Les sorties au cinéma sont nombreuses cette semaine et la plupart s'avèrent intéressantes.
Lou et l'île des sorcières: C'est une sorte de Ponyo revu et corrigé qu'offre Masaaki Yuasa à travers cette charmante animation pour enfants. Évidemment, ce n'est pas Mind Game du même créateur, mais enfin un dessin animé qui sort des sentiers battus avec ses moments d'éclatante poésie. ***1/2
Disobedience: Le réalisateur de l'oscarisé Une femme fantastique (Sebastian Lelio) est déjà de retour avec ce croisement entre Félix et Meira et Call Me by Your Name. Un amour interdit prévisible mais bien interprété, avec une séquence mémorable sur les airs du Lovesong des Cure. ***
Modifié: À la fois documentaire engagé sur les OGM et ode à la mère, cet essai d'Aube Giroux est surtout un premier long métrage sensible et informatif. Un talent à suivre de près et qui ne peut que prendre de la confiance au niveau cinématographique. ***
Pope Francis: A Man of His Word: Cet empathique et chaleureux documentaire montre un pape moderne et près de ses fidèles. D'importantes leçons de vie qui ne sont toutefois jamais très loin de l'infopub, alors que Wim Wenders s'efface trop devant son sujet. ***
Deadpool 2: À 1000 lieux du ton consensuel des Avengers, cette suite du super-héros le plus égoïste reprend la même formule que son prédécesseur tout en y incorporant quelques scènes cultes. On rit même si la qualité des gags est facile et très inégale. ***
Numéro une: Voici une oeuvre qui méritait mieux. Oui, le sujet féministe est important et Emmanuelle Devos livre une autre fine prestation. Sauf que le traitement de Tonie Marshall est ennuyant et sans relief, se perdant dans ses clichés et ses rebondissements télécommandés. **1/2
How to Talk to Girls at Parties: John Cameron Mitchell + scène punk des années 70 + extraterrestres: cela aurait dû donner quelque chose de fou. C'est trop rarement le cas au sein de cette satire qui se cherche et tourne rapidement en rond. **1/2
Another Kind of Wedding: La comédie canadienne anglaise ne se porte pas bien et voici le dernier exemple. Tous les stéréotypes sont présents dans cet effort de Pat Kiely qui ne fait rire à aucun moment. On se demande ce que David La Haye est allé faire là-dedans. *1/2