Louangé pour Fatima où il a remporté le Prix Louis-Delluc et plusieurs Césars importants (comme celui du meilleur film), Philippe Faucon mène depuis deux décennies une carrière enviable. On retient dans sa filmographie des drames brûlants d'actualité comme La trahison et La désintégration. Lorsque je lui ai parlé pour Fatima (mon entrevue), je lui ai demandé quelques étaient ses maîtres au cinéma et voici ce qu'il m'a confié...
« Parmi les principaux, il y a en
France des gens comme Maurice Pialat. Quand j’étais étudiant en cinéma dans les
années 80, c’était quelqu’un de très important. On avait le sentiment que le
cinéma français était un peu ronronnant et des gens comme lui avait une façon nouvelle
de tendre un récit et d’aborder des réalités, des sujets et des personnages qui
n’étaient pas souvent abordés. Avec une écriture et une façon qui me paraissait
neuve, avec une façon d’aller directement dans le cœur d’une scène sans passer
par les façons habituelles.
Il était proche de quelqu’un
comme John Cassavetes, possédant un rapport avec des acteurs qui étaient très
forts. Une façon de créer une situation de jeu et d’y précipiter des acteurs.
Après, le cinéma, pour moi, c’est
quelque chose qu’on apprend et qu’on découvre sans cesse. Le fait d’en faire
permet de voir différemment des films et de découvrir constamment dans les
films des choses qui régénèrent aussi la façon de faire. C’est un métier très
riche, très fort et chez moi, chaque film que je termine me donne envie de
recommencer pour pousser plus loin la connaissance nouvelle que j’ai
l’impression d’avoir de ces moyens-là. »
Aucun commentaire:
Publier un commentaire