samedi 30 avril 2011
Entrevue: La Princesse de Montpensier
De tous les réalisateurs, le vénérable Bertrand Tavernier est certainement un des plus intéressants à parler. Bible de cinéma, il est possible de s'entretenir avec lui pendant des heures sans s'ennuyer.
Voici qu'il nous parle de son dernier film, La Princesse de Montpensier, en abordant le choix du sujet, ce que représente l'héroïne, l'accueil reçu à Cannes en 2010 et les possibilités de la trois dimension.
Mon entrevue complète se trouve ici.
Film du jour: The Third Man
Film le plus connu du mythique cinéaste anglais Carol Reed, The Third Man (1949) est l'exemple parfait de l'excellent opus populaire à la Hitchcock qui possède tous les éléments pour marquer à jamais les esprits. L'histoire tordue d'un mystérieux décès pendant la Guerre Froide est en constante équilibre entre le drame et la parodie notamment pas l'utilisation de l'inoubliable musique d'Anton Karas, l'humour y est omniprésent, le noir et blanc est tout simplement magnifique et l'interprétation (de Joseph Cotten, d'Orson Welles que l'on ne voit presque pas) demeure de premier ordre. Un titre déroutant et fascinant qui se plaît à mélanger les cartes. Cela tombe bien, ce classique repasse toute la semaine au Cinéma du Parc. *****
vendredi 29 avril 2011
Un monde meilleur, Bill Cunningham New York, La Princesse de Montpensier, Fast Five, Prom, Hoodwinked Too! Hood VS. Evil
Une semaine qui ne fera pas de jaloux: il y a de tout pour tous les goûts, autant de l'action que des drames, une animation, un documentaire et même un film à Oscar.
Lauréat de l'Oscar du meilleur film étranger devant Incendies, Un monde meilleur de Susanne Bier est loin d'être son meilleur effort en carrière. Sa façon de parler de violence, de vengeance et de rédemption entre deux familles et deux continents se veut parfois lourde et appuyée. Heureusement elle peut compter sur sa superbe mise en scène et sa parfaite direction d'acteurs pour la sortir du pétrin.
Critique
Très intéressant documentaire sur un photographe de mode, Bill Cunningham New York de Richard Press est également un portrait de sa ville et une déclaration d'amour sur la quête du beau qui doit prendre le dessus sur les impératifs commerciaux.
Critique
Même dans ses essais plus ordinaires comme La Princesse de Montpensier, le vénérable cinéaste Bertrand Tavernier insuffle à son récit classique (la passion d'une femme à une époque où elle ne pouvait pas choisir par elle-même) une réalisation vigoureuse, des dialogues précis et un soin constant accordé aux détails. On espère toutefois que le prochain lèvera davantage...
Fast Five de Justin Lin annonçait une lutte à finir entre Vin Diesel et Dwayne Johnson. Au lieu d'un plaisir coupable de cinéphiles adeptes des gros titres musclés, on se retrouve avec un ersatz d'Ocean's Eleven au sein de gentils méchants qui n'ont aucune chimie entre eux. Un effort beaucoup trop long qui aurait dû moins se prendre au sérieux.
Critique
Qui n'aime pas les productions pour adolescents des années 1980 à la Pretty in Pink? Prom de Joe Nussbaum cherche tellement à leur ressembler... mais en y donnant un filtre à la High School Musical. Cela donne un long métrage moralisateur aux situations convenues et aux comédiens peu inspirés dans des rôles ingrats. Mieux vaut revoir les originaux qui sont tellement plus sympathiques.
Critique
Environ une animation prend l'affiche à chaque semaine. Qui voudra alors aller voir Le retour du Petit Chaperon rouge de Mike Disa avec son histoire mal développée (il faut sauver Hansel et Gretel), son humour qui tombe à plat et ses personnages d'une rare fadeur? Même les dessins ne sont pas très beaux. Il est encore temps d'attraper Rango et Rio.
Critique
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Film du jour: La cité des enfants perdus
Eh dire que j'avais prévu parler d'un film sur un mariage royal... ce sera pour une prochaine fois! Après le grand succès mérité de Delicatessen, Jeunet et Caro récidivent avec La cité des enfants perdus, un conte moderne à l'esthétisme à couper le souffle mais également au scénario particulièrement laborieux. De quoi rester un peu en retrait de cet univers fou et disjoncté qui ne semble exister que pour lui-même. Mais bon, c'est tellement beau qu'il n'y a pas de mal à vouloir aller s'y plonger de temps en temps. ***
jeudi 28 avril 2011
Film du jour: Things We Lost in the Fire
Sorte de variation sur son propre Open Hearts, Things We Lost in the Fire est la première excursion de Susanne Bier en territoire américain. On reconnaît clairement le style de son auteure (abondance de plans rapprochés) et ses sujets fétiches (le deuil, le rapprochement dans la souffrance) au sein de ce titre réalisé en 2007. Même si on sent la redite au niveau des thèmes et du traitement (chassez ce mélo et il revient au galop), le récit est tout de même un beaume sur le coeur grâce à l'interprétation forte de Benicio Del Toro et d'Halle Berry. ***1/2
mercredi 27 avril 2011
Film du jour: Après la noce
Probablement l'essai le plus déchirant de la filmographie de Susanne Bier, Après la noce réalisé en 2006 a été mis en nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Même s'il est reparti bredouille, cet essai sur l'amour, la vie et la mort continue d'hanter le spectateur par son ton authentique et le désarroi de ses interprètes. La réalisation extrêmement efficace compense pour ces quelques excès mélodramatiques qui sont la marque de commerce de sa réalisatrice. ****
mardi 26 avril 2011
DVD: El Topo, The Holy Mountain, Coeur animal, Casino Jack, Le roi de l'évasion, L'amiral
La pluie s'installe toute la semaine, ce qui signifie que c'est le moment idéal de rester à la maison et de se louer/acheter des films.
