Alors que Fantasia vient de prendre son envol, trois nouvelles sorties au cinéma méritent notre attention cette semaine
Sorry to Bother You: Quelle claque qu'offre le rappeur Boots Riley avec son premier long métrage! Il s'agit d'une satire irrésistible, ludique et frontale sur le rapport de classes entre riches et pauvres, entre Blancs et Noirs. Une fantaisie complètement imprévisible, aussi inoubliable qu'un certain Get Out. ****
Leave No Trace: Après son excellent Winter's Bone, Debra Granik confirme qu'elle est une des plus importantes réalisatrices américaines. Son nouveau film aussi lové en forêt confronte le noyau familial à l'implacable monde extérieur. En résulte un opus lent mais fort en gueule, interprété brillamment par deux comédiens dévoués. ****
Pendule: Il y a de bien belles choses qui émanent de cette création de Julia Murat: une sensibilité intrinsèque, un érotisme latent et de superbes numéros dansés qui donnent de l'étoffe à ce La La Land brésilien, étonnamment physique, symbolique et raffiné, quoiqu'un peu chiche sur le plan psychologique. ***1/2
Have a Nice Day: Censurée par la Chine et présentée à Fantasia l'été dernier, cette animation joyeusement absurde et violente de Liu Jian convie le Pulp Fiction de Tarantino à une réflexion sur le capitalisme et la condition humaine. Intéressant à défaut d'être totalement convaincant tant le scénario cherche un peu trop à semer le bisbille. ***
Ni juge ni soumise: Ce documentaire sur une juge particulièrement colorée de la part de Jean Libon et Yves Hinant sort constamment le spectateur des sentiers battus, utilisant l'humour comme liant à des sujets parfois scabreux. Dommage que l'ensemble ne reste pas en tête plus longtemps ***
Skyscraper: Il y a des scènes complètement stupides qui font hurler de rire dans ce nanar. Elles ne sont toutefois pas suffisamment nombreuses pour qu'on veuille s'y investir complètement. À moins d'être le fan numéro 1 de The Rock, qui exerce sa loi de façon familiale, dont Général, sans faire couler trop de sang. **1/2
Boundaries: Vera Farmiga et Christopher Plummer sont incapables de sauver ce road-movie de Shana Feste de l'insignifiance, de la superficialité crasse. Le Little Miss Sunshine des pauvres? Certainement! **
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