mieux embrasser les possibilités de son art. Le voyage vaut la peine à condition qu'on s'y investisse complètement, parce que ses quelques errances méditatives risquent d'en perdre plus d'un. À l'affiche dès aujourd'hui. ***1/2

jeudi 15 août 2019

Film du jour: Maggie (Fantasia)

Pour son premier long métrage Maggie, la réalisatrice Yi Ok-seop s'offre plusieurs vignettes de qualité inégale sur la nécessité de croire aux autres. Après une introduction extrêmement prometteuse et avant une conclusion dantesque, le film s'étire et se perd, ne sachant pas toujours quoi faire de ses personnages attachants et de ses situations loufoques. Sympathique à défaut de plus. ***

mercredi 14 août 2019

Film du jour: Rafiki

Interdit dans son pays d'origine, Rafiki de Wanuri Kahiu a été célébré sur la scène internationale, atterrissant en dvd grâce au distributeur américain Film Movement.

C'est quoi? Une relation amoureuse lesbienne ne peut que créer des tensions dans un village du Kenya.

C'est comment? La mise en scène vivante et l'interprétation décontractée piquent rapidement la curiosité.

Et pourtant? Le récit est beaucoup trop démonstrateur et didactique.

Techniquement? Les images précises offrent des couleurs riches, alors que les pistes sonores soignées mettent de l'avant les mélodies irrésistibles.

Suppléments? On retrouve des bandes-annonces et le tendre court métrage Hudson de Shae Xu, qui explore des thèmes connexes.

Au final? Vivifiant sans être totalement satisfaisant, cette oeuvre a surtout le mériter de montrer une réalité trop souvent bafouée. Lorsque les aspects politiques prennent le dessus sur ceux plus cinématographiques.

mardi 13 août 2019

Film du jour: Is That You?

Rare film d'horreur psychologique provenant de Cuba, Is That You? de Rudy Riveron Sanchez est une oeuvre intrigante au possible, sur un enfant qui part à la recherche de son père menaçant, au grand dam de sa mère qui aurait préféré profiter de cette absence pour prendre la poudre d'escampette. Lent et enveloppant, le récit découpé avec un soin maniaque offre des prestations précises et un discours probant sur la famille, dont le sceptre politique n'est jamais bien loin. ***1/2

lundi 12 août 2019

Film du jour: The Relative Worlds (Fantasia)

The Relative Worlds de Yuhei Sakuragi est basée sur une série web animée et cela paraît. Dans un format de seulement 90 minutes, l'histoire s'avère trop vaste et complexe pour être tangible, alors qu'une narration beaucoup trop explicative finit par dénaturer les thèmes essentiels qui, sans être originaux (cela ressemble beaucoup à Terminator), s'avèrent assez efficaces. Les personnages lisses, l'ajout plus ou moins réussi de romance et d'humour, ainsi qu'une animation assez inégale finissent par aseptiser le projet, qui possèdent malgré tout un potentiel certain et d'intéressants combats. **

dimanche 11 août 2019

Les films préférés de... Claire Burger

La cinéaste et scénariste Claire Burger a tout pour elle: des courts remarqués, un premier long (Party Girl) qui a remporté la Caméra d'Or et maintenant C'est ça l'amour, un récit émouvant et sensible sur la parentalité. Je l'ai rencontré pour l'occasion (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...

« Il y en a beaucoup. J'adore Cassavetes. Love Streams qui m'a énormément inspiré. Mais en ce moment, j'aime beaucoup Joachim Trier. Je trouve son travail magnifique. Je pourrais parler de Lars von Trier aussi. Je pense que j'ai des goûts très éclectiques. Je me nourris de plein de choses. Il y a aussi un réalisateur français culte qui s'appelle Maurice Pialat. Il y a plein de gens comme ça qui m'habitent. Mais bon, c'est très vaste le cinéma, c'est beau la diversité au cinéma. »

Film du jour: Swallow (Fantasia)

Remarqué à Tribecca, Swallow est une oeuvre féministe de la part de Carlo Mirabella-Davis, sur une héroïne qui se met à avaler n'importe quoi afin d'affirmer son identité et, qui sait, d'échapper à sa cage dorée. Réalisé avec soin et interprété royalement de la part d'Haley Bennett, ce suspense sur les méandres du passé tend à se perdre dans les situations grotesques prévisibles et d'abuser de son humour noir, ce qui atténue fortement sa portée. **1/2

samedi 10 août 2019

Film du jour: Scary Stories to Tell in the Dark

Cette adaptation des célèbres livres d'Alvin Schwartz alterne entre les moments sérieux attendus sur les troubles du passé et de l'adolescence, ainsi que des scènes souvent dégoûtantes qui surprennent constamment. La réalisation experte du Norvégien André Ovredal et sa direction artistique soignée rachète une interprétation inégale, qui ne fait pas dans la demi-mesure. ***
Ma critique complète se trouve sur le site de Cinoche.com

vendredi 9 août 2019

Film du jour: Greenberg

Ben Stiller trouve un de ses meilleurs rôles en carrière dans Greenberg (2010), une comédie dramatique grinçante truffée de dialogues incisifs qui médite – rien de moins – sur le sens de la vie et celui des valeurs.