Cela tombe bien, c'est aujourd'hui que sort en version Blu-ray les films cultes El Topo et The Holy Mountain d'Alejandro Jodorowsky. Ces titres aussi réjouissants que déconcertants s'adressent aux cinéphiles qui veulent une forme de cinéma nouvelle qui s'éloigne des chemins battus. Il faudra en profiter, car ce septième art est de moins en moins répandu de nos jours.
Long métrage âpre sur un homme-fauve qui fait vivre l'enfer à son entourage, Coeur animal de Séverine Cornamusaz n'est pas un titre évident à aimer. De la tendresse émane pourtant de ce sonbre tunnel, provenant généralement de ses excellents comédiens (Olivier Rabourdin, Camille Japy).
Malgré son sujet intéressant et sa distribution de choix (qui comprend Kevin Spacey et Barry Pepper), Casino Jack de George Hickenlooper tarde à captiver. Peut-être est-ce la faute de sa mise en scène téléguidée, de ses thématiques (politique et économie) peu approfondies ou de son humour inégal.
Dans ses meilleurs moments, Le roi de l'évasion d'Alain Guiraudie est une oeuvre complètement absurde et décalée qui fait beaucoup de bien. Le reste du temps, il s'agit d'un récit prometteur mais un peu quelconque sur les amourettes interdites entre un homme de 43 ans et une adolescente de 16 ans. Comme si le réalisateur ne se permettait pas d'y aller à fond, surtout lors de la première partie.
Autant le cinéaste Andrei Kravchuk arrivait à toucher les cordes sensibles sur son précédent The Italian, autant il ne peut qu'ennuyer avec L'amiral, une commande patriotique sur les amours déchus d'un homme de combat pendant la révolution russe. Énorme succès commercial dans son pays d'origine, ce luxueux téléfilm à la romance inopérante se révèle sans âme.
Film du jour: Open Hearts
Susanne Bier s'est fait une spécialité de ces petits films émouvants où tout tourne mal, où les couples se séparent à cause d'évènements tragiques. Dans Open Hearts qu'elle a réalisé en 2002, elle ne force jamais la dose. L'humour inséré à de nombreux endroits évite le mélodrame d'usage, alors que la démarche inscrite selon les règles du Dogme 95 et la grande précision dans le jeu des comédiens en font un de ses essais les plus convaincants. ****
lundi 25 avril 2011
Film du jour: Brothers
Puisque la grosse sortie de la semaine est In a Better World, le nouveau long métrage de Susanne Bier qui lui a mérité l'Oscar du meilleur film étranger, les "films du jour" de la semaine porteront sur sa filmographie.
Bien avant son remake américain, Brothers (2004) mettait en scène un homme traumatisé au combat qui reprenait difficilement sa place dans sa propre famille. Même s'il ne s'agissait pas du premier essai de sa créatrice, on sentait déjà sa fascination pour le non-dit, pour les terreurs extérieures qui continuent de venir hanter, pour l'émotion qui coule à flot et pour les grandes performances d'acteurs. Généralement tempéré, le récit captive malgré son sujet qui est loin d'être très original. ***1/2
dimanche 24 avril 2011
Film du jour: Somewhere
Après l'échec de Marie Antoinette, Sofia Coppola revient à quelque chose de beaucoup plus savoureux avec Somewhere. Comme ses précédents The Virgin Suicides et Lost in Translation, elle s'amuse à filmer l'ennui, cette fois d'un acteur blasé qui trouve quelque peu un sens à sa vie en côtoyant sa jeune fille. Le film, volontairement lent et contemplatif, est un bijou de comédie existentielle. La réalisation limpide et les heureux choix musicaux sont agrémentés d'une interprétation savoureuse de Stephen Dorff et d'Elle Fanning. Comme toujours chez la cinéaste, ce n'est pas tout le monde qui se laissera prendre au jeu, mais les plus braves seront récompensés d'une oeuvre inspirée. ***1/2
La critique complète se trouve ICI.
samedi 23 avril 2011
Plateau de tournage de Blackbird
La semaine dernière, j'ai pu visiter le plateau de tournage du film Blackbird, le premier long métrage américain du cinéaste oscarisé Stefan Ruzowitzky (Les faussaires).
Mon compte-rendu où j'ai rencontré le réalisateur ainsi que les comédiens Eric Bana, Olivia Wilde (Tron: Legacy) et Charlie Hunnam (Children of Men) se trouve ICI.
