Très présent au théâtre et à la télévision, Christian Bégin s'est aventuré au cinéma dans des rôles secondaires (La chasse au collet, 9, Cadavres, L'âge des ténèbres...). Dans Le problème d'infiltration, de Robert Morin, il incarne enfin le personnage principal. J'ai pu lui parler pour ce long métrage (mon entrevue) et je lui ai demandé quels étaient ses films préférés. Voici sa réponse...
« Mon film préféré est The Deer Hunter de Michael
Cimino, que Dieu ait son âme. Ce film-là, juste au niveau du scénario, je
trouve ça extraordinaire. Ça commence dans un petit village mini de marde aux États-Unis et toute la première
scène est longue à plus finir jusqu'au mariage, et la chasse et ensuite au
Vietnam. Je trouve que c'est un film d'une intelligence foudroyante. Au niveau
du jeu, c'est hallucinant. C'est Robert De Niro à son meilleur, Christopher
Walken et tous les comédiens livrent des performances flamboyantes. Ça c'est
mon film à vie.
Après, c'est Le goût des autres d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Au niveau de
l'écriture, je trouve que c'est absolument jouissif. J'ai rêvé de faire un
stage d'écriture scénaristique avec ces deux-là. Je trouve que Le goût des autres est un film génial, qui parle de notre époque sans jamais en parler, qui parle de la nécessité de
l'art sans jamais être didactique, qui parle de comment l'art nous transforme,
de comment l'art nous éloigne de la barbarie. Je trouve ça magnifique.
Je vais le citer parce que c'est
vrai et que ce n'est pas de la flatterie, mais Quiconque meurt, meurt à douleur de Robert Morin. Parce que j'ai
crû à ce film-là, j'ai crû que c'était un documentaire. Je ne comprenais plus
où j'étais. C'est une plongée dans la détresse humaine la plus déroutante. Et
de penser que ça existe. Je ne savais même pas que ça existait une détresse
comme ça à Montréal, au Québec. Je trouve qu'on se fait bien avoir par ce
film-là, parce que c'est une fiction et que ça a toutes les allures d'un
documentaire. Et pour ça, c'est un film qui m'a marqué et qui me marquera
encore longtemps. »
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