mercredi 13 septembre 2023

Film du jour: House on Haunted Hill (1959)


Boooo! Attention aux fantômes qui risquent de faire sentir leurs présences lors du visionnement de la version originale de House on Haunted Hill (1959). Après un très mauvais remake qui mettait en vedette Geoffrey Rush en 1999, c’est le moment d’un retour aux sources bien mérité.

Un riche excentrique et son étrange épouse aiment bien s’amuser au dépend des autres. Ce n’est donc pas surprenant qu’ils invitent à leur manoir cinq étrangers pour passer la nuit. Si ces individus arrivent à survivre, ils seront récompensés de 10 000 dollars. Sauf que l’endroit en question, qui devient une vraie prison après les derniers coups de minuit, abriterait des fantômes et des esprits. Même que plusieurs personnes y auraient déjà disparues par le passé. Rien pour rassurer les gens présents, de plus en plus obsédés par le noir et les bruits bizarres.

Dans la plus pure tradition du film d’horreur, ce classique du maître William Castle est difficile à déclasser. Des ombres menaçantes à la lumière qui s’éteint en un clin d’œil, tous les éléments visuels sont utilisés pour donner une bonne frousse. Surtout que les décors, plutôt stylisés, ont tendance à étouffer les différents personnages. Bien que les moyens techniques employés en 1958 puissent faire sourire cinquante années plus tard, le traitement s’avère toujours aussi efficace et les sauts, omniprésents.

Tout en étant très horrifiante, le réalisateur a décidé d’insuffler beaucoup d’humour à une de ses œuvres charnières. Des dialogues ironiques et caustiques aux situations cocasses ou ridicules, les rires se veulent abondants. Même si les protagonistes ne peuvent se défaire de leurs stéréotypes, Vincent Price s’en donne à cœur joie dans le rôle d’un organisateur macabre et tordu.

C’est toutefois l’ambiance concoctée par la trame sonore de Von Dexter qui accroche d’emblée. La musique, qui est présente dans presque toutes les scènes, enterre quelques fois les paroles, mais elle maximise efficacement les nombreux cris. Autant le son des voix peut s’avérer faible, autant les effets sonores sortent très bien des haut-parleurs.

Sans atteindre les prouesses de chef d’œuvres comme « Psycho » ou « Rosemary’s Baby », « House on Hauted Hill » est une comédie d’horreur irrésistible, qu’il ne faut pas manquer. La fin a beau survenir brusquement, le produit final est d’un rouge maculé de sang. À s’en lécher les doigts. ****

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