Film du jour: Arthur
Alors que son sympathique remake est encore à l'affiche, pourquoi ne pas revoir la version originale d'Arthur que Steve Gordon a réalisé en 1981? Plus drôle et sensible, ce récit sur un homme enfant qui doit apprendre à vieillir sent moins le "film pour toute la famille". Les morales y sont un poil moins appuyées, le rire toujours aussi présent, et l'interprétation d'ensemble demeure supérieure, notamment grâce à la chimie entre Dudley Moore, Liza Minnelli et John Gielgud. ***1/2
Ma critique complète se trouve ici.
vendredi 22 avril 2011
Le bruit des glaçons, The High Cost of Living, Aisheen, Water for Elephants, The Way of Tai Chi, African Cats
La fin de semaine de Pâques s'annonce mouvementée avec la sortie de quelques films intéressants... et d'autres carrément ratés.
Le vénérable cinéaste français Bertrand Blier retrouve la forme dans Le bruit des glaçons, une comédie mordante où un cancer visite sa prochaine victime. Réalisation vivante, interprétation cinglante (de Jean Dujardin, Albert Dupontel et surtout d'Anne Alvaro) et rires omniprésents sont à l'honneur de ce titre qui cultive l'étrangeté.
Critique
Pour son premier long métrage, la réalisatrice canadienne Deborah Chow fait rencontrer deux histoires d'une rare intensité. Tout ne tient pas nécessairement la route dans The High Cost of Living, mais les choix musicaux et la chimie entre Isabelle Blais et Zach Braff méritent le déplacement.
Critique
Documentaire qui offre un fascinant portrait de l'intérieur, Aisheen (Chroniques de Gaza) de Nicolas Wadimoff a l'intelligence de faire parler ses images au lieu de tout enterrer sous une narration. Le résultat est probant et éclairant.
Critique
Drame romantique qui aurait pu boire la tasse avec ses répliques kitch et ses situations improbables, Water for Elephants de Francis Lawrence est sauvé ultimement par la composition de ses interprètes: Robert Pattinson et Reese Witherspoon pour les petits coeurs sensibles, et le grand Christoph Waltz qui offre une composition magistrale en être ignoble et détestable.
Critique
Docu-fiction sur deux êtres qui sont de passage en Chine, The Way of Tai Chi de Giles Walker ressemble à une grosse publicité ou à un cours d'histoire pour vendre les vertus de cette région. Sans être mal fait, l'ensemble lasse au bout d'une demi-heure, faute d'une trame narrative digne de ce nom.
Critique
Traditionnel documentaire de Disney pour le Jour de la Terre, African Cats de Keith Scholey et d'Alastair Fothergill est une relecture ratée et abrutissante de The Lion King au Kenya. Autant les images sont impressionnantes, autant le récit est bête à pleurer, prisonnier de toutes ses répétitions et de ses morales appuyées.
Critique
Libellés :
Blier,
Sorties Cinéma de la semaine
Film du jour: Carancho
La sélection de l'Argentine aux Oscars, Carancho de Pablo Trapero est une plongée dans des nuits noires et sans fin où une jeune ambulancière/docteure et un avocat sans licence sont incapables de se sortir de leur milieu. Mis en scène avec virtuosité (quelques plans séquences coupent le souffle) et interprété par deux comédiens vigoureux (Ricardo Darin et Martina Gusman), ce film violent et presque sans espoir captive malgré un dernier tiers un peu moins accompli. L'enfer est bel et bien ici. ***1/2
jeudi 21 avril 2011
Entrevues: The High Cost of Living
Intéressant premier film sur deux destins qui tournent mal, The High Cost of Living de Deborah Chow met en vedette Zach Braff et Isabelle Blais.
Je me suis entretenu avec ces trois artistes afin de leur parler de ce long métrage bilingue qui se déroule à Montréal.
Mes entrevues complètes se retrouvent ici.
Film du jour: Combient tu m'aimes?
Le très bon nouveau film de Bertrand Blier, Le bruit des glaçons, prend l'affiche ce vendredi au Québec. Avant de parler de ce retour inespéré, le créateur de Les valseuses s'est commis dans Combien tu m'aimes?, une comédie assez mal foutue sur les déboires d'une prostituée. Autant les comédiens (Monica Bellucci, Gérard Depardieu, Bernard Campan, Jean-Pierre Darroussin) s'amusaient beaucoup, autant le spectateur riait peu, trop impatient à attendre que l'histoire misogyne lève, ce qui n'arrivait que trop tardivement. **1/2
Ma critique complète se trouve ici
mercredi 20 avril 2011
Film du jour: Le voleur
Au sein d'une filmographie plus qu'enviable, Le voleur que Louis Malle a réalisé en 1967 se situe parmi ses meilleures réussites discrètes. Sans aussi marquer les esprits qu'une Zazie dans le métro, ce récit captivant aux dialogues brillants permet au suave Jean-Paul Belmondo d'afficher son grand charisme, alors que Geneviève Bujold brille de sa beauté incandescente. Mis en scène avec soin, l'effort imprévisible mérite qu'on s'y attarde, car il ne dévoilera qu'un peu tardivement ses nombreux charmes et plaisirs. ****
mardi 19 avril 2011
DVD: Harry Potter 7.1, Rabbit Hole, The King's Speach, I Love You Phillip Morris, Gulliver's Travel
Le temps passe trop vite, des entrées futures porteront sur Somewhere et Le roi de l'évasion qui sortent en dvd aujourd'hui. En attendant, qu'est-ce qu'on loue, qu'est-ce qu'on achète et qu'est-ce qu'on évite?
Un des meilleurs épisodes de la série, Harry Potter 7.1 de David Yates sait comment ralentir son rythme pour offrir l'essentiel: de l'émotion, des personnages qui peuvent enfin respirer et une superbe mise en scène stylisée qui donne amplement de frissons. On est prêt pour la grande finale.
