Promising Young Woman: Voici un film qui risque de résonner fort à l'ère du #metoo. Entre la satire horrifique et le drame du quotidien, ce premier long métrage d'Emerald Fennell ratisse large, plongeant l'incroyable Carey Mulligan dans une quête particulièrement ambiguë alors qu'elle tente de purger les démons de son passé. Une oeuvre forte, tragique et sardonique qui donne froid dans le dos. ***1/2
The Delivered: Le trop rare cinéaste Thomas Clay est de retour avec ce western féministe sur une mère de famille qui tente de s'émanciper dans un monde dominé par les hommes. Excessif et éparpillé, l'ensemble violent à ses heures n'en demeure pas moins satisfaisant, gracieuseté d'interprètes convaincus et d'une réalisation alerte. ***
Climate of the Hunter: Présenté à Fantasia, le nouvel essai du prolifique Mickey Reece conserve sa propension pour les dialogues abondants, les joignant à un esthétisme soigné influencé par les années 70 (par son format et ses emprunts à Bergman), du vampirisme et des rêves complètement cinglés. Cela donne une oeuvre joyeusement absurde, dont les délires s'avèrent toutefois plus intéressants que le résultat final qui tend à traîner en longueur. ***
My Little Sister: Choix de la Suisse aux Oscars, la plus récente création de Stéphanie Chuat et Véronique Reymond suit une femme qui prend soin de son frère jumeau malade. Face à un scénario chargé et une mise en scène feuilletonesque, les excellents Nina Hoss et Lars Eidinger font ce qu'ils peuvent, distillant une émotion latente qui aurait mérité à explorer encore davantage ses racines théâtrales. **1/2
Once Upon a River: Cette adaptation d'Haroula Rose d'un livre à succès croise le road movie et le récit d’initiation dans sa façon de faire voyager une jeune femme dans l'Americana, à la recherche de ses racines familiales. Classique et monocorde, l’odyssée est visuellement et sonorement séduisante, mais ennuyante à mourir tant les éléments narratifs se veulent simplistes et généralement inopérants. **
The Marksman: Producteur de la plupart des films de Clint Eastwood depuis 2002, Robert Lornez (Trouble With the Curve) propose ici un ersatz des efforts de l'Homme sans nom (et Gran Torino en tête), alors qu'un être solitaire (Liam Neeson) doit protéger un enfant Mexicain d'un cartel de la drogue. Ennuyeux, superficiel et pétri de clichés, cette série B sur un sauveur blanc fait l'apologie des armes à feu et elle donne seulement le goût de renouer avec le grand Clint. **
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