Un monde: Récompensé un peu partout sur son passage, ce magnifique premier long métrage de Laura Wandel montre la violence à la hauteur d'enfant, entre intimidation et impuissance. L'école représente pratiquement une prison, avec ce bruit omniprésent et ces risques qui semblent attendre constamment la pauvre jeune héroïne qui tente d'aider son grand frère. L'oeuvre épuisante en devient toutefois gratifiante tant elle est habitée par ses valeureux sujets et le regard bienveillant de sa réalisatrice, dont l'utilisation d'une caméra à la Dardenne permet de faire ressortir l'humanité des conflits. ****
Louloute: Les récits d'apprentissages se suivent et se ressemblent. Celui-ci concocté par Hubert Viel n'est pas tant là pour amener de la nouvelle eau au moulin que de la reconduire avec charme et sensibilité. L'histoire sociale et personnelle se permet quelques éclaircies plus magiques, misant tout sur cette très jolie famille dont chacun des membres renforcent constamment leurs semblables. ***
Amants: Sur son plus récent long métrage, Nicole Garcia réunit une distribution de choix (Pierre Niney, Stacy Martin et Benoît Magimel) autour d'un banal triangle amoureux, séparé en trois parties distinctes. L'élégance de la mise en scène (le soin apporté aux ombres) ne tient guère devant tant de superficialité et de clichés, au détour d'un canevas assommant à la conclusion particulièrement consternante. **
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