Même si le FFM bat son plein, cela ne nous empêches pas de s'intéresser aux nouveautés cinéma, qui sont nombreuses cette semaine.
Dans le lot, il y a le superbe La terre et l'ombre, ce formidable premier film de César Acevedo sur un vieil homme qui renoue avec sa famille pour voir que tout a changé autour de lui. Très atmosphérique, touchant autant au social qu'à l'intimiste, il y a du talent à la tonne derrière cette pépite d'or. ****
Noah Baumbach serait-t-il le nouveau Woody Allen? On le croit de plus en plus, surtout avec son jouissif Mistress America où il multiplie les personnages savoureux et les répliques cultes. Une histoire d'amitié pas comme les autres qui révèle quelques moments de grâce. ***1/2
Presque aussi intéressant est The Diary of a Teenage Girl de Marielle Heller, une comédie dramatique sur une adolescente qui s'amourache du copain de sa mère. Bien interprété, montrant au lieu de tout tenir dans l'ombre, cette oeuvre audacieuse séduit malgré quelques flottements dans l'histoire. ***1/2
The End of the Tour de James Ponsoldt (The Spectacular Now) débute timidement lors d'une entrevue entre un journaliste et un écrivain. Et plus le film avance, plus les thèmes se complexifient et happent l'inconscience par leur authenticité. Jesse Eisenberg et Jason Segel y forment tout un duo. ***1/2
Les histoires de fin du monde sont nombreuses, mais rarement racontées comme Z for Zachariah de Craig Zobel (Compliance) où le sort de l'humanité repose sur trois êtres qui sont capables d'entraide et de traîtrises pour arriver à leurs fins. Le récit aurait pu être plus élaboré, mais il laisse tout de même une forte impression. ***
Beaucoup plus léger est Learning to Drive d'Isabel Coixet, une comédie humaine sur une femme trompée qui reprend goût à l'existence grâce à son professeur de conduite. Un film lumineux, un brin superficiel qui est campé par les charmants Patricia Clarkson et Ben Kingsley. ***
Il y a deux longs métrages dans le Maestro de Léa Fazer. Le bon sur le cinéma et la transmission à travers un acteur qui découvre les possibilités du septième art grâce à un réalisateur aguerri. Et le mauvais où tous les clichés du genre sont utilisés, ce qui implique une emphase sur la romance à deux sous. **1/2
Sorte de pendant américain au solide Eden, We Are Your Friends de Max Joseph est une production terriblement vide sur un DJ qui cherche à être populaire. La forme entraînante peut séduire, mais certainement pas le fond plat. **
No Escape est un peu l'équivalent d'un Taken avec Owen Wilson. Un film d'action souvent risible avec plein de ralentis qui font hurler de rire et une famille américaine qui tente de s'extirper d'un pays en guerre où tout le monde perd la vie autour d'eux (mais pas eux). Entre l'ouverture prometteuse et la conclusion ironique, il n'y a rien de très valable. **
C'est le cas aussi de Backcountry d'Adam MacDonald, un film de peur bavard et jamais effrayant sur une randonnée en forêt qui tourne mal à cause d'un grand méchant ours. On sent un certain potentiel dans les 20 dernières minutes qui sont plus bruyantes, ce qui est insuffisant. **
Aucun commentaire:
Publier un commentaire