Il n'y a rien qui ressemble à Pepe, cet objet hybride assemblé par Nelson Carlo de los Santos Arias. Déjà l'introduction, qui mélange dessin animé pour enfant et Pablo Escobar, pique la curiosité. Puis défile un documentaire animalier avec une grosse bête qui assume la narration, une charge contre le capitalisme, un essai sur le colonialisme et un conte sur un hippopotame en cavale qui devient la métaphore de cet étranger calomnié. Les ruptures de genres sont nombreuses et l'effort traîne un peu en longueur, mais il fascine allègrement, berçant par ses images souvent somptueuses. ***1/2
Présenté en compétition officielle plus tôt cette année, Motel Destino de Karim Aïnouz séduit, déroute et irrite, parfois dans le même plan. Esthétiquement, l'oeuvre ne manque pas d'éblouir avec ses néons et la superbe photographie d'Hélène Louvart. Cela se gâche toutefois sur le plan narratif, alors que le récit prévisible et pas toujours crédible reprend le canevas classique du film noir en y intégrant des séances sexuelles qui laissent de glace sous fond de psychotropes. L'interprétation inégale et la finale oubliable ne sont pas là pour sauver cet exercice de style qui tourne rapidement à vide. **1/2
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