Énième film de deuil, Rabbit Hole de John Cameron Mitchell a l'intelligence de faire confiance à l'intelligence de son public, ce qui l'évite de sombrer dans le mélo moralisateur. En parents éplorés, Nicole Kidman et Aaron Eckhart sont tout simplement bouleversants.
Grand gagnant aux derniers Oscars, The King's Speech de Tom Hooper ne méritait certainement pas tous ses prix. Il ne s'agit que d'une jolie mais mineure histoire sur l'amitié entre classes sociales différentes. Reste que le long métrage tient très bien la route, notamment grâce à sa réalisation fluide et le jeu agréable de tous ses comédiens, Colin Firth et Geoffrey Rush en tête.
Longtemps retardé, I Love You Phillip Morris de Glenn Ficarra et John Requa est débarqué en salles il y a quelques semaines dans l'indifférence généralisée. Qu'est-ce qu'il y a de si offensant dans cette prémisse drôle quoique très oubliable d'un Jim Carrey qui a le béguin pour Ewan McGregor? Parfois, mieux vaut ne pas comprendre.
Le réalisateur Rob Letterman propose une nouvelle version de Gulliver's Travel en confiant le rôle titre à Jack Black, ce qui est déjà risqué. Mais si ce n'était que ça. Non, ce classique de la littérature pour enfants reçoit un traitement pici-caca-pet-vomi particulièrement repoussant qui vient sans cesse prendre le dessus des rares moments drôles. De quoi en ressortir atterré.
Film du jour: Bullitt
Classique du film d'action qui est aujourd'hui un peu dépassé, Bullitt de Peter Yates avait instauré l'haletante poursuite automobile, qui est devenue une marque de commerces du long métrage musclé pendant les prochaines décennies. L'intrigue un peu accessoire sur la protection d'un témoin est menée efficacement grâce à une mise en scène attentive aux détails, un grand soin apporté au suspense et une interprétation vigoureuse de Steve McQueen dans ce qui est, certainement, son rôle le plus célèbre. ****
lundi 18 avril 2011
Film du jour: Waste Land
Documentaire extrêmement intéressant sur la possibilité - et la nécessité - de changer le cours des choses sur un plan local, Waste Land de Lucy Walker suit un populaire artiste qui décide d'améliorer le sort de quelques personnes de Rio de Janeiro. Bien attentionné et inspirant malgré sa finale moralisatrice et appuyée, l'essai enchante grâce à la qualité de ses sujets et aux portraits qu'il en trace. ***1/2
Critique complète
dimanche 17 avril 2011
Film du jour: Scream 3
Après deux excellents épisodes, Wes Craven sabote presque volontairement sa célèbre série. Pas que Scream 3 ne possède pas de scènes intéressantes (la fabuleuse introduction, les liens encore plus développés entre cinéma et méta-fiction, etc.) pour intéresser. C'est seulement que sa propre logique interne ne fonctionne plus, avec l'inclusion de rêves à la Freddy et d'un seul tueur, ce qui apporte avec lui son lot d'invraisemblances. Heureusement, la deuxième écoute est moins catastrophique que la première. Mais il faudra s'y rendre, ce qui n'est pas toujours évident. **1/2
samedi 16 avril 2011
Entrevues Frisson des collines
Le film québécois Frisson des collines qui se déroule en 1969 met en scène un jeune garçon qui rêve d'aller à Woodstock.
Il y a quelques semaines, j'ai discuté avec le réalisateur Richard Roy et les comédiens Guillaume Lemay-Thivierge, Antoine Bertrand, Paul Doucet, Geneviève Brouillette, Viviane Audet et Rémi-Pierre Paquin afin de leur parler de cette époque magique et de leurs rôles respectifs.
Mes entrevues sur le sujet se trouvent ici.
Film du jour: Scream 2
Prenant l'affiche une année à peine après l'original, Scream 2 de Wes Craven allait encore plus loin dans sa façon de se moquer des films du genre et de tenir en haleine. Conscient qu'il était difficile d'innover autant que son prédécesseur, le créateur de Freddy allait soigner à outrance sa réalisation pour offrir plusieurs séquences d'une rare maestria, qui allaient donner des cauchemars (le passage où deux filles doivent enjamber le meurtrier dans la voiture du police) tout en captivant le cinéphile (les liens avec la mythologie grecque, la scène où sons et images sont décalés, etc.). Un très grand plaisir (coupable?) qui, déjà, faisait beaucoup rire. ****
vendredi 15 avril 2011
Scream 4, Daydream Nation, Rio, Frisson des collines
Une petite semaine de cinéma avec quelques gros titres, dont Les petits mouchoirs de Guillaume Canet... qui n'a pas été vu! Alors qu'est-ce qu'on va voir? Il y a au moins deux films qui méritent le détour...
Personne ne s'attendait à ce que le Scream 4 de Wes Craven soit une réussite. Et il l'est! En faisant abstraction de sa finale qui aurait pu être excellente, cette néo, post et absurde parodie fonctionne presque parfaitement grâce à l'intelligence des situations et ce grand plaisir éprouvé devant tant de massacres et de dialogues cultes. Un grand délire qui à mourir de rire.
