Il y a encore cette semaine de très solides films qui sortent en DVD et en Blu-ray.
Superbe trilogie tour à tour tragique et absurde, Arabian Nights est un projet fou de la part de Miguel Gomes (Tabou), qui bouleverse constamment son médium et sa narration. Une des grandes fresques de 2015 dont la richesse s'affirme à chaque nouveau visionnement. ****
El Club de Pablo Larrain (No) est un peu l'envers de Spotlight: l'endroit où des prêtes malveillants viennent se cacher et leurs rapports avec les autres. Cela donne un long métrage mystique qui est assez envoûtant et qui surprend allègrement. ***1/2
Sorte de Chorus américain, en couleur et sans son symbolisme éprouvé, Meadowland de Reed Morano est un premier film assez réussi, qui emprunte des chemins éprouvés pour mieux s'en détourner. Olivia Wilde y trouve probablement son plus beau rôle en carrière. ***
Le réalisme est encore plus crû dans Glassland de Gerard Barrett, un lourd mélo sur le poids familial qui est campé par d'excellents comédiens comme Jack Reynor et Tony Collette. ***
Hilarante satire des sagas télévisées tirées par les cheveux, The Spoils of Babylon de Matt Piedmont s'essouffle bien avant la fin de ses six épisodes. On se plaît toutefois à voir de nombreuses vedettes casser leur image et jouer si bien des personnages typés et sans talent. ***
Le retour à la réalisation d'André Turpin (Un crabe dans la tête) laisse sur sa faim. Autant il est brillant techniquement, autant Endorphine déçoit par la paresse et la prétention de son scénario, qui ne fait que piller ce que David Lynch a fait en mieux. **1/2
Oeuvre la plus ordinaire de la filmographie de David O. Russell, Joy voit s'activer d'excellents acteurs dans le vide, privés d'une histoire qui sort des sentiers battus et de situations vraiment cocasses. **1/2
Il y a des productions ratées qui font sourire du début à la fin. C'est le cas de The 5th Wave de J Blakeson, énième variation adolescente sur un futur dystopique. C'est tellement ridicule que cela en devient presque jouissif. **
On s'amuse beaucoup moins devant The Mirror de Ed Boase, effort britannique fauché qui utilise comme toujours la technique The Blair Witch Project (les héros qui filment tout). Sauf qu'il n'y a aucun frisson qui fonctionne, ni la moindre scène de tension valable. *1/2
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