vendredi 16 avril 2021

Sorties cinéma: Les choses qu'on dit les choses qu'on fait, Nina Wu, The Courier, In the Earth


Cette semaine parmi les nouveautés cinématographiques, un magnifique film français saura nous faire oublier l'incertitude qui plane...

Les choses qu'on dit les choses qu'on fait: Difficile de résister au cinéma d'Emmanuel Mouret qui met le sentiment amoureux sur un piédestal. Le cinéaste se dépasse avec cet opus d'une immense beauté, où sa plume unique fait tant de bien aux oreilles. Les histoires sentimentales s'entrelacent avec une fluidité fulgurante, portées par des comédiens en pleine grâce. Ma critique. ****

Nina WuImpossible de ne pas penser à l'affaire Weinstein en découvrant la nouvelle fresque de Midi Z (The Road to Mandalay), qui traite de l'ascension difficile d'une actrice. Stylisé à souhait (l'utilisation des néons rendra jaloux Nicolas Winding Refn), alternant entre différents niveaux de réalités (avec hommages à David Lynch), cette intrigue qui aurait certainement pu être plus subtile et moins brouillonne ne manque pas de scènes marquantes, dont une finale à glacer le sang. À regarder en programme double avec The Assistant. En location sur le site du Cinéma du Parc. ***1/2

The Courier: Cette édifiante histoire vraie entre un vendeur anglais et un espion russe méritait d'être racontée. L'interprète demeure plus que satisfaisante et la musique d'Abel Korzeniowski fait rapidement son effet. Si seulement la mise en scène de Dominic Cooke était moins académique et le scénario lisse plus inspiré (à côté, le Bridge of Spies se Spielberg ressemble à Citizen Kane), on se serait retrouvé avec autre chose qu'un simple objet de curiosité. ***

In the Earth: Est-ce que Netflix a détruit la carrière de Ben Wheatley? Après son navrant Rebecca, le réalisateur culte semble en panne d'inspiration, revenant au cinéma horrifique avec ce projet écrit et réalisé en 15 jours. Cela paraît tant l'intrigue, les dialogues et l'interprétation laissent à désirer au sein de cette relecture inférieure de son propre A Field in England. Il y avait pourtant matière à de belles choses dans ce magma psychédélique d'influences (Annihilation, Mandy, Midsommar) sous fond de pandémie et de crises environnementales. Surtout que la trame sonore de Clint Mansell est angoissante à souhait et le montage expérimental des plus savoureux. Sauf que l'ensemble ne tient jamais véritablement la route. **1/2

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