Un grand film, un très bon long métrage de chez nous et trois déceptions: c'est ce qui compose les principales sorties de la semaine.
Oeuvre la plus accessible de Bruno Dumont (et encore, on sent encore son style âpre et naturaliste), Camille Claudel, 1915 retrace trois jours d'internement dans la vie de la célèbre sculpteure. Bouleversant, d'une intelligence féroce, avec une Juliette Binoche qui y trouve un de ses meilleurs rôles en carrière, il s'agit d'un opus que l'on retrouvera certainement dans notre palmarès de fin d'année. ****
Moins posé que Curling mais beaucoup plus mordant, Vic+Flo ont vu un ours est la dernière excentricité de Denis Côté, très maîtrisé au niveau des dialogues, de la mise en scène et de la direction d'acteurs, mais avec un scénario parfois trop vaporeux, sur les amours impossibles de deux marginales. La fin rachète cependant le tout d'une brillante façon... ***1/2
Plus beau que bon, Adore d'Anne Fontaine, qui retrace les relations amoureuses parfois malsaines entre deux amis et leurs fils, est peuplé d'images soignées et d'une interprétation forte, mais également de lourds symboles, de métaphores douteuses et de situations risibles. Une déception, surtout pour une cinéaste qui est capable de tellement plus. **1/2
Conventionnel à l'extrême, plus intéressé à montrer des scènes sportives que de soigner son histoire familiale parsemée de clichés, Jappeloup de Christian Duguay, qui retrace l'histoire vraie d'un petit cheval et de son cavalier, en laissera plusieurs sur leur appétit. Déjà que le tout s'étend sur pas moins de 2h10, ce qui est beaucoup trop long. **
Qui a eu la merveilleuse idée de faire une comédie sur le Tour de France? Ah oui, Laurent Tuel, qui est incapable d'arracher le moindre sourire dans La grande boucle. Clovis Cornillac se défonce pourtant, mais en vain. On aurait aimé que le tout prenne des risques, qu'il soit moins prévisible et, surtout, moralisateur. **
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