mardi 23 novembre 2010

DVD: Ne te retourne pas, Alice Creed, Liberté, Flipped, Eat Pray Love, Intérieurs du delta, I'm Still Here, The Expendables, Filière 13


Drôle de mardi. Alors que les sorties dvd et blu-ray se bousculent, il n'y a rien de magistral, de productions à voir absolument. Quelques films méritent cependant le coup d'oeil.

Même s'il n'est jamais sorti en salles au Québec, Ne te retourne pas de Marina de Van mérite le détour. Sans être aussi fort que son précédent Dans ma peau, ce suspense prenant sur l'identité, la mémoire et la transformation tient aisément en haleine, tout en bénéficiant de la belle présence naturelle de Sophie Marceau et de Monica Bellucci.

Alors que Gemma Arterton triomphe actuellement dans Tamara Drewe, elle fait également belle figure dans The Disappearance of Alice Creed de J. Blakeson sur un kidnapping qui tourne mal. Sans artifice et bénéficiant d'un budget serré, le thriller tient la route grâce à l'apport de ses interprètes.

Le cinéaste Tony Gatlif rapplique avec Liberté, un film qui porte aisément sa marque de commerce: il y a un combat entre David et Goliath, de la belle musique tzigane et il prend soin d'aborder à nouveau le sort des Roms, mais cette fois pendant la Seconde Guerre mondiale. Pas toujours subtil, sauf que la démonstration est suffisamment huilée pour intéresser.

Meilleur film de Rob Reiner depuis des lustres, Flipped joue la carte de la nostalgie et de la répétition, remontrant de nombreuses fois une amourette d'enfants qui tourne mal ou bien tout dépendant des perspectives. Mignon comme tout, mais un peu lassant.

Adaptation d'un populaire roman, Eat Prey Love de Ryan Murphy souffre de nombreuses imperfections: un propos bourgeois sur le sens de l'existence, une réalisation soporifique et une trop longue durée. Reste cependant Julia Robert qui est capable d'ensoleiller ce qui aurait pu être si morne et terne.

Documentaire bien attentionné sur les fondements, les racines et l'identité d'un peuple africain, Intérieurs du delta de Sylvain L'Espérance souffre d'un rythme relâché, qui débute par une abondance d'informations, pour se conclure sans avoir exploré en profondeur ses thèmes fondamentaux.

Le I'm Still Here de Casey Affleck sur la retraite de Joaquin Phoenix aurait dû être un documentaire phrare sur la manipulation des médias et une critique de la société du spectacle. Au lieu de ça il s'agit d'un essai mou et filiforme qui n'a rien de bien nouveau à dire sur le sujet.

Réunion au sommet ratée entre des vieilles gloires des années 1980, The Expendables de Sylvester Stallone fait sourire pendant ses 15 premières minutes avant de lasser jusqu'à la fin. À quoi bon réunir autant de muscles et de testostérone si ce n'est pas pour les exploiter à leur juste mesure?

Un des pires longs métrages québécois de l'année, Filière 13 de Patrick Huard est une comédie ni drôle ni sensible sur la détresse de trois policiers. Cabotinage, gags stupides et dialogues navrants sont au menu de ce plat qui mérite seulement d'aller... dans la filière 13.

4 commentaires:

  1. C'est sûr qu'avec une quinzaine de titres et si peu de trucs de mention, ça a de quoi déprimer.

    Il faudrait que je redonne une chance à Ne te retourne pas, pour ce que j'en avais vu je trouvais que ça se la jouait trop suspense d'horreur à la japonaise et ça ne semblait pas très prometteur.

    C'est vrai que Flipped lasse, autant sa première demi-heure est d'une belle efficacité, autant à la fin c'est long et ça finit beaucoup trop facilement en quelque sorte.. Les bouts plus dramatiques brisent le ton, ça doit être ça qui forme la barrière entre l'appréciation du début et le quelconque désintérêt de la fin.

    Pour ce que j'en ai vu Made in Hungaria semblait assez sympathique, mais décidément ma sortie de la semaine c'est Alice Creed, on aurait pu difficilement souhaité un trio d'acteurs aussi fort pour ce formidable huis-clos. Je ne me lasse pas de voir Compston évoluer et impressionner. Et enfin, on donne à Marsan toute la place qu'il mérite!

    Pour Liberté, je vous en avais déjà glissé un mot, mais bon, je vais tout de même devoir souffrir en voyant les milliards de copies de Eat Pray Love (qui bénéficie d'un director's cut sur le dvd (!!!!!!!!!!!!!)) et Filière 13 se faire louer comme des petits pains chauds..

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  2. Sans être un grand film, Ne te retourne pas mérite qu'on y apporte attention. Surtout pour sa première partie, mystérieuse à souhait. Oui, par moments cela peut ressembler à un suspense d'horreur japonais, mais pour une fois que Sophie Marceau et Monica et Bellucci livrent de bonnes performances! Ou pour la maîtrise formelle de la réalisatrice.

    Sans doute que Alice Creed est un film un peu supérieur, mais bon dans le temps c'était mon long métrage de la semaine avec photo et tout, alors je voulais jeter un éclairage sur un autre film, qui n'a jamais pris l'affiche en salles de surcroît.

    Dans le même genre que Flipped mais en beaucoup mieux (enfance, nostalgie et toujours signé par Rob Reiner), je vous conseille vivement Stand by Me, qui est tiré d'un roman «sérieux» de Stephen King.

    Même si Eat Pray Love (ouch, c'est long ça un director's cut!) et Filière 13 seront les trucs les plus loués, cela ne fait pas de mal de mettre à côté un film comme Liberté, seulement pour montrer que les alternatives sont viables, par exemple en vendant le nom de Marie-Josée Croze!

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  3. Je ne sais pas si Croze est un élément de vente, beaucoup lui reproche de nous "avoir abandonner pour la France" -> n'importe quoi. Elle a toujours de fascinants projets, je ne me lasse pas de la suivre!

    Ah oui, il faut bien que je vois Stand by me un jour pour enfin mettre des images sur la chanson!!

    C'est dommage que Alice Creed n'est pas eu droit à une traduction française, il trouverait facilement public il me semble, en plus avec Gemma?

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  4. Non, en effet, je ne pense pas que Croze soit un super argument de vente, mais ne sait-on jamais. Peut-être que ça peut fonctionner chez une ou deux personnes.

    Oui, bon, la chanson Stand by me a été écrite en 1961 et le film en 1986, mais le mélange des deux fonctionnenet totalement.

    C'est vrai que c'est dommage pour Alice Creed. Sauf pour les gros projets (The Expendables), il est plutôt rare que les films distribués par Maple Pictures possèdent une piste sonore française. Mais qui sait, cela peut sans doute changer...

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