Critique
Oui, les longs métrages canadiens peuvent être très intéressants. C'est le cas de Daydream Nation de Mike Goldbach qui part d'une prémisse éprouvée (un triangle amoureux entre une étudiante, un ami de classe et un professeur) pour surprendre par son ton, sa sensibilité, ses excellents choix musicaux et sa façon de décrire une période trouble.
L'animation de la semaine s'intitule Rio et elle est réalisée par Carlos Saldanha, à qui l'on doit les trois Ice Age. Comme c'est généralement le cas dans ce genre d'entreprise, les images et la musique sont les premiers éléments qui méritent l'attention. Tout comme les formidables 10 premières minutes où l'on découvre la complicité qui peut unir un oiseau et sa maîtresse. Le reste de l'intrigue amène tout le monde à Rio dans une aventure divertissante mais un peu longuette qui s'adresse d'abord et avant tout aux enfants.
Critique
Nouveau film québécois à prendre l'affiche, Frisson des collines de Richard Roy s'inscrit dans la vague de titres nostalgiques qui déferle depuis quelques années déjà. L'intrigue d'une minceur abyssale (un garçon aimerait se rendre à Woodstock pour voir jouer Jimi Hendrix) est accompagnée d'une interprétation généralement satisfaisante (surtout du jeune Antoine Pilon), mais également d'une horde de messages appuyés et d'une réalisation qui n'est pas toujours à la hauteur. Dommage.
Critique
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Craven,
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Film du jour: Scream
Pour souligner la sortie en salles de Scream 4, les trois prochains «films du jour» porteront sur la célèbre trilogie de Wes Craven qui a débutée en 1996.
Scream a révolutionné le genre horrifique dans sa façon de parodier tous ces longs métrages qui mettaient en vedette des tueurs masqués. Une satire qui utilise tous les clichés possibles et inimaginables pour tenir en haleine tout en faisant rire et sursauter au même moment. Un cinéma popcorn intelligent et intriguant qui se regarde toujours avec le même plaisir, seulement pour se rappeler que la dernière reine de l'horreur porte bel et bien le nom de Neve Campbell. ****
jeudi 14 avril 2011
Film du jour: White Material
Présenté lors de la dernière édition du Festival du Nouveau Cinéma, le fascinant White Material de la grande réalisatrice Claire Denis vient tout juste de débarquer en format DVD, au sein de la prestigieuse édition Criterion. Une excellente décision devant un projet de cinéma exigeant mais gratifiant, se déroulant en Afrique pendant la guerre civile. Le récit, moins obscur que plusieurs précédents essais de la réalisatrice, tourne autour d'une femme (magnifiquement interprétée par Isabelle Huppert) qui cherche ardemment à sauver ses plantations. Le climat qui en découle, de plus en plus malsain jusqu'à une conclusion terrifiante, déboussole tout en tenant en haleine. Un opus important qui aurait dû prendre l'affiche en salles, au moins pendant une petite semaine. ****
Cannes 2011: Sélection
La 64e édition du Festival de Cannes vient d'annoncer les films qui se feront la compétition. Entre abonnés (les Frères Dardenne, Almodovar, von Trier, Kaurismaki, Bonello, Ceylan, Miike, Moretti), vieux routiers (Malick, Mihaileanu, Cavalier) et nouveaux venus (Cedear, Kawase, Julia Leigh, Maïwenn, Ramsay, Schleinzer, Sorrentino, Winding), le programme semble bien balancé.
Tous les détails se trouvent ici.
mercredi 13 avril 2011
Film du jour: Peau d'âne
Au sein des meilleurs contes comportant de vrais comédiens, Peau d'âne de Jacques Demy fait souvent figure de négligée. Pourtant ce divertissement haut en couleur avec Catherine Deneuve et Jean Marais n'a aucune difficulté à enchanter. Les chansons de Michel Legrand mettent de bonne humeur, la direction artistique y est éblouissante, et que dire du ton particulièrement kitch et niais? Un grand plaisir coupable qui ne plaira peut-être pas à tous, mais qui en fera rêver plus d'un (ou une). ****
mardi 12 avril 2011
DVD: Treme, Vision, L'affaire Farewell, Narnia 3, Country Strong
Pour une rare fois cette semaine, ce n'est pas un film qui retient l'attention, mais bien une série télévisée.
Disponible depuis peu à la grande satisfaction des amateurs d'excellentes séries américaines, la première saison de Treme des créateurs de The Wire est un délice de tous les instants. Film choral à la Robert Altman se déroulant en Nouvelle-Orléans quelques semaines seulement après le passage de Katrina, l'ouvrage enchante par son ton à la fois critique et positif, sa délicieuse musique et ses interprètes délectables. Vivement la seconde saison!
Vision de Margarethe von Trotta n'a pas eu un grand rayonnement en salles. Avec un sujet aussi peu sexy (les visions du soeurs au courant du 12e siècle), ce n'était pas surprenant. Pourtant le long métrage est très intéressant dans sa façon d'opposer foi et raison, sacrifice et profits personnels.
Satisfaisant récit d'espionnage, L'affaire Farewell de Christian Carion est surtout l'occasion de confronter Emir Kusturica et Guillaume Canet, deux acteurs réalisateurs au style bien différent. Bien que le résultat ne passera pas à l'histoire, le divertissement est intelligente et assez bien menée.
