Que serait le cinéma québécois sans Robert Morin? Avec des oeuvres comme Yes Sir! Madame, Requiem pour un beau sans-coeur et Quiconque meurt, meurt à douleur, il explore des zones d'ombres en repoussant toujours plus loin son médium. Repenser au Neg', Petit Pow! Pow! Noël et Papa à la chasse aux lagopèdes fait d'ailleurs apparaître quelques-uns des plus beaux souvenirs de notre cinématographie du présent siècle. J'ai pu le rencontrer pour la sortie de Le problème d'infiltration (critique) et j'ai demandé à ce grand amateur de l'expressionnisme allemand quels étaient ses films préférés du moment. Voici sa réponse...
« Ça change au fil des années.
J'ai des auteurs que je suis, comme Herzog...
En cinéma, j'en ai moins. Je
trouve que le cinéma fait un peu du surplace ces temps-ci. Pas au niveau des
effets spéciaux, parce que les films intéressants ces temps-ci, c'est Marvel.
Intéressant en terme formel. Les scénarios, c'est de la marde. Mais la télévision, au niveau scénaristique, c'est beaucoup
plus intéressant, près du roman. C'est plus ample. Souvent le long métrage,
c'est une nouvelle, short and sweet,
avec un punch. Sauf qu'au niveau formel, la télévision, c'est assez quelconque.
Sauf peut-être Game of Thrones.
Au cinéma, j'ai aimé une couple
de films de Steve McQueen. Hunger,
j'ai aimé ça. Formellement, c'est vraiment intéressant. Sinon Ulrich Seidl,
c'est très cadré. Il y a toujours beaucoup de malaises.
J'aime les films avec des
personnages qui trahissent l'histoire, soit en bien ou en mal. Comme M de Fritz Lang qui demeure ma
référence. »
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