Roger Greenberg (Ben Stiller) vient s’installer quelques temps chez son frère à Los Angeles alors que celui-ci est en voyage au Vietnam. Fragile émotionnellement, le célibataire aimerait passer ses journées à ne rien faire pour, ainsi, ne pas heurter les sentiments des gens qui l’entourent. Il n’est toutefois pas insensible à la jolie assistante de son frérot, Florence (Greta Gerwig), dont son existence se trouve également à la croisée des chemins. Rien n’est pourtant simple chez ce quarantenaire qui chiale trop souvent pour des riens.

Affirmant son style corrosif après son acidulé The Squid and the Whale et son beaucoup plus ordinaire Margot at the Wedding, le cinéaste Noah Baumbach continue à faire du cinéma centré sur les individus et leurs proches. Le réalisateur a concocté un scénario d’une simplicité désarmante qui passe en revue les maux qui séparent les gens, dont l’égoïsme et la peur de vivre dans le présent en fuyant vers le passé. Les répliques, extrêmement mordantes, font mouche tout en demeurant dans l’inconscience tant le récit, au demeurant humoristique, se veut également une réflexion pertinente sur l’état des choses avec ses malaises proéminents.

Roger Greenberg est un être de contractions et le choix de Ben Stiller s’avère une illumination formidable. Pour une rare fois, le comédien s’éloigne de ses mimiques pour camper un personnage complexe, aussi attachant que détestable. Sa façon de vouloir lutter contre les modes de vie est passionnante tout comme sa propension à se mettre dans le pétrin et à toujours dire la mauvaise chose. Son jeu nuancé cadre parfaitement avec celui de Greta Gerwig, superbe actrice qui utilise sa voix et son corps pour laisser une grande impression. Lorsque la romance est dans l’air, rien ne semble vouloir l’arrêter, si ce ne sont ces individus périphériques qui amènent une autre dimension à l’ensemble, dont le meilleur ami délaissé campé avec justesse par Rhys Ifans et ce chien qui symbolise à lui seul la fragilité de l’antihéros.

À la fois drôle, songé et interprété par un Ben Stiller qui est admirablement bien dirigé, Greenberg est un plaisir aussi divertissant qu’intelligent. Sans doute que l’idée de départ aurait pu être davantage explorée, sauf que le résultat demeure une belle réussite qui risque de plaire à un large public qui veut voir autre chose que des comédies stupides et inutiles. ***1/2

À la Cinémathèque québécoise.

jeudi 8 août 2019

Missing Link (blu-ray)

Le studio Laika derrière les excellents Coraline et Kubo remet ça avec Missing Link. (Entract Films/Elevation Pictures)

C'est quoi? Un aventurier tente de prouver l'existence d'une bête mythique.

C'est comment? L'animation ne manque pas de fluidité et ses thèmes d'actualité devront faire sourire toute la famille.

Et pourtant? Il y manque une profondeur et une complexité qui l'empêche de marquer les esprits.

Techniquement? Les couleurs vives et détaillées sont maximisées par des images de grande qualité.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus beaucoup trop courts réunissent des vignettes (sur le studio Laika, sa technologie, la création de la bête et de la scène finale, etc.) et une piste de commentaires du réalisateur qui dure à peine 4 petites minutes.

Au final? Gentil mais oubliable, le long métrage met instantanément de bonne humeur à défaut de prendre totalement son envol et de convaincre réellement. ***

Ma critique complète

Film du jour: Feu à Tel Aviv

Romance, cinéma et politique se subliment dans Feu à Tel Aviv, une comédie gentille et dépaysante de Samen Zoabi qui, si elle a tendance à perdre de son impact dans sa durée, touche cible par la complexité de son rapport conflictuel entre Israël et la Palestine. L'ensemble s'avère tout à fait charmant à défaut de réellement marquer les esprits. ***

mercredi 7 août 2019

Film du jour: Gazon Maudit

Même si cela ne paraît pas trop sur ses derniers films, Josiane Balasko peut être une excellente réalisatrice. C'est le cas de son hilarant Gazon Maudit, un vaudeville LGBT tonitruant peuplé de situations tordantes et d'interprètes parfaits (Alain Chabat apparaît en grande forme). Il faudra aller le (re)voir à la Cinémathèque québécoise pour s'assurer que l'ensemble n'a pas trop vieilli depuis 1995... ***1/2

mardi 6 août 2019

Entrevue Jeune Juliette

En prévision de sa sortie ce vendredi, je me suis entretenu avec Anne Émond, qui signe avec Jeune Juliette un récit d'apprentissage léger et pétillant. Mon entrevue est à lire sur le site du Voir.

Film du jour: Pokemon: Detective Pikachu

Les Pokémon s'invitent au cinéma dans un film «réel» avec Detective Pikachu de Rob Letterman. (Warner Bros.)

C'est quoi? Afin d'élucider la disparition de son père, son fils fait équipe avec son coéquipier Pikachu.

C'est comment? Les animaux sont extrêmement mignons et les enfants seront au septième ange devant leurs bêtes préférées.

Et pourtant? L'humour étonnamment vulgaire et les morales appuyées ne font pas toujours bon ménage. Le récit prévisible ne manque pas de ridicule.

Techniquement? Les images soignées mettent de l'avant les couleurs vives et riches.

Suppléments? Cette édition offre une copie 4k Ultra HD et un Blu-ray. Les bonus comprennent une ouverture différente, des documentaires sur le tournage, un segment qui permet à Ryan Reynolds de briller, une scène commentée par Monsieur Mime et un vidéoclip. Évidemment, le supplément le plus intéressant est le mode détective, qui permet de regarder le film en ayant accès à une multitude d'informations.

Au final? Pour une rare fois, ce long métrage offre exactement ce que laissait présager sa bande-annonce. Tant pis pour les adultes, mais tant mieux pour les personnes jeunes de coeur qui ne pensent qu'à crier Pika Pika! pendant 1h45 minutes.

lundi 5 août 2019

The Curse of La Llorona (blu-ray)

L'univers de The Conjuring s’agrandit davantage grâce à The Curse of La Llorona. (Warner Bros.)

C'est quoi? Une femme légendaire traque des enfants dans le Los Angeles des années 70.

C'est comment? Les amateurs de la populaire franchise s'intéresseront à coup sûr à ce dérivé inquiétant...

Et pourtant? ...qui s'avère malheureusement le plus faible du lot. Il n'y a rien de très horrifique ou  de psychologique au menu.

Techniquement? La qualité des images, des teintes, des nuances de grain et des contrastes donnent froid dans le dos.

Suppléments? Cette édition comprend un blu-ray, un dvd et une copie numérique. Les bonus regroupent plusieurs scènes supprimées de qualité inégales, trois documentaires superficiels (sur le tournage, le mythe et les thèmes abordés), ainsi que de très jolies scénarimages.

Au final? À force d'étirer la sauce, il est normal de se retrouver avec un plat sans saveur. C'est souvent le cas des spin-off, principalement pour cette série.

Ma critique complète

Film du jour: Historias extraordinarias

La rétrospective que le Cinéma Moderne consacre au cinéaste argentin Mariano Llinas débute ce soir avec Historias extraordinarias (2008), un récit picaresque de plus de 4 heures qui mélange trois récits aux tonalités bien différentes. Foisonnante, cette création masculine sous fond de solitude s'adresse aux véritables cinéphiles, prêts à partir dans des aventures incroyables, parfois frustrantes mais souvent fascinantes. Le meilleur reste toutefois à venir avec la projection de La Flor à partir de demain... ***1/2

dimanche 4 août 2019

Les films préférés de... Vincent Mariette

Découvert en 2014 avec son très agréable film Tristesse Club, le réalisateur et scénariste Vincent Mariette a offert cette année le très particulier Les fauves. Je l'ai rencontré pour l'occasion (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés...

« Jeune adolescent, j'avais découvert Phantom of a Paradise, un soir à la télévision et c'est un film qui a vachement compté. Je devais avoir 12-13 ans. J'étais surtout spectateur de films plus normés et là j'avais l'impression qu'il y avait un geste qui m'était adressé. J'ai senti un truc très, très fort. Après, le reste de filmographie de De Palma, mais ce film-là m'a vachement marqué.

Plus tard, un autre film qui a été une référence formelle pour Les fauves est The Swimmer de Frank Perry. C'est dans les années 70, Burt Lancaster qui tente de rentrer chez lui en nageant dans toutes les piscines. C'est un film qui m'a vachement marqué, qui est une référence.

Il y a aussi The Conversation de Coppola. C'est un absolu cinématographique pour moi. Un joyau. »

Film du jour: Happy Time

Réputé pour ses magnifiques drames et films de combats, Zhang Yimou propose avec Happy Times une véritable comédie, sur un pauvre héros qui passe son temps à mentir. Largement supérieur au Menteur québécois, le long métrage est peuplé de situations souvent cocasses. L'humour a beau se répéter et ne pas se réinventer, l'interprétation truculente et la finale touchante rachètent la mise. Comme quoi les oeuvres mineures peuvent être bien sympathiques. ***