Malgré un nouveau cinéaste aux commandes (le talentueux Michael Apted), le troisième chapitre de Narnia sent la formule à plein nez: tout est dans les impressionnants effets spéciaux, au détriment de l'histoire et des personnages qui demeurent mal développés. Les fans vont aimer, les autres attendront plutôt le dernier Harry Potter, beaucoup plus fascinant et trépidant.
Biopic musical noyés par ses clichés, Country Strong de Shana Feste sabote le talent - relatif - de Gwyneth Paltrow à la chanson et au jeu pour offrir une grosse guimauve inerte, interminable et pas toujours intéressante. De quoi vouloir revoir le magistral I'm Not There de Todd Haynes.
Film du jour: Network
Un des meilleurs films sur le journalisme, Network de Sidney Lumet ressemble à un portrait prophétique dans sa façon d'annoncer l'information spectacle... alors que le tout a pris l'affiche en 1976! Féroce dans sa charge avec une subtilité parfois reléguée aux oubliettes, l'oeuvre aux dialogues si acidulés suit le destin de quelques personnages prisonniers d'une machine qui les dépasse. Faye Dunaway, William Holden, Peter Finch et Robert Duvall composent cette brillante satire ponctuée de moments inoubliables. ****1/2
lundi 11 avril 2011
Film du jour: The Hill
Le cinéaste américain Sidney Lumet est décédé samedi le 9 avril à l'âge de 86 ans. Afin de souligner le grand brio de sa filmographie, les prochaines entrées de la section «Film du jour» lui seront consacrées.
Réalisé en 1965, The Hill s'apparente à un huis clos qui se déroule dans une prison où des «mauvais soldats» doivent payer pour leurs actions passées. Mis en scène avec une grande maîtrise formelle malgré un style qui n'est pas toujours apparent, ce récit vigoureux à la distribution royale (dominée par Sean Connery) sert surtout, comme c'est généralement le cas chez Lumet, à mettre en valeur des dialogues forts. Un crochet ravageur au visage. ****
jeudi 7 avril 2011
I Saw the Devil, Your Higness, Arthur, Hanna, Soul Surfer
Dans une vague de longs métrages américains se distingue un excellent film de la Corée du Sud.
Celui-ci s'intitude I Saw the Devil et il traite, évidement, de vengeance. Un sujet éprouvé pour ce coin de pays que le cinéaste Kim Jee-woon (Tale of Two Sisters) arrive à renouveler grâce à ses scènes gores, son humour très noir et la performance terrifiante de Choi Min-sik. Du grand cinéma pour un public âgé d'au moins 18 ans.
Dans la catégorie débile profond, il est difficile de faire mieux que Your Highness, le dernier délire absurde de David Gordon Green qui se déroule dans l'univers de sorciers et de chevaliers. Tout ici est prétexte à un humour gras qui repousse sans cesse la limite du bon goût. Si ce type de gags et de situations n'est pas pour tout le monde, il faut avouer qu'il est possible d'en soutirer un grand plaisir coupable.
La version de 2011 d'Arthur du metteur en scène Jason Winer est un remake satisfaisant sur un homme riche qui apprend que l'argent n'achète pas tout. Prévisible, trop long mais extrêmement mignon et plutôt comique, cette comédie consensuelle sait comment mettre de bonne humeur. Les responsables de ce sourire presque perpétuel reviennent à Russell Brand, Helen Mirren et Greta Gerwig.
Monsieur Atonement Joe Wright n'est pas parfait. Surtout lorsqu'il s'exerce à Hanna, une simple commande qui combine grosse production d'action et univers de contes pour enfants. Autant la technique impressionne (les plans séquences forcent l'admiration), autant l'histoire est bête à pleurer. Un gros n'importe quoi qui peine à divertir.
Soul Surfer de Sean McNamara aurait pu être un biopic intéressant sur une jeune adolescente qui trouve le courage de continuer à faire du surf après avoir été attaquée par un requin. Ce n'est malheureusement pas le cas. Le récit est tellement moralisateur, appuyé et noyé de belles valeurs chrétiennes qu'il en devient tout simplement abject.
Les critiques complètes de ces titres se retrouvent sur le site électronique Lecinema.ca.
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Gordon Green,
Jee-woon,
Sorties Cinéma de la semaine,
Wright
Entrevue: Soul Surfer
Transposition d'un fait divers véridique, Soul Surfer du réalisateur Sean McNamara ressasse les épreuves de Bethany Hamilton, une jeune surfeuse qui a décidé de continuer à pratiquer son sport préféré après qu'un requin lui ait arraché son bras gauche.
Mon entrevue avec le metteur en scène se retrouve dans les pages du Métro de vendredi, ainsi que sur leur site électronique.
Film de la fin de semaine: Carmen 3D
Ce lundi 11 avril, pourquoi ne pas assister à une pièce d'opéra retransmise dans une salle de cinéma, et en trois dimensions de surcroît? Cela est possible grâce à la nouvelle adaptation de Carmen par le Royal Opera House of London et le réalisateur Julian Napier.
Bien qu'un peu superflue, cette technologie plonge le spectateur dans le coeur de l'action afin de ne pas manquer les frasques de la célèbre bohémienne qui a chaviré tant d'âmes. La proposition, inégale mais tout de même très satisfaisante par l'apport de sa mise en scène bien définie et de sa musique inoubliable, s'avère une excellente initiation à une forme d'art majeure, malheureusement un peu trop boudée par le public contemporain.
Infos sur l'heure et les lieux de projection.
Film du jour: Nannerl, la sœur de Mozart
Biographie romancée sur le courage d'une femme qui voulait composer de la musique malgré l'interdiction de son père et les moeurs de l'époque, Nannerl, la sœur de Mozart de René Féret sent parfois un peu trop le téléfilm luxueux et verbeux, celui qui ne prend aucun risque au niveau de la forme. Ce serait dommage de réduire le long métrage à ça, lui qui captive néanmoins par son utilisation des ombres, sa musique royale et l'interprète sincère de Marie Féret dans le rôle principal, celle de la soeur aînée de Mozart. ***
mercredi 6 avril 2011
Film du jour: Papillon
Deux décennies avant The Shawshank Redemption prenait l'affiche Papillon de Franklin J. Schaffner, un des meilleurs films de «prison» du cinéma américain. Plus importante encore que cette quête d'évasion est l'amitié qui se dessine entre deux détenus (interprétés magistralement par Steve McQueen et Dustin Hoffman) et leurs difficiles conditions au quotidien. Prenant son temps dans son approche (quelques 150 minutes), le récit captive haut la main dans sa façon d'explorer subtilement la psychologie de ses personnages. ****
mardi 5 avril 2011
DVD: Tron Legacy, Crime d'amour, Little Fockers, Reste avec moi
Une petite semaine tranquille du côté des sorties dvd et blu-ray avec un gros titre, deux navets et un long métrage intéressant.
Dans le meilleur des mondes, il faudrait voir Tron Legacy de Joseph Kosinski au moins deux fois. La première pour oublier la version originale et se laisser transporter dans un divertissement excitant à défaut d'être complètement original. La seconde pour bien saisir le grand soin apporté aux ambiances, aux images et à la musique de Daft Punk. Comme quoi les suites peuvent être de grande qualité.
Ultime création du cinéaste Alain Corneau, Crime d'amour est un suspense généralement captivant, surtout dans sa première moitié où une relation malsaine entre une patronne (Kristin Scott Thomas) et son employée (Ludivine Sagnier) va se détériorer complètement. Le duo entre les deux actrices annonce de grandes choses. Ce n'est malheureusement pas le cas alors que l'effort se termine sous une horde d'invraisemblances.
Énième suite complètement inutile à un film à succès, Little Fockers de Paul Weitz prend une distribution de rêve pour leur faire jouer des niaiseries les plus élémentaires. C'est ce qui arrive lorsqu'on oublie de pondre un scénario satisfaisant et qu'on reprend simplement ce qui a été fait avant, soit un Ben Stiller qui fait tout pour se mettre dans le trouble aux yeux de Robert De Niro.
Cela aurait pu être le grand retour de Robert Ménard à un cinéma plus sérieux après les décevants Cruising Bar 2 et Le bonheur de Pierre. Au contraire, Reste avec moi est un film choral extrêmement moralisateur, manipulateur et superficiel qui fait malencontreusement rire aux larmes dans sa façon d'être mélodramatique.
Film du jour: Partir
Quelle chance qu'il y a les comédiens dans Partir, le nouveau long métrage de Catherine Corsini qui traite de l'infidélité d'une bourgeoise qui décide de quitter son mari huppé pour un homme sans le sou. Sans le grand apport de Kristin Scott Thomas, de Sergi Lopez et d'Yvan Attal, le récit n'aurait pas la même force dramatique, le même intérêt. Mais lorsque ce triangle infernal fonctionne au quart de tour, on a tendance à oublier cette réalisation qui ne casse rien et cette finale qui s'enlise dans les extrêmes. ***
lundi 4 avril 2011
Film du jour: Tales From Earthsea
Pour sa première animation, le fils d'Hayao Miyazaki, Goku, récupère un sujet qui était chaud à papa: transposer le mythique Tales From Earthsea d'Ursula K. Le Guin. Le résultat, sans être à la hauteur des opus du paternel (l'histoire est parfois floue et le facteur émerveillement n'est pas toujours au point), demeure tout de même intéressant. L'intrigue qui transporte dans un monde magique où le Bien est en train de se faire damner le pion par le Mal est fabuleux à regarder, avec ses personnages tourmentés et ses morceaux de bravoure. Un dessin animé largement supérieur à ce qui sort en ce moment sur les écrans de cinéma. ***
dimanche 3 avril 2011
Entrevues Insidious
C'est ce vendredi dernier que sortait l'efficace film d'horreur Insidious qui a été concocté par les créateurs de Saw.
J'ai pu discuter avec le réalisateur James Wan et le scénariste Leigh Whannell afin d'obtenir leurs avis sur le genre horrifique, l'art des remakes et les éléments nécessaires pour faire peur.
Mon entrevue se trouve sur le site électronique du Métro.
Film du jour: Out of Sight
Il y a des films qui prennent beaucoup de valeurs avec l'âge. C'est le cas de Out of Sight. À sa sortie en 1998, cet excellent ouvrage de Steven Soderbergh (un de ses meilleurs en carrière) avait attiré l'attention par sa légèreté et son esthétisme léger. Un bon divertissement, tout au plus. Mais avec le recul, il faut avouer que l'oeuvre a été fait par un maître au sommet de son âge qui savait mieux que quiconque mélanger cinéma d'auteur et populaire à travers une histoire aux multiples ellipses et une réalisation experte. Quelques segments romantiques entre George Clooney et Jennifer Lopez demeurent dans les annales des scènes les plus mignonnes. Et quelle distribution qui comporte les apparitions de Ving Rhames, Don Cheadle, Dennis Farina, Albert Brooks, Steve Zahn, Luis Guizman, Catherine Keener, Viola Davis, Michael Keaton et Samuel L. Jackson. À revoir. ****
samedi 2 avril 2011
Entrevues BumRush
Le nouveau film de Michel Jetté a pris l'affiche ce vendredi dans les salles du Québec. À la manière de ses précédents Hochelaga et Histoire de Pen, BumRush s'intéresse au crime organisé et au monde interlope.
Il y a quelques semaines j'ai discuté avec le réalisateur et sa principale vedette Emmanuel Auger.
Mes entrevues se trouvent sur le site électronique du Métro.
Film du jour: The Last Godfather
Qui a dit que la section «film du jour» était seulement consacrée à des titres qui en valent la peine? Ce n'est certainement pas le cas de The Last Godfather de Shim Hyung-rae qui est présentement à l'affiche du cinéma AMC Forum de Montréal. Le long métrage n'a bénéficié d'aucune projection de presse et ce n'est pas surprenant. Il s'agit d'un véritable navet, une version comique et attardée de The Godfather où l'humour bête et stupide insulte l'intelligence du spectateur. Et dire que le vénérable Harvey Keitel vient perdre son temps dans cette niaiserie qui, dans des mains compétentes, aurait pu évoquer le cinéma de Chaplin et de Keaton. Au lieu de cela c'est le spectre d'Ed Wood qui plane constamment. Facilement le pire essai de 2011 jusqu'à maintenant. *
vendredi 1 avril 2011
Vénus noire, Insidious, Le divan du monde, BumRush, Essential Killing, Hop!, Le colis
Stop! On arrête tout. Il y a un film d'Abdellatif Kechiche qui vient de prendre l'affiche et il ne faut surtout pas le manquer. S'inscrivant dans la continuité de L'esquive et La graine et le mulet, Vénus noire relate les dernières années d'une femme exhibée dans une foire. Cette histoire vraie, cruelle et dérangeante, porte la marque de son auteur (relations de pouvoir entre les gens, répétitions salvatrices, jeu sur la longueur, etc.), et elle est transcendée par le jeu déchirant de Yahima Torres.
Critique
L'équipe de Saw abandonne le suspense (quoique...) pour l'épouvante avec Insidious en reprenant les thèmes de la traditionnelle maison hantée. Malgré sa dernière partie un peu plus risible, l'effort donne périodiquement des frissons dans le dos. Ce qui est de plus en plus rare au cinéma.
Critique
Premier essai de Dominic Desjardins qui a décidé que ses personnages allaient traverser le Canada sur le pouce afin de mieux se connaître, Le divan du monde souffre de nombreuses imperfections liées au rythme et aux situations naïves. Le tandem amoureux formé par Mélanie LeBlanc et Antoine Gratton est cependant mignon comme tout, et la musique de ce dernier fait son effet. Sympa.
Critique
Après Hochelaga et Histoire de Pen, le réalisateur Michel Jetté remet ça avec BumRush qui explore à nouveau le monde interlope. L'intrigue à la Sept samouraïs ne fait pas toujours de sens et les dialogues ampoulés sont de trop, mais la description du milieu étonne et déconcerte, alors que l'interprétation parfois inégale se révèle généralement rafraîchissante.
Critique
À la fois gros film d'action à la Rambo et oeuvre d'art et d'essai, Essential Killing de Jerzy Skolimowski se plaît à ne rien expliquer, montrant seulement un héros qui court et qui tue tout sur son passage. La réalisation soignée permet de bien ressentir ce que le protagoniste (troublant Vincent Gallo) éprouve, sauf que le récit croule sous ses symboles et ses métaphores.
Critique
Après avoir massacré Alvin and the Chipmunks, Tim Hill remet ça avec Hop!, un mélange indigeste de prises de vues réelles et d'animation sur le lapin de Pâques. Tout le potentiel de ce monde imaginaire qui apparaît au début et à la fin de la production est fourvoyé au sein d'une intrigue moralisatrice sur la nécessité de trouver sa place dans l'univers. À déconseiller fortement.
Critique
La comédie se porte mal au Québec. Difficile de ne pas perdre la foi en voyant Le colis, le premier long métrage de Gaël D'Ynglemare qui ressemble à une mauvaise copie d'un film de Francis Veber sur un enlèvement qui tourne mal. Malgré sa distribution cinq étoiles (dont les rôles principaux sont défendus par Emmanuel Bilodeau et Gildor Roy), l'effort est tellement raté et appuyé qu'il en devient humiliant.
Critique
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Film du jour: The Cooler
Sur son premier et seul véritable bon film, Wayne Kramer avait la possibilité de faire de The Cooler une oeuvre puissante sur les forces qui régissent Las Vegas et ses conséquences sur les gens. Le tout débute d'une belle façon avec un homme qui n'apporte que la malchance à ses semblables. Une introduction de rêve qui est un peu gâchée par des ressorts dramatiques éprouvés et une intrigue amoureuse chancelante qui en font, tout au plus, un honnête long métrage. Reste les performances de William H. Macy, de Maria Bello et surtout d'Alec Baldwin qui s'amusent fermement. ***
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