Outre les deux gros films américains qui finiront certainement 1er et 2e au box office (The Maze Runner et A Walk Among the Tombstones), voici une plongée rapide sur toutes les autres nouveautés qui prendront l'affiche dès demain dans les cinémas québécois.
La sortie la plus intéressante est Mommy, où Xavier Dolan prouve enfin qu'il a de la graine de grand cinéaste. Il ne s'est peut-être pas débarrassé de tous ses tics (c'est trop long, répétitif, maniéré et l'utilisation de la musique laisse à désirer), sauf que cette cohabitation houleuse entre une mère et son fils est parsemée de scènes fortes, de prestations brillantes et d'émotions à fleur de peau. Surtout, le réalisateur joue avec son art et sa caméra, créant habilement une poésie qui est très rafraîchissante. ***1/2
Trop peu connu au sein des meilleurs metteurs en scène indépendants des États-Unis, Ira Sachs continue son bonhomme de chemin avec Love is Strange, une étude faussement conventionnelle sur l'amour et l'appartenance. Ici, ce n'est pas tant l'histoire qui est importante que le traitement cinématographique, la candeur qui en ressort et les prestations de comédiens chevronnés. ***1/2
Présenté à Fantasia, Metro Manila de Sean Ellis est un effort étonnamment mature sur un couple qui doit trouver des emplois dangereux afin de survivre. Réalisé avec soin et s'avérant haletant à défaut d'être original, le long métrage convainc même s'il abuse des symboles et des scènes explicatives. ***
Présenté ce soir au Cinéma du Parc et toute la semaine au Cinéma Quartier, Alexandre Tharaud, le temps dérobé d'Aellig Régnier est un documentaire éclairant et toute en finesse sur ce pianiste de génie. S'il faut adorer la musique pour être interpellé par ce court mais chargé essai, ce portrait fait de l'intérieur mérite le détour. ***
Sorte d'August Osage County à la sauce comique (la mort d'un père oblige le reste de la famille à se rapprocher), This is Where I Leave You de Shawn Levy se veut un divertissement honorable, un peu bancal mais drôle et attendrissant où la distribution sauve souvent la mise. ***
Il ne faut surtout pas prendre Dr. Cabbie au premier degré. Sinon cette production canadienne façon Bollywood de Jean-François Pouliot sur un médecin indien qui doit conduire le taxi à son arrivée à Toronto horripilera plusieurs. Mais en terme de satire et de parodie du rêve américain, l'ensemble se laisse regarder avec un certain plaisir. **1/2
Une autre histoire d'amour qui se déroule dans les camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale? Oui. Sans réellement ennuyer, Remembrance d'Anna Justice ne convainc jamais totalement. La réalisation est mécanique (ouch, le montage...) et les acteurs manquent de souffle. La leçon d'histoire demeure toutefois nécessaire. **